Orateur
Description
Dans le monde entier, le secteur des déchets reste un domaine important, mais qui dégage un caractère échappatoire au miroir des chercheurs en sciences sociales et humaines. En effet, la ville de Bujumbura est l’une des villes des pays en voie de développement qui se heurtent à des problèmes de gestion des déchets solides/immondices. Cet article a pour objet d’étudier les contraintes liées à la pratique du tri sélectif des déchets solides dans la ville de Bujumbura. Il se situe dans un sous-domaine de gestion et valorisation des déchets. Nous avons mené des enquêtes auprès des organisations publiques et privées impliqués dans la collecte des déchets solides dans les différents quartiers de cette ville. Dans la collecte des données sur terrain, nous avons utilisés des entretiens semi-directifs et de l’observation directe. Les résultats de l’enquête montrent que le tri sélectif demande beaucoup de moyens : le personnel qualifié, l’équipement matériel suffisant et la sensibilisation auprès des ménages. Le tri sélectif est perçu comme l’une des meilleures solutions dans la gestion et valorisation des déchets solides, mais elle échappe les ménages ainsi que les organisations impliquées dans la gestion des déchets solides dans la municipalité de Bujumbura. Le problème du tri sélectif est donc dû aux facteurs politiques ou organisationnels, économiques, socioculturels et techniques. Nous avons conclu qu’il n’y a pas de bonne gestion ni de valorisation des déchets solides ménagers et assimilés autant que la population n’est pas encore sensibilisée en matière de conservation et gestion des déchets solides par un tri sélectif. Nous pouvons situer ce travail dans le domaine de l’anthropologie de l’environnement ou de l’anthropologie du déchet.
Mots-clés : Tri sélectif, gestion des déchets solides, ville de Bujumbura