Orateur
Description
Le régime sociopolitique de chaque peuple indigène est fondé sur une conception particulière du territoire et du sens de la communauté enraciné dans un réseau d’institutions et des pratiques sociales reflétant, portant et constituant à la fois leur identité et leur cosmovision. L’ensemble de ces pratiques, communément appelées « traditions ou us et coutumes », coexistent avec le système de gouvernement en place, les institutions et l’exercice de l’autorité. Cela inclut le processus par lequel les gouvernements sont sélectionnés, surveillés et remplacés, la capacité du gouvernement à formuler et à mettre en œuvre des politiques saines, et le respect des citoyens et de l’Etat des institutions qui régissent les interactions en vue de réaliser un développement économique et sociale à la fois durable et équitable, susceptible de répondre aux besoins du présent sans pour autant compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Cet article examine les défis majeurs de la bonne gouvernance au Burundi, et procure des indications sur la manière dont les acteurs politiques devraient forger une coexistence historique à la fois novatrice et véritable, quand bien même la représentation typique que l’on se fait de la relation entre l’Etat et les peuples indigènes porte à croire que ces derniers sont souvent exclus de processus de décision. Cette recherche soutient que le rôle de la bonne gouvernance et du développement durable est réalisé lorsque l’exclusion sociale émanant du système conventionnel de la bonne gouvernance cesse d’empiéter les communautés locales de mettre en place des systèmes de cohésion sociale ou d’auto gouvernance édifiés à partir d’une conception radicalement différente du bien commun.
Mots clés : bonne gouvernance, développement durable ; cohésion sociale ; gouvernance participative, transparence, reddition de compte; responsabilité