Bienvenue sur la plateforme de gestion des conférences, des salles, des ateliers et autres évènements à l’Université du Burundi

21–22 août 2024
Royal Palace Hôtel
Fuseau horaire Africa/Bujumbura

Caractérisation de la biodiversité végétale des sites anthropisés d’Isare et Buhinyuza, guide de restauration des terres dégradées au Burundi

21 août 2024, 15:00
30m
Salle 3 (Royale Palace)

Salle 3

Royale Palace

Orateurs

Audace NDIKUMANA Marius Rodrigue Mensah EKUE

Description

Au Burundi, les communautés rurales répondent à leurs besoins énergétiques en utilisant du bois de feu et du charbon de bois pour la cuisine, mais certaines dépendent également d'autres biens fournis par les forêts tels que la nourriture, les médicaments et l'alimentation du bétail. La perte croissante de biodiversité du pays s'explique par l'impact sur la couverture végétale. L'objectif de cette étude est de caractériser la végétation des sites anthropisés d’Isare et Buhinyuza. La méthode de relevé de surface (150 placettes) et un inventaire itinérant ont été utilisés. Au total, 233 espèces représentant 175 genres et 68 familles ont été recensées. Les familles les plus courantes sont les Fabaceae (13,7%), les Asteraceae (13,3%) et les Rubiaceae (8,2%). Les phanérophytes (49,8%), les chaméphytes (18,1%) et les thérophytes (14,1%) sont les formes de vie les plus dominantes, avec des espèces à distribution régionale (41,8%). 70,82 % des espèces recensées sont rares dans les sites étudiés. Le peuplement ligneux est assez jeune (93,2%). L'indice de similarité de 45% suggère que les deux sites sont floristiquement distincts. Le site de Buhinyuza renferme 176 espèces avec un nombre d'espèces variant de 99 ± 58 espèces pour chaque communauté. Le site d'Isare compte 163 espèces avec un nombre d'espèces variant de 94 ± 54. L’analyse par le test T montre qu’il y a une différence statistiquement significative entre la richesse spécifique des communautés étudiées (t = 2,373 ; p < 0,05). Les valeurs de l'indice de perturbation (IP) sont de 32,95 % et 28,22 % respectivement à Buhinyuza et Isare. Elles varient de 34,69 ± 22,86 dans les communautés de Buhinyuza et de 33,93 ± 21,21 dans celles d’Isare. Ces valeurs montrent que les deux sites sont dégradés et que les degrés de dégradation ne diffèrent pas significativement pour toutes les communautés (t = 0,316 ; p >0,05). Ainsi, malgré la pression des activités anthropiques, ces sites présentent une part importante des espèces indigènes dont certaines se retrouvent dans les systèmes agroforestiers. La présence de ces espèces peut constituer un indicateur clés pour l’intégration des essences indigènes dans les programmes de reboisement et d’agroforesterie pour le maintien de la productivité des sols et d’autres services écosystémiques.

Auteur principal

Joel Ndayishimiye (Universite du Burundi)

Co-auteurs

Documents de présentation

Aucun document.