Orateur
Description
Cette communication relative à « l’entrepreneuriat et croissance économique » (domaine 3) présente des effets glocaux d’un phénomène capillaire globalisé. Le Natural Hair Movement, analysé dans une thèse en Sociologie (2022) est d’abord décrit culturellement : un « Mouvement de réhabilitation des cheveux crépus », agissant en Afrique et en diasporas. Ensuite, il est esthétiquement défini comme un arrêt des pratiques capillaires dangereuses pour la santé humaine et environnementale.
Dans l’étude comparative sur les terrains kenyan, le sénégalais et français, les conséquences sanitaires sur la clientèle et les prestataires cosmétique-esthétiques sont documentées, au même titre que les effets écologiques dans les communautés/territoires africains producteurs de matières premières cosmétiques (le beurre de karité, l’huile d’avocat). L’enquête de terrain réalisée de juin 2023 à juin 2024 analyse ces enjeux, dans le contexte burundais.
Comme la théorisation ancrée (Glazer & Strauss, 2017) stipule que le terrain détermine toute construction théorique, elle est privilégiée tant dans la collecte que lors de l’analyse des données. Aux entretiens et aux observations parfois participantes, la photographie et la vidéo furent également mobilisées.
Partant de l’étude doctorale réalisée sur l’entreprise Karire Products, productrice de produits cosmétiques/bien-être grâce aux communautés rurales burundaises, je postule que l’entrepreneuriat cosmétique-esthétique émergent contribue au développement de l’entrepreneuriat agricole/rural, du fait du besoin cosmétique des connaissances sur des plantes médicinales.
Puisque l’apparition du Natural Hair Movement a modifié les modes de consommation cosmétique (les produits)-esthétique (les salons de coiffure), l’objectif de l’enquête est l’analyse des rapports de cohabitation entre les forces identifiées dans le secteur cosmétique-esthétique burundais : les forces productrices rurales de matières premières, par exemple l’avocat, les forces consommatrices (la clientèle burundaise diasporique et continentale), les forces transformatrices (les marques cosmétiques burundaises) les forces influentes (les réseaux sociaux).
Docteure Christella Kwizera : christella.kwizera@ub.edu.bi
Département : Socio-Anthropologie
Affiliation : Credsr