Orateur
Description
Les pays africains sont confrontés aujourd’hui à l’emploi de leurs langues dans toutes les sphères de la vie. Dans la plupart des cas, les langues locales sont confinées à la communication locale autour des sujets de la vie ordinaire, tandis que le savoir relatif à la vie moderne, y compris le savoir scolaire, passe par les langues étrangères héritées de la colonisation. Le Burundi, pays qui dispose d’une langue nationale à travers laquelle presque tout le monde se comprend, dispose d’un atout à capitaliser sur ce point, car certains domaines de la vie moderne enregistrent des termes techniques consacrés par l’usage. Néanmoins, beaucoup reste encore à faire pour que la langue nationale puisse permettre la diffusion en kirundi de la culture liée aux sujets modernes. Or, cela assurerait l’accès à cette culture par un plus grand nombre de Burundais et offrirait à ces derniers l’ouverture d’esprit que permet la connaissance. Elle permettrait également d’améliorer l’image du kirundi et en particulier de battre en brèche le préjugé selon lesquels le kirundi est une langue pauvre.
La présente communication dressera un état des lieux de la terminologie technique en kirundi et explorera les démarches qu’il est possible d’envisager pour rendre effective une politique linguistique volontariste en matière de terminologie technique en kirundi. En montrant les avantages de la diffusion du savoir auprès d’un large public, elle montrera le lien entre la terminologie et le développement.