Orateur
Description
L’agriculture est une activité principale permettant de contribuer à la sécurité alimentaire au Burundi. Elle fournit 95% de l’offre alimentaire et contribue pour 39,6% au PIB. Elle reste tributaire des engrais chimiques (NPK, urée), de la Fumure Organo-Minérale (FOMI, d’utilisation récente) ainsi que la fumure organique produite localement. Ces deux premières catégories d’engrais restent accessibles aux populations capables de s’en procurer. Parmi les défis du secteur agricole figurent notamment la densité élevée de la population occasionnant une forte pression sur les ressources naturelles, l’inaccessibilité des intrants agricoles et d’élevage due au faible pouvoir d’achats des populations. L’objectif de cette étude est de déterminer l’effet de différentes concentrations de l’urine humaine sur le rendement du maïs hybride Bazooka dans la zone agroécologique de l’Imbo au Burundi. Pour ce faire, un dispositif expérimental constitué de cinq traitements à trois répétitions a été érigé sur le champ expérimental du laboratoire de Nutrition-Phytochimie, d’Ecologie et environnement appliqués au campus Rohero. Différentes concentrations d’urine (0%, 25%, 50%, 75% et 100%) ont été utilisées pour fertiliser les plants de maïs à raison de 0.5 L par poquet. Au cours des trois saisons d’expérimentation, le rendement en grain du maïs a varié de 2,84 T/ha à 3,92 T/ha. L’urine à 75% a permis d’obtenir une meilleure croissance et un meilleur rendement de 3,92 T/ha significativement différent de celui du traitement témoin non fertilisé . Les résultats obtenus sur la structure du rendement ont montré que seule la longueur de l’épi obtenue avec la concentration de 75% diffère de façon significative de celle des épis issus du traitement non fertilisé avec de l’urine.
Mots clés: urine humaine, concentration, effet, maïs, croissance, rendement