Orateur
Description
L’étude concerne l’épuration biologique des eaux de surface par usage d’une nouvelle méthode dite algorisation et a été réalisée sur une période de quatre ans de 2017 à 2020. L’objectif était de vérifier l’efficacité de la microalgue Chlorella Kessleri BPMK A1-11 ARM comme phyto-épurateur au cours du processus de réhabilitation biologique des eaux de surface eutrophique ayant connu « la fleur d’eau » où des cyanobactéries forment au dessus des eaux de surface une couche de peinture qui freine la pénétration de la lumière et limite les activités de photosynthèse rendant le milieu anaérobique. La méthode par bioindication de Pantle et Buck a été utilisée pour déterminer la classe de la qualité de l’eau et son degré de pollution. L’analyse au microscope électronique a permis de déterminer et de suivre la variation taxonomique du phytoplancton et des cyanobactéries. Les données de l’analyse ont permis de dresser le graphique écologique et biologique ainsi que la courbe d’autoépuration attestant le degré de minéralisation de l’étang. Les résultats ont montré l’élimination des cyanobactéries responsables de la « fleur d’eau». La qualité de l'eau a été rétablie avec une concentration en oxygène proche de la saturation comprise entre 7,5 et 9,6 mg O2/L ce qui est un indicateur d’une bonne santé écologique de l’étang. Les valeurs de S à la fin du processus d'algolisation varient entre 1,42 et 1,50 correspondant respectivement à la qualité de l'eau 2b «Complètement propre» et 3a «Suffisamment propre». On conclut que l’algorisation avec la chlorella permet d’inhiber la multiplication des cyanobactéries. Elle est donc suggérée pour la réhabilitation des étangs piscicoles, la dépollution des lacs et des rivières ainsi que pour le monitoring environnemental.