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11–15 nov. 2024
Campus Mutanga
Fuseau horaire Africa/Bujumbura

La prise en charge du viol post-conflit au Burundi : regard sur les pratiques mobilisées par les acteurs

12 nov. 2024, 09:45
15m
FSEG/1-1 - Amphitheatre Economie (Campus Mutanga)

FSEG/1-1 - Amphitheatre Economie

Campus Mutanga

200
Droits de l’homme/ Human Rights Session parallèle 4: GOUVERNANCE, DROIT ET PAIX

Orateur

Dr Mélance NDUWIMANA (UNIVERSITE DU BURUNDI, Faculté de Psychologie et des sciences de l'Education)

Description

La présente présentation est tirée d’une recherche doctorale inscrite dans une perspective compréhensive et qualitative et dans une démarche inductive. Cette présentation est axée sur les pratiques des acteurs impliqués dans la prise en charge du viol post-conflit, un phénomène social problématique, aujourd’hui criminalisé. Elle s’attèle à cerner les pratiques et les logiques qui les sous-tendent, mobilisées par les acteurs de prise en charge du viol post-conflit, qualifié de « viol de proximité ».
Les données présentées dans cette communication ont été collectées sur base des récits de vie de type minimaliste, des entretiens semi-structurés et des focus group. La recherche a touché les femmes et les filles victimes de viol commis en période post-conflit au Burundi, les acteurs institutionnels, à savoir les acteurs travaillant pour les centres de prise des victimes et les acteurs de la chaine pénale ainsi que les acteurs communautaires impliqués dans la gestion communautaire du viol.
L’analyse des données a permis de dégager une pluralité de pratiques sous-tendues par plusieurs logiques. D’une part, les acteurs travaillant pour les centres de prise en charge, s’attachent aux règles du métier de soignant, d’autre part, ils sont parfois influencés par les coutumes du patriarcat. Les pratiques formelles sont ainsi infiltrées par des pratiques informelles qui diluent dans certaines circonstances, la qualité de la prise en charge des victimes. Les acteurs de judiciarisation du viol quant à eux, procèdent tantôt par le pénalo-centrisme, tantôt s’adonnent à des pratiques alternatives à la norme pénale à travers des pratiques infrajudiciaires voire extrajudiciaires. Nous avons constaté enfin que les logiques qui sous-tendent les pratiques des acteurs communautaires de gestion du viol sont fonction de leurs groupes d’appartenance et des enjeux défendus par chaque groupe et sont marquées tantôt par une collaboration, tantôt par des confrontations qui débouchent sur des victimisations secondaires.

Auteur principal

Dr Mélance NDUWIMANA (UNIVERSITE DU BURUNDI, Faculté de Psychologie et des sciences de l'Education)

Documents de présentation

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