Orateur
Description
Les sols de la zone soudano-sahélienne sont caractérisés par une faible teneur en éléments nutritifs, se traduisant par une baisse de la production agricole. Les associations sorgho-niébé constituent une alternative fiable mais leur efficacité reste tributaire de la teneur initiale en nutriments des sols. Ainsi, une fertilisation minérale adaptée pourrait augmenter les performances du système sorgho-niébé tout en préservant l’écosystème. Cette étude vise à évaluer l’effet des différentes doses de fertilisant NPK sur la performance des interactions sorgho-niébé. La méthodologie a consisté à tester sous serre, trois (3) doses de NPK répétés quatre (4) fois : Témoin (0% de la dose de NPK recommandée), C+50 (50% de la dose de NPK recommandée), C+100 (100% de la dose de NPK recommandée). Les résultats ont montré que le pH du sol était meilleur sous traitement C+50 (6,10) ainsi que la température du sol (30.65°C), la nodulation du niébé (50 nod/pl) et sa production en biomasses (aérienne +12,6g; racinaire +0,9g). Cependant, les traitements C+100 ont stimulé la biomasse du sorgho (+6,68g) et la croissance en hauteur et en diamètre des deux plantes. Il ressort de cette étude que la réduction d’une moitié de la dose de fertilisation minérale recommandée, est susceptible de favoriser le statut nutritionnel résiduel du sol et la production en biomasse du niébé. En revanche, le traitement C+100 favoriserait une compétition interspécifique en faveur du sorgho. Pour une gestion durable de la fertilité des sols impliquant l’utilisation du NPK dans nos agrosystèmes, il faudrait tenir compte de la dose à apporter et du système cultivé.