Bienvenue sur la plateforme de gestion des conférences, des salles, des ateliers et autres évènements à l’Université du Burundi

21–22 août 2024
Royal Palace Hôtel
Fuseau horaire Africa/Bujumbura

Analyse des effets du secteur agricole sur la biodiversité au Burundi

21 août 2024, 14:00
30m
Salle 3 (Royale Palace)

Salle 3

Royale Palace

Orateur

Théogène NSENGIYUMVA

Description

L’exploitation non contrôlée de l’environnement pour les activités agricoles conduit inévitablement à des risques naturels matérialisés par des changements climatiques, dégradation de la biodiversité en témoigne les dernières inondations du lac Tanganyika et les écoulements des montagnes à travers le pays. Il s’avère alors important de mener une analyse afin de conservation de la biodiversité tout en satisfaisant les besoins de l’homme. Cela se justifie par le fait que la biodiversité a des effets significatifs sur le développement socioéconomique. Elle permet aussi d’atténue les effets du changement climatique et des conflits sur le développement. Cette double utilité de la biodiversité génère de l'emploi et participe à la formation du PIB d’un pays. En un mot, la biodiversité permet de réduire l’impact des risques naturels.

Cette étude a comme objectif d’analyser les impacts du secteur agricole sur la conservation de la biodiversité au Burundi.

A partir des données de l’EICVMB (2019-2020) de l’INSBU portant sur le secteur agricole et avec le modèle probit pour analyser les effets de l’exploitation des ménages agricoles sur la biodiversité. L’analyse économétrique a révélé que les variables l’âge du chef du ménage, la culture principale et la distance entre champs et maisons expliquent significativement et négativement la probabilité d’utilisation de la main d’œuvre agricole non familiale dans les activités de labour et semis au Burundi et par là, sur la biodiversité. Mais pour les activités de sarclage et de récolte, les résultats du modèle probit ont montré que les variables l’âge du chef du ménage, la culture principale et la distance entre champs et maisons expliquent significativement et positivement la probabilité d’utilisation de la main d’œuvre agricole non familiale. De même, plus de 85% de la population active sont employés dans le secteur agricole et plus de 80% sont employés par les ménages et cela impacterait négativement la biodiversité si rien n’est fait.

Afin de conserver la biodiversité au Burundi et répondre aux besoins socioéconomiques des ménages burundais, ces résultats nous conduisent à suggérer aux autorités burundaises de moderniser le secteur agricole, qu’il y ait une transformation occupationnelle de terres cultivables notamment les modes de production agricole pour rendre la terre plus productive tout en maintenant la biodiversité à travers l’agriculture conservatrice. Cela diminuerait le chômage et le sous-emploi. De plus, il serait important d’élargir les opportunités d’emplois productifs en dehors des exploitations agricoles afin de garantir la conservation de la biodiversité.

Auteurs principaux

Co-auteur

Documents de présentation

Aucun document.