Thème central : « Conservation de la biodiversité et développement durable au Burundi »
L'objectif du colloque est de créer un forum permettant aux chercheurs de partager leurs connaissances sur les menaces et défis en matière de protection de l’environnement en général et de la biodiversité en particulier. De ce colloque sortiront des recommandations sur les actions à entreprendre en vue de l’adaptation au changement climatique et l’atténuation à ses impacts négatifs, l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la santé, tout ceci dans le cadre du développement durable.
Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale pour la Science, Technologie et Innovation
Représentant Résident, PNUD Burundi
Directeur de la Recherche et des Innovations, Université du Burundi
Biodiversite et changement climatique
Au Burundi, le secteur agricole emploie plus de 90 % de la population, une pression démographique sur des terres agricoles limitées qui entraîne la dégradation des terres, perte de la biodiversité et diminution de la production agricole. Pour faire face à ce déséquilibre écologique et garantir une production durable, l’État, la FAO et d’autres partenaires ont lancé entre 2018 et 2023 des projets de reboisement et d’agroforesterie. Cette étude vise à analyser l'importance de l'agroforesterie dans la lutte contre l'érosion, l'augmentation de la fertilité des terres, l'approvisionnement en bois et la séquestration du carbone dans le cadre du Projet de Résilience des Systèmes Alimentaires, financé par le Fonds Mondial pour l’Environnement (FEM) et exécuté par la FAO dans les provinces de Gitega, Muramvya et Mwaro.
Nous avons utilisé une méthode monographique et ethnobotanique, en menant des observations directes et des entrevues auprès de 198 membres des Champs Écoles des Producteurs (CEP) dans la commune de Nyabihanga. L’analyse qualitative des données révèle que l’appartenance à un groupement favorise l’adoption des pratiques agroforestières, alors que des facteurs démographiques comme le niveau d’éducation et l’âge influencent négativement cette adoption. Notamment, 85,85 % des membres CEP ont adopté des pratiques agroforestières, soulignant des lacunes dans la diffusion de ces formations.
Les femmes, jouant un rôle central dans l’agriculture, sont les principales adoptantes. Pour que l’agroforesterie soit largement adoptée, le soutien du gouvernement, des institutions de recherche et des ONG est crucial. Dans un contexte de raréfaction des terres agricoles, l’agroforesterie apparaît comme une solution essentielle pour
lutter contre la dégradation des terres, améliorer leur fertilité et atténuer les effets du changement climatique ; plaçant ainsi l’agriculture climatointelligente au cœur des stratégies de développement durable.
Les événements hydrométéorologiques extrêmes tels que les tempêtes, les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur et l'élévation du niveau de la mer sont les principaux défis à relever pour atteindre les objectifs de développement durable et des villes propres. La ville de Bujumbura, en raison de sa situation géographique et du fait que de nombreuses personnes vivent dans cette ville dans l'espoir d'y trouver de meilleures opportunités que dans d'autres endroits du Burundi, cette ville est très sensible à de nombreux incidents hydro climatiques, en particulier les inondations et le stress hydrique. Mais peu d'études ont été menées pour caractériser les événements hydrologiques dans cette ville.
L’objectif du présent étude est de faire l'évaluation et la caractérisation de ces événements, les divers indices météorologiques de sécheresse tels que l'indice standardisé d'évapotranspiration des précipitations (SPEI), l'indice standardisé des précipitations (SPI) à des échelles de temps de 1, 3, 6 et 12 mois et l'indice d'anomalie
des précipitations (RAI) ont été calculés pour générer des séries temporelles basées sur les précipitations mensuelles et les données de températures maximales et minimales sur une période de 40 ans allant de janvier 1981 à décembre 2020, obtenues auprès de l'Institut Géographique du Burundi (IGEBU).
Les résultats indiquent que Bujumbura a été frappée à la fois par le stress hydrique et des inondations avec des conséquences graves en termes de blessures, de pertes humaines, de noyades et d'impact sur les activités socioéconomiques dans toute la ville.
En conclusion, cette étude prouve qu'en plus d'être une ville sujette aux inondations, Bujumbura est aussi fréquemment frappée par des épisodes de stress hydrique. De plus, elle permet de mieux comprendre et de mieux appréhender la gestion et l'atténuation des risques naturels liés aux événements hydrométéorologiques extrêmes et de permettre aux décideurs d’agir afin de prévenir les dégâts futurs
Le climat mondial change de manière radicale, mettant en péril des millions de personnes à travers le monde. Les phénomènes liés au changement climatique, tels que les inondations, l'élévation du niveau de la mer et les tempêtes tropicales, affectent les communautés rurales côtières de diverses manières. Depuis 2015, plus de 4 millions de Burundais ont été touchés par des aléas climatiques, détruisant des terres, des habitations, des salles de classe et des ponts. En 2020, les inondations à Gatumba ont affecté plus de 45 000 personnes, obligeant les ménages à s'adapter face à ces défis majeurs.
Cet article analyse les effets des stratégies de résilience face aux inondations sur le bien-être des ménages de Gatumba.
Pour cette étude, un échantillon de 346 personnes a été sélectionné. L'analyse des déterminants de l'adoption des stratégies de résilience a été réalisée à l'aide du modèle logit, et la méthode de propension à l'appariement (PSM) a été utilisée pour estimer l'effet causal de l'adoption des stratégies.
Les résultats montrent que 37 % des répondants ont adopté des stratégies agricoles, tandis que 63 % ont opté pour des stratégies non agricoles pour faire face aux effets des inondations. L'analyse économétrique révèle que le niveau d'éducation, l'accès au marché, l'expérience antérieure des inondations, la taille de l'exploitation et le nombre de membres actifs du ménage influencent positivement le choix des stratégies d'adaptation dans la zone d'étude. Les ménages ayant adopté des stratégies agricoles voient leur revenu annuel augmenter en moyenne de 640 870 Fbu.
Par conséquent, les résultats de cette étude suggèrent que les politiques de développement des ménages ruraux devraient privilégier les stratégies agricoles comme moyen efficace d'améliorer leur revenu.
Les inondations et les glissements de terrain compromettent le développement durable de la ville de Bujumbura, puisque leurs impacts économiques, sociaux et environnementaux affichent un bilan lourd dans cette capitale économique, surtout en termes de déplacés climatiques.
Si le changement climatique reste le facteur déclenchant de ces catastrophes climatiques, il y a aussi les prédispositions naturelles, géologiques et géomorphologiques, hydrographiques et les dégradations du couvert végétal auxquelles s’ajoute la pression démographique urbaine toujours explosive, les lacunes des textes légaux et règlementaires pour garantir la bonne gouvernance des risques, l’absence de la culture des risques, la pauvreté etc.. L’objectif de ce travail est de démontrer que la planification est un préalable pour le développement urbain résilient de Bujumbura face au changement climatique. Certes, c’est une ambition redoutable si l’on considère, d’un côté, l’ampleur des risques climatiques déclarés et de l’autre, les besoins actuels pressants auxquels la ville de Bujumbura fait face pour son développement durable. Nous disposons des données de la littérature, des images satellitaires et des documents cartographiques, les données de l’IGEBU sur l’évolution des paramètres climatiques. Les enquêtes de terrain permettent la compréhension des faits, des causes et les conséquences. Cette recherche propose des actions et options de financement pour la mise en œuvre des mesures prioritaires d’une planification préalable pour le développement résilient de Bujumbura et ses environs. En conclusion, des actions climatiques innovantes s’imposent pour assurer le développement urbain résilient et durable de Bujumbura.
Confronté au besoin d’accroître la superficie protégée dans un contexte d’anthropisation croissante de son milieu naturel, le Burundi a adopté pour les nouvelles aires protégées créées, la catégorie de « paysage protégé » comme approche lui permettant de concilier la conservation de la biodiversité et les usages des populations riveraines. Le risque est qu’une mauvaise application de cette approche risque de provoquer un relâchement des mesures de protection et compromettre l’atteinte de l’objectif de la conservation.
L’objectif de la présente est d’évaluer l’efficacité de l’outil et ses limites et de proposer des évolutions à y apporter
L’étude a ciblé le paysage protégé de Gisagara à l’Est du Burundi et a procédé par l’analyse de la composition floristique, l’analyse de l’état de la végétation naturelle au sein et hors paysage et l’analyse de l’évolution de l’anthropisation du paysage entre 2009 et 2021.
Les résultats de l’analyse de la composition floristique montrent que le PPG contient 104 espèces réparties en 88 genres et 44 familles avec une configuration spatiale en groupements établis autour de 4 espèces caractéristiques du Miombo à savoir Julbernadia globiflora (Benth.) Troupin, Brachystegia longifolia, Combretum molle R. Br.
Ex G; Don et Brachystegia microphylla.
Les résultats sur l’analyse de l’anthropisation du paysage montrent que la superficie du milieu nature calculée en 2009 est déjà réduite de 568,5 ha en 2021 soit une réduction d’environ 1,62% par an au profit de l’anthropisation. L’analyse du milieu montre qu’il y a un milieu naturel en dehors de l’aire protégé qui pourrait une fois les limites convenues et bien marquées, contribué à la protection de la biodiversité.
Les résultats de l’étude montrent que l’approche n’a pas permis de juguler l’effet de l’anthropisation dans le paysage protégé de Gisagara. Une approche est en effet efficace lorsque les conditions de sa mise en en œuvre sont réunies." Efficacité du « Paysage Protégé » comme nouveau paradigme de conservation de la nature : Cas
du paysage protégé de Gisagara (PPG) à l’Est du Burundi.
Comme de nombreux pays d'Afrique, le Burundi est confronté à des enjeux environnementaux et socio-économiques très importants. L’usage excessif de bois pour le combustible et l'agriculture qui entraîne une déforestation rapide met en péril la biodiversité et contribue aux changements climatiques. En même temps, la gestion des déchets reste un défi important dans le pays où une grande partie des déchets de bois provenant de la menuiserie n'est pas exploitée et finit par polluer l'environnement. Dans cette situation, la mise en valeur des déchets du bois en biomasse énergie apparaît comme une option pérenne. En transformant ces déchets en énergie renouvelable, nous pouvons non seulement diminuer les déchets solides, mais également aider à lutter contre la déforestation tout en améliorant l'accès à l'énergie pour les personnes.
L'objectif de cette étude est de mettre en place une initiative durable qui pourrait transformer les déchets du bois en une ressource énergétique précieuse, tout en favorisant le développement économique et la préservation de l'environnement au Burundi. La densification manuelle des déchets de bois est une technique accessible qui permet de transformer des résidus en une forme plus compacte et utilisable pour la production de biomasse énergie, comme les briquettes ou les pellets.
Voici une méthodologie détaillée pour la mise en œuvre de ce processus.
Dans cette étude, nous avons recueilli des déchets de bois provenant de scieries et d'ateliers de menuiserie de la Mairie de Bujumbura à Kamenge. La séparation des déchets est effectuée en fonction de leur nature (sciure et copeaux) et en éliminant les contaminants (plastiques et métaux).Les résidus du charbon de bois sont collectés
dans les sites de vente de charbon de bois. La préparation d’un moule ou une presse manuelle (un cylindre ou un appareil de presse basique) a été effectué pour former les briquettes ou pellets. Nous avons rempli le moule avec les déchets de bois préalablement préparés. Il est essentiel de bien tasser le matériel pour atteindre une densité optimale. Une pression manuelle est appliquée sur le moule pour comprimer les déchets de bois à l’aide d’un levier simple. Une fois la compression effectuée, nous avons retiré délicatement la briquette ou le pellet du moule.
Les six variétés de briquettes de bois sont développées, caractérisées et comparées aux briquettes fabriquées par les autres entreprises ou chercheurs pour les ménages burundais. Nous avons pris des proportions différentes de résidus de charbon de bois avec de la poudre ou des sciures de bois. Pour mélanger les résidus de charbon de
bois et la poudre/sciure de bois, nous avons utilisé une pelle, une pioche, une houe et les mains. L’ajout de l'argile à de l'eau afin de créer une bouillie a été réalisé dans un grand bassin en plastique. Il est important d'ajouter la bouillie d'argile au mélange de résidus de charbon et de bois avec précaution. Le séchage des briquettes a été
réalisé à l’air libre. Nous avons effectué la mesure des pourcentages en cendres (43,15-62,55% ), en matières volatiles (25,65- 67,60% ), en carbone fixe (2,1-25,66%) et en humidité (6,96-23,93%) en suivant la procédure standard D1762-84 utilisée pour les échantillons de briquettes de charbon de bois. Les résultats de l'analyse sur une bombe calorimétrique ont permis de calculer le pouvoir calorifique supérieur (182,73 - 556,03 MJ/kg) et le pouvoir calorifique inférieur (182,16 - 555,52 MJ/kg).
Nous avons effectué une caractérisation des matières premières pour évaluer l'impact d'un liant sur les caractéristiques physicochimiques des briquettes. Les diverses analyses ont été effectuées au laboratoire de chimie physique, Département de Chimie, Faculté des sciences, Université du Burundi. Le pouvoir calorifique des briquettes fabriquées à partir de résidus de charbon de bois et de ses dérivés, avec l'argile comme liant, est supérieur à celui des autres briquettes fabriquées à partir d'autres résidus de biomasse au Burundi. Le taux de carbone fixe du charbon de bois est très élevé par rapport aux briquettes. Cela est dû à la lignine présente dans le bois, qui possède une grande capacité énergétique.
En impliquant les communautés locales et en leur fournissant les outils nécessaires, la méthode de densification manuelle des déchets de bois offre une solution durable et abordable pour valoriser les résidus ligneux en biomasse énergie au Burundi
Biodiversite, Santé et nutrition
Biodiversite, comme tremplin au
développement économique
L’exploitation non contrôlée de l’environnement pour les activités agricoles conduit inévitablement à des risques naturels matérialisés par des changements climatiques, dégradation de la biodiversité en témoigne les dernières inondations du lac Tanganyika et les écoulements des montagnes à travers le pays. Il s’avère alors important de mener une analyse afin de conservation de la biodiversité tout en satisfaisant les besoins de l’homme. Cela se justifie par le fait que la biodiversité a des effets significatifs sur le développement socioéconomique. Elle permet aussi d’atténue les effets du changement climatique et des conflits sur le développement. Cette double utilité de la biodiversité génère de l'emploi et participe à la formation du PIB d’un pays. En un mot, la biodiversité permet de réduire l’impact des risques naturels.
Cette étude a comme objectif d’analyser les impacts du secteur agricole sur la conservation de la biodiversité au Burundi.
A partir des données de l’EICVMB (2019-2020) de l’INSBU portant sur le secteur agricole et avec le modèle probit pour analyser les effets de l’exploitation des ménages agricoles sur la biodiversité. L’analyse économétrique a révélé que les variables l’âge du chef du ménage, la culture principale et la distance entre champs et maisons expliquent significativement et négativement la probabilité d’utilisation de la main d’œuvre agricole non familiale dans les activités de labour et semis au Burundi et par là, sur la biodiversité. Mais pour les activités de sarclage et de récolte, les résultats du modèle probit ont montré que les variables l’âge du chef du ménage, la culture principale et la distance entre champs et maisons expliquent significativement et positivement la probabilité d’utilisation de la main d’œuvre agricole non familiale. De même, plus de 85% de la population active sont employés dans le secteur agricole et plus de 80% sont employés par les ménages et cela impacterait négativement la biodiversité si rien n’est fait.
Afin de conserver la biodiversité au Burundi et répondre aux besoins socioéconomiques des ménages burundais, ces résultats nous conduisent à suggérer aux autorités burundaises de moderniser le secteur agricole, qu’il y ait une transformation occupationnelle de terres cultivables notamment les modes de production agricole pour rendre la terre plus productive tout en maintenant la biodiversité à travers l’agriculture conservatrice. Cela diminuerait le chômage et le sous-emploi. De plus, il serait important d’élargir les opportunités d’emplois productifs en dehors des exploitations agricoles afin de garantir la conservation de la biodiversité.
La planète Terre et ses systèmes socio-écologiques (SSEs) font face à des changements qui impactent négativement la biodiversité et le bien-être humain. La présente étude a pour but d'éclairer les différentes parties prenantes dans leurs interventions pour le développement. Elle évalue la résilience des SSEs au nord du Burundi.
Cette étude a été menée dans trois communes réparties dans trois régions agro-écologiques du Burundi : Matongo (région de la crête Congo-Nil), Mwumba (région des plateaux centraux) et Busoni (région des dépressions du nord). La résilience des SSEs a été évaluée en mettant en œuvre l’approche méthodologique de SECORES (The Network for Social-Ecological Resilience), à l’aide de l’outil SEPLS (Social-Ecological Production Landscape and Seascape) basé sur l’évaluation de 20 indicateurs de résilience de ces SSEs, via les workshops avec la population locale.
Les résultats montrent que les scores des indicateurs de résilience des SSEs sont meilleurs à Matongo et les plus bas se retrouvent à Busoni. Cette performance du SSE de Matongo trouverait son explication dans la biodiversité dont le Parc National de la Kibira constitue l’élément clé du paysage. Cet environnement promeut une pluviosité
plus régulière qui semble favoriser les activités des ménages à prédominance agricole.
La présente étude révèle la nécessité du renforcement des moyens de subsistance et du bien-être dans la zone de notre étude notamment à travers la protection de la biodiversité.
Au Burundi, les communautés rurales répondent à leurs besoins énergétiques en utilisant du bois de feu et du charbon de bois pour la cuisine, mais certaines dépendent également d'autres biens fournis par les forêts tels que la nourriture, les médicaments et l'alimentation du bétail. La perte croissante de biodiversité du pays s'explique par l'impact sur la couverture végétale. L'objectif de cette étude est de caractériser la végétation des sites anthropisés d’Isare et Buhinyuza. La méthode de relevé de surface (150 placettes) et un inventaire itinérant ont été utilisés. Au total, 233 espèces représentant 175 genres et 68 familles ont été recensées. Les familles les plus courantes sont les Fabaceae (13,7%), les Asteraceae (13,3%) et les Rubiaceae (8,2%). Les phanérophytes (49,8%), les chaméphytes (18,1%) et les thérophytes (14,1%) sont les formes de vie les plus dominantes, avec des espèces à distribution régionale (41,8%). 70,82 % des espèces recensées sont rares dans les sites étudiés. Le peuplement ligneux est assez jeune (93,2%). L'indice de similarité de 45% suggère que les deux sites sont floristiquement distincts. Le site de Buhinyuza renferme 176 espèces avec un nombre d'espèces variant de 99 ± 58 espèces pour chaque communauté. Le site d'Isare compte 163 espèces avec un nombre d'espèces variant de 94 ± 54. L’analyse par le test T montre qu’il y a une différence statistiquement significative entre la richesse spécifique des communautés étudiées (t = 2,373 ; p < 0,05). Les valeurs de l'indice de perturbation (IP) sont de 32,95 % et 28,22 % respectivement à Buhinyuza et Isare. Elles varient de 34,69 ± 22,86 dans les communautés de Buhinyuza et de 33,93 ± 21,21 dans celles d’Isare. Ces valeurs montrent que les deux sites sont dégradés et que les degrés de dégradation ne diffèrent pas significativement pour toutes les communautés (t = 0,316 ; p >0,05). Ainsi, malgré la pression des activités anthropiques, ces sites présentent une part importante des espèces indigènes dont certaines se retrouvent dans les systèmes agroforestiers. La présence de ces espèces peut constituer un indicateur clés pour l’intégration des essences indigènes dans les programmes de reboisement et d’agroforesterie pour le maintien de la productivité des sols et d’autres services écosystémiques.
La biodiversité au Bénin est d'une richesse exceptionnelle, mais elle fait face à de nombreuses menaces, notamment la déforestation, la dégradation des habitats, et les changements climatiques. Le Laboratoire d'Écologie Appliquée (LEA) joue un rôle crucial dans la conservation et la valorisation de cette biodiversité.
Cette synthèse met en lumière les contributions du LEA à travers diverses initiatives et projets de recherche qui visent à protéger et à valoriser les ressources naturelles du pays. Au LEA, les recherches approfondies sont menées sur les différents niveaux de la biodiversité végétale et animale que sont : (1) la diversité génétique, (2) la diversité des espèces, (3) la diversité écosystémique et (3) la diversité fonctionnelle. Ces recherches sont essentielles pour développer des stratégies de conservation et valorisation efficaces.
Les techniques, méthodes et outils modernes sont souvent utilisés afin d’atteindre les objectifs de conservation ou de domestication. Cette biodiversité soutient l'agriculture, la pêche, et fournit des services écosystémiques aux communautés locales. Les écosystèmes riches en biodiversité contribuent à la régulation du climat, à la protection des sols, et à la prévention des inondations, assurant ainsi une stabilité environnementale. En outre, la biodiversité favorise le tourisme écologique, créant des emplois et générant des revenus. Cependant, la dégradation de cette biodiversité menace ces avantages, soulignant l'importance de la conservation pour un développement durable au Bénin. Aussi, le LEA s'engage activement dans plusieurs projets de recherche et de développement avec les partenaires nationaux, régionaux et internationaux. Plusieurs gaps de recherche s’observent également au niveau de certaines espèces.
Un meilleur accompagnement des décideurs, en plus de l'engagement communautaire et une plus grande mobilisation de ressources sont essentiels dans la préservation de la biodiversité pour les générations futures.
Dans le cadre de notre projet PROVAPA, nous avons utilisé l'outil TAPE (Tools for Agroecology Performance Evaluation) développé par la FAO pour évaluer la transition agroécologique de nos bénéficiaires dans les provinces de Makamba et Rutana. Cette présentation abordera d'abord TAPE et la méthodologie mise en place pour atteindre les objectifs du développement durable. Nous avons enquêté sur 149 ménages répartis
dans 4 communes.
Ensuite, nous présenterons les résultats de l'état de la transition agroécologique et ses avantages, en mettant l'accent sur l'état de la biodiversité et l'utilisation des pesticides chimiques et biologiques. Les résultats montrent qu'environ 87% des ménages sont en phase initiale de transition agroécologique, tandis que seulement 5% ont déjà atteint une transition plus avancées et 9% n'ont pas démarré de transition agroécologique.
Ces résultats soulignent l'importance de continuer à mettre en place des innovations afin d'atteindre les objectifs du développement durable, notamment en réduisant l'usage des pesticides chimiques. Pour adapter nos actions en fonction de ces résultats, nous avons mis en place plusieurs innovations. Par exemple, nous avons encouragé l'usage des techniques de conservation de l'eau et l'utilisation de biopesticides. Un exemple concret est la création de courbes de niveau (fossés et plantation d'herbes fourragères) pour améliorer la résilience des ménages en protégeant les cultures contre l'érosion, en favorisant la régénération des nappes phréatiques et en autonomisant la production d'aliments pour l'élevage.
Enfin, nous partagerons des recommandations et des leçons apprises, notamment sur l'importance de l'inclusivité dans les activités et le renforcement des capacités locales. En conclusion, l'utilisation de TAPE a permis de mieux comprendre et soutenir la transition agroécologique au Burundi, offrant des perspectives prometteuses pour la conservation de la biodiversité et le développement durable"
La rareté des espèces de bois d'œuvre constitue un problème majeur à l'échelle mondiale. Cette étude se concentre sur la distribution et l'importance socioéconomique de Pterocarpus tinctorius dans la région naturelle de Kumoso, au Burundi. Pour obtenir les résultats, l'étude s'est appuyée sur des prospections, des recherches documentaires, des données d'herbarium et une enquête semi-structurée auprès de 251 habitants de Kumoso, dont 94 % sont agriculteurs. Les résultats montrent que 86 % des arbres de cette espèce se trouvent entre 1300 et 1500 m d'altitude. La majorité des répondants (94,82 %) utilisent cette espèce en menuiserie pour produire des planches (ICs = 0,9) et des madriers (ICs = 0,1). P. tinctorius est également une source d'énergie
pour le bois de chauffe (53,38 %, ICs = 0,9) et le charbon de bois (ICs = 0,1). Elle est utilisée en médecine traditionnelle (4,8 %) pour traiter le diabète, les troubles abdominaux et les plaies, ainsi que dans la construction (1 %). Sur le plan économique, les planches de P. tinctorius sont particulièrement commercialisables, avec des prix variant de 3000 à 7000 Fbu selon la longueur. Un arbre mature peut produire 16 planches de 4 m, évaluées entre 64000 et 112000 Fbu. Parmi les 59 espèces indigènes étudiées, P. tinctorius est préférée par 50 % des répondants, après Pericopsis angolensis, préférée par 63 %. Les deux espèces sont reconnues pour la production
de planches (ICs = 0,9), avec P. tinctorius appréciée pour la dureté de son bois, ce qui le rend plus coûteux. Cependant, la surexploitation a conduit à une régression de P. tinctorius. Pour préserver cette espèce, il est nécessaire de développer des stratégies alternatives de subsistance et de promouvoir sa domestication pour une gestion durable.
Malgré les efforts déjà déployés en matière de sensibilisation de la contribution du parc national de la Ruvubu dans le bien-être de la population riveraine, cette dernière reste inconsciente de la nécessité de perpétuer les services écosystémiques rendus par ce parc. Compte tenu des menaces qui pèsent sur la biodiversité de cette aire protégé, une étude de valorisation de ce patrimoine est indispensable.
Notre travail s’inspire de la théorie du bien-être social, pour valoriser monétairement les services écosystémiques rendus par le parc national de la Ruvubu car le choix des priorités de gestion s’inspire de la valeur économique.
Cette valeur économique est révélée par le consentement à recevoir des populations riveraines en contre partie de la perte des services que le parc national de la Ruvubu leur rendait.
Nous avons alors procédé par la méthode d’évaluation contingente, étant donné qu’elle permet à l’individu de déclarer lui-même ses préférences. Les résultats de notre travail montrent que les services écosystémiques rendus par le parc national de la Ruvubu sont : approvisionnement en produits forestiers non ligneux et les plantes médicinales, régulation du climat et des maladies, régénération du sol et d’habitat et la recherche scientifique. La valeur de ces services est estimée à 9 447 998 326 BIF soit environ 4 575 834 USD par l’an soit une valeur de 787 331194 BIF soit environ 381319,5 USD par mois.
Vu l’ampleur du problème de gestion du Parc National de la Ruvubu, l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement, les organisations non gouvernementales l’administration locale devraient significativement s’impliquer dans la promotion de l’éducation mésologique pour une gestion durable des aires protégées.
Biodiversite, exploitation
ressources naturelles et pollution
La pollution des eaux représente un problème environnemental à cause des déversements divers. Ainsi, une étude sur le lac Dogodogo a été menée en 2022. L’objectif était d’évaluer la qualité physico-chimique de ses eaux en vue de la protection de cette ressource halieutique pour la population environnante. Pour y parvenir, six sites ont été identifiés en raison de différentes caractéristiques. L’échantillonnage se faisait deux fois par mois entre 10 et 12 heures. Les paramètres comme la température, le pH, la CE, les TDS ont été mesurés in situ avec un appareil multimètre utilisant plusieurs sondes spécifiques. L’oxygène dissous (OD), les ammoniums (NH4+), les nitrates (NO3-), les nitrites (NO2-), les phosphates (PO43-), la DCO et la DBO5 ont été analysés au laboratoire selon les méthodes APHA et AFNOR.
Les résultats ont montré que les paramètres étudiés ont connu une variation spatio-temporelle. Les valeurs de la conductivité électrique ont été élevées et ont varié dans le même sens que les solides totaux dissous. Elles sont corrélées positivement. L’analyse spatio-temporelle de ces paramètres a montré une variation de la pollution liée à une augmentation des teneurs en DBO5 et en DCO. Les nutriments se sont révélés très faibles durant la période d’étude suite à leur absorption par les végétaux aquatiques.
L’analyse en composantes principales a mis en relation les paramètres et les sites en vue de dégager les sites qui ont les mêmes conditions environnementales. La connaissance de ces conditions abiotiques a permis d’apprécier l’équilibre écologique de cet écosystème aquatique combien important. L’indice de pollution organique (IPO) a montré que ses eaux sont classées dans la catégorie de «pollution organique forte». Globalement, la dégradation du lac n’est pas alarmante, il subit une pollution d’origine agricole. Il est nécessaire de le protéger pour la vie de ses organismes et la population environnante."
L’objectif de cette étude est d’évaluer la qualité Physico-Chimique et bactériologique de l’eau du lac Azili et de prévenir les risques sanitaires liés à la consommation des ressources halieutiques de cet écosystème aquatique. Les enquêtes de terrains ont été effectuées pour prendre connaissance du degré d’hygiène et d’assainissement sur l’île d’Agonvè et des éventuelles sources de pollution du dit lac. La taille de l’échantillon (50) a été déterminée conformément à la méthode de Schwartz (2002). Quant à l’échantillonnage, six sites ont été essentiellement échantillonnés en tenant compte des endroits les plus fréquentés par la population. Les analyses physico-chimiques effectuées en utilisant la spectrophotométrie et la méthode colorimétrique indiquent des valeurs non conformes aux normes béninoises des eaux de surface montrant ainsi une mauvaise qualité de l’eau du lac. La filtration sur membrane et l’ensemencement par incorporation ont été utilisés dans le cadre des analyses bactériologiques dont les résultats révèlent une forte charge en Coliformes totaux ( en moyenne 155,33 UFC/Ml) thermotolérants (en moyenne 24 UFC/mL) et Escherichia coli (en moyenne 39,66). L’eau du lac Azili est donc polluée du point de vue physico-chimique et bactériologique. L'amélioration des conditions d’hygiène et de l'assainissement sur l’île d’Agonvè est cruciale pour une bonne santé de la population mais aussi pour la protection des ressources halieutiques du lac Azili.
L’avènement du changement climatique est un enjeu dont la science doit faire face pour assurer une durabilité de l’écosystème terrestre et aquatique. Cette étude se focalise sur la complexe culture maraîchère – champignons mycorhiziens (CMAs) – sol.
Par ailleurs, les produits maraîchers constituent une part importante dans l’alimentation. Consommés quasiment crus ils ont vu leurs productions accentuées avec les produits chimiques de synthèse. Ce qui laisse des conséquences au sol, à l’environnement et à la santé humaine. Pour un tel problème et avec l’avènement climatique, il urge de trouver des solutions de production durable.
Cette étude dont l’objectif est de contribuer à la réduction de l’usage des intrants chimiques qui entraînent une destruction de la microflore et la microfaune fait lien directe avec la conservation de la biodiversité valorisant l’utilisation des CMAs. Pour ce faire, un essai sur laitue, tomate et carotte suivant un dispositif en bloc aléatoire complet a été installé incluant 05 traitements répété trois fois. Pour chaque culture, les paramètres de mycorhization, de rendement et leurs composantes ont été testé.
Les résultats révèlent une variabilité suivant les paramètres étudiés en fonction des cultures et des inocula. Selon la zone, les meilleures performances de laitue, ont été obtenues avec les inocula Sym Pro (59.837 ± 1.496 Mg. ha-1) contre 9.953 ± 0.83 Mg. ha-1 (témoin) Pour la tomate, Sym Gel (19.027 ± 1.389 Mg. ha-1) a induit plus de tomate comparativement au témoin qui est réduit de moitié. Les inocula Nah ont permis d’avoir plus de carottes par rapport au témoin. Ces inocula testés ont mieux colonisé les racines des plants afin d’assimiler des sels minéraux et autres nutriments en faveur de l’hôte. La valorisation de ces résultats est un gage pour améliorer la production maraîchère réduisant le recours aux engrais chimiques, tout en conservant l’environnement.
Bien que les différentes composantes de la biodiversité contribuent au fonctionnement des écosystèmes, certaines fournissent des services plus essentiels que les autres, surtout la pollinisation. L'agrandissement du cimetière de Mpanda est une menace sur la biodiversité, notamment sur les insectes pollinisateurs, essentiels à la reproduction des plantes et à la santé des écosystèmes. L’objectif de cet article est d’évaluer l'impact de l'extension du cimetière de Mpanda sur la diversité spécifique des insectes pollinisateurs du secteur Palmeraie du PNRzi.
Pour atteindre cet objectif, un inventaire et une identification des insectes pollinisateurs et de leurs plantes hôtes ont été réalisés. L'échantillonnage des insectes a été effectué à l'aide de pièges jaunes, bleus et blancs le long des transects, ainsi que de filets entomologiques pour capturer les insectes visitant les fleurs du Parc et les données ont été analysées à l’aide des logiciels EstimateS, R et PAST. Les résultats montrent la présence d’une forte abondance de pollinisateurs dans le parc (858 spécimens), suivi du cimetière (855 spécimens), puis de l'agroécosystème (606 spécimens) dans le PNRzi. De plus, la diversité des espèces de pollinisateurs était la plus élevée dans le parc (36 espèces) et la famille des Apidae s'est avérée abondante commune dans tous les sites, et représentant 49 % de tous les individus collectés. Apis mellifera s'est également révélé abondant, représentant 27,1 %.
Les résultats de cette étude suggèrent que des stratégies de gestion efficaces devraient être mises en œuvre pour préserver et améliorer la diversité des pollinisateurs dans ces zones, tels que la Création des zones de réserve pour les pollinisateurs, où ils peuvent se reproduire et se nourrir, réduction de l'utilisation de pesticides dans les cimetières et les zones adjacentes.
Les sols de la zone soudano-sahélienne sont caractérisés par une faible teneur en éléments nutritifs, se traduisant par une baisse de la production agricole. Les associations sorgho-niébé constituent une alternative fiable mais leur efficacité reste tributaire de la teneur initiale en nutriments des sols. Ainsi, une fertilisation minérale adaptée pourrait augmenter les performances du système sorgho-niébé tout en préservant l’écosystème. Cette étude vise à évaluer l’effet des différentes doses de fertilisant NPK sur la performance des interactions sorgho-niébé. La méthodologie a consisté à tester sous serre, trois (3) doses de NPK répétés quatre (4) fois : Témoin (0% de la dose de NPK recommandée), C+50 (50% de la dose de NPK recommandée), C+100 (100% de la dose de NPK recommandée). Les résultats ont montré que le pH du sol était meilleur sous traitement C+50 (6,10) ainsi que la température du sol (30.65°C), la nodulation du niébé (50 nod/pl) et sa production en biomasses (aérienne +12,6g; racinaire +0,9g). Cependant, les traitements C+100 ont stimulé la biomasse du sorgho (+6,68g) et la croissance en hauteur et en diamètre des deux plantes. Il ressort de cette étude que la réduction d’une moitié de la dose de fertilisation minérale recommandée, est susceptible de favoriser le statut nutritionnel résiduel du sol et la production en biomasse du niébé. En revanche, le traitement C+100 favoriserait une compétition interspécifique en faveur du sorgho. Pour une gestion durable de la fertilité des sols impliquant l’utilisation du NPK dans nos agrosystèmes, il faudrait tenir compte de la dose à apporter et du système cultivé.
Il est plus que vrai, aujourd'hui, qu'aucune journée ne passe sans qu'on parle de la crise de l'environnement. Cette crise est principalement due à une perturbation qui défie les possibilités de protection, de gestion et de reconstitution des stocks naturels ainsi que la restauration des équilibres naturels. Le Burundi est concerné par cette problématique car, il est parmi les pays africains les plus densément peuplés et dont la pression sur les ressources naturelles s’accentue au fil des années. De même que la commune Bugarama qui loge la forêt naturelle de Monge, dont la croissance démographique en seulement 12 ans, a fait augmenter 12.392 personnes, passant de 30.482 personnes en 2008 à 42.874 personnes en 2020, soit un taux d’accroissement annuel de 2,4 %.
Cette augmentation a eu des répercussions négatives sur les ressources naturelles de l’espace protégé de Monge. Les menaces et pressions multiples sans cesse croissantes que subissent ces milieux leur impulsent un rythme de déperdition et de transformation de la biodiversité de la zone. La réserve naturelle de Monge et son potentiel en ressources naturelles n’ont pas été épargnés dans cette dynamique. Cela à cause des activités qui assurent la survie de la population rurale mais consommant beaucoup de ressources naturelles. La dégradation des ressources naturelles comme la faune et la flore, est accélérée par des facteurs anthropiques notamment la déforestation, l’agriculture, le surpâturage et la chasse, l’exploitation minière etc., tous liés à la recherche de la satisfaction des besoins vitaux de l’homme. Cela s’ajoute aux feux de brousse qui ont détruit les forêts naturelles et partiellement endommagé les boisements d’eucalyptus qui font partie de la Reserve Forestière de Monge(RFM). Ces activités ont eu un bilan sur l'environnement largement négatif dans la mesure où ces activités ont contribué à la dégradation des ressources naturelles à hauteur de 87%.
Biodiversite et changement climatique
Climate change is expected to affect the distribution of species worldwide. Understanding how these changes impact the species distribution is essential for designing conservation strategies and sustainable management approaches. Uapaca kirkiana Müll. Arg. (Phyllanthaceae) holds significant ecological and socioeconomic importance in Malawi, southern Africa, but is highly threatened in its habitat. This study aims to investigate the impact of climate change on ecological niche of U. kirkiana and to identify suitable habitats for its conservation and cultivation in Malawi. The maximum entropy (MaxEnt) algorithm was used to model the distribution of this species based on 21 environmental variables and 480 occurrences of the species. Habitat prioritisation was performed using Zonation software. Our results show that the isothermality (15%), the mean temperature of the coldest quarter (12%), the mean temperature of the driest quarter (10%), and the maximum temperature of the warmest month (8%) contributed significantly to the potential distribution of U. kirkiana. Overall, 10.24% of Malawi is highly suitable for U. kirkiana. This suitable habitat is projected to decrease by 2.23% and 4.03% under the script SSP3-7.0 and SSP5-8.5 scenarios respectively, by 2055. Priority areas (5- 15%) for the conservation and cultivation of U. kirkiana were manly located in the Northern region (21%) and Central region (12.67%), in contrast to the Southern region (10.54%). Our findings suggest that climate change will lead to a reduction in the species' suitable habitat and a shift along the South-North gradient. These findings underscore the urgency of incorporating climate change projections into conservation planning. Identifying and prioritizing suitable habitats in the Northern and Central regions will be crucial for the effective conservation and sustainable
La région du Nord du Burkina Faso fait face à des crises socio-écologiques majeures, exacerbées par les sécheresses des années 1970 et 1980. Les populations locales ont développé des stratégies pour renforcer leurs moyens de subsistance, telles que le « zaï », la jachère traditionnelle, le paillage, l’épandage de fumure organique et l’agroforesterie. Cependant, ces pratiques endogènes se sont montrées parfois insuffisantes face à l'ampleur du changement climatique. Cela a favorisé, depuis les années 1980, l’intervention de divers acteurs de développement, dont des organisations non gouvernementales, des associations, des institutions de recherche et des services techniques déconcentrés, qui ont enrichi ces pratiques traditionnelles avec des savoirs modernes pour mieux les adapter aux réalités locales, et partant favoriser leur adoption par les agriculteurs. Cette recherche, menée selon une approche socio-anthropologique, repose sur une démarche qualitative, combinant une revue documentaire, des entretiens semi-structurés et l’observation auprès de 67 acteurs variés dans cinq villages de la région. L’étude analyse les mécanismes de diffusion des pratiques agroforestières et leur efficacité face aux défis climatiques dans la région du Nord du Burkina Faso. Les résultats montrent que les agriculteurs adoptent de plus en plus ces pratiques pour mieux gérer les risques liés au changement climatique. Des techniques comme l’intégration des arbres dans les cultures, l’usage de la fumure organique, et la mise en place de haies vives, ont démontré leur efficacité pour renforcer la résilience des systèmes agricoles. Toutefois, la diffusion de ces pratiques est également influencée par des contraintes institutionnelles et socio-culturelles. En définitive, bien que prometteuses, les pratiques agroforestières nécessitent un soutien continu pour leur adaptation aux contextes locaux et pour renforcer la résilience des agriculteurs face aux défis climatiques croissants.
It is very documented that the loss of biodiversity has contributed to biological invasion, understorey vegetation growth, declining water quality and forest protection against vagaries of climate change. In Burundi, while the reforestation consisted of wide use of fast-growing exotic tree plantation like Eucalyptus spp., Pinus spp. and Acacia spp., with so much controversies such as exhaust water and soil nutrient resources, there is a preponderance view that indigenous trees reforestation may play a great role in plant biodiversity and human plant medicinal consumption.
The aim of this paper is to carry out a comparative analysis on seed germination of four indigenous tree varieties so that they may be used for reforestation and enhancing biodiversity in their ecosystems. An experimental research was on four indigenous tree varieties were chosen based on their socioeconomic and biodiversity importance: Maesopsis eminii (Umuhumure) ; Albizia gummifera (umusebeyi), Entandrophragma excelsum (Umuyove) and Prunus africana (Umuremera). Three substracts were separately prepared in which 100 seeds of each varieties were planted and their growth were monitored daily in were controlled nursery.
From October to December 2023, data were collected after 5 days on the following indicators, growth, cinetic and duration of germination. Analytical tools such as anova and regression were applied. The number of grain germinated increased as the time goes by but it is the variety Umuhumure which marked with a higher and steady growth than other variety and Umusebeyi, 80 out of 100, tops in the number of grain germinated after three months. The study shows that rates of growth were 74, 37, 29 and 14 out of 100 for Umusebeyi Umuremera, Umuyove and Umuhumure respectively. On overall, with one-way ANOVA, means of grains germinated of the three indigenous trees are significantly different (<0.01) when grain variety factor is considered but when the interaction between variety and replication are also considered (two-way ANOVA), the two have a significant effect on the number of grains germinated (<0.01).
Other findings are the effect of the germinated grains depends on the number of replication and period of grains growth (in terms of days). 6% and 48% variations explain the interaction between replication and type of variety on one hand and the number of variety growth on the other hand. We recommend that the Albizia gummifera (Umusebeyi) to be considered when the reforestation of indigenous tree is undertaken. However, other varieties may be used if the right substracts and growth conditions are found.
La filière apicole burundaise est à la phase de croissance alors que l'abeille est un insecte pollinisateur permettant la sauvegarde de la biodiversité et l'atténuation des changements climatiques.
L'objectif de cette étude est d'identifier les facteurs influençant la qualité des miels ainsi que l'influence des insecticides utilisés par les agriculteurs sur la vie des abeilles. La méthodologie utilisée était l'enquête, l'échantillonnage des miels des huit communes composantes de la région Bugesera et l'analyse des paramètres physicochimiques au Laboratoire du BBN.
Les résultats de l’analyse physicochimique montrent une variabilité des paramètres étudiés. La valeur de l’indice de réfraction est comprise entre 1.47 et 1.49 nm ; le degré Brix entre 79.53 et 80.01% ; le taux des matières insolubles entre 0.43 et 0.49% ; le taux des cendres totales entre 0.43 et 0.64% ; L’humidité relative entre 18.02 et 18.29% ; la conductivité électrique entre 0.136 et 0.138 mS.cm-1;le pH entre 4.1 et 4.2 ; le taux de l’acidité totale entre 0.10 et 0.12% ; la densité relative entre 1.40 et 1.41 g.cm 3 et le test de Fieche est négatif pour tous les échantillons. Ces résultats montrent que les miels produits dans la région sont des miels polyfloraux et sont des mélanges du nectar et miellat. Les pratiques apicoles, la biodiversité florale, les techniques de récolte et les opérations post-récolte affectent la qualité des miels. Les insecticides utilisés par les agriculteurs tuent les abeilles, envahissent les ruchers et entraînent ainsi la disparition des insectes pollinisateurs et conservateurs des écosystèmes.
The water deficit is one of the climate change impacts which impairs agricultural production. It is a limiting factory in plant growth and development. However irrigation is a method that can be applied to ensure sufficient soil moisture and meet crop water requirement to reduce water. It influence the entire growth process from seedbed preparation, germination, root growth, nutrients utilization, plant growth, production, yield and quality. Moreover, irrigation plays a crucial role in protecting sensitive crops from frost, adding nutrients that are dissolved in water, improving land physical properties and reducing soil salinity. Whence a research study has been undertaken at Mugerero by using irrigation methods with the objective of improving food security in the region.
Results of the study highlighted the effectiveness of irrigation method in improving household food security through the domestication of new crops including soybean and peanut, crops very nutritious which could improve the nutritional need requirement of the household. Furthermore, the outcomes revealed increased crop yield coupled with exchange of harvest between neighbors and household incomes enhancement. The people could easily supplement their diets and needs. Whence enhancement of food security and livelihood. The study highlighted that irrigation method has been a key tool in improving food security at Mugerero hill. However further studies are recommended in the neighboring hills to further boost the food security in the region.
Aider les communautés de la province de Mwaro à renforcer leur résilience au changement climatique grâce à l'agriculture régénératrice, à une gestion efficace des ressources naturelles et à une gestion durable des terres qui favorise des écosystèmes sains et dynamiques.
Le projet avait 4 objectifs spécifiques :
1. 2 100 ménages adoptent des pratiques d'agriculture régénératrice pour améliorer la productivité agricole.
2. 2 100 ménages adoptent au moins 4 pratiques de gestion intégrée des ressources naturelles (GRN) pour aider à s'adapter au changement climatique et à l'atténuer.
3. 2 100 ménages s'engagent dans des activités agro-industrielles, de sorte qu'au moins 60 % des participants gagnent plus de 1,90 dollars americains (1,50 euros) par jour et épargnent en moyenne 3 euros par mois pour accroître leur sécurité financière et leur résilience aux chocs climatiques.
4. 2 100 ménages s'attaquent au déséquilibre entre les sexes au niveau des ménages et des communautés afin que 70 % des femmes déclarent une implication accrue dans la prise de décision et le contrôle des ressources économiques et naturelles et participent à la réponse au changement climatique.
Les principaux résultats sont: 87 % des membres des groupements (2792 ménages) peuvent être classés comme étant en situation de sécurité alimentaire ou seulement en situation d'insécurité alimentaire légère à la fin du projet (référence : 51%). Le pourcentage d'agriculteurs adoptant 4 pratiques de GRN ou plus est passé de 8 % des participants à 61 %. 41 % des personnes gagnent maintenant plus de 1,90 dollars americains et le revenu quotidien moyen est passé de 0,40 dollars americains au départ à 2,47 dollars americains. 1 206 hectares de terres reboisées, 492 hectares de terre ont été protégés par des terrasses sur 292 022 km de courbes de niveau, 14 unités de collecte d’eau de pluie ont été construites. Il a été fourni des semences améliorées ainsi que 280 porcs pour produire le fumier organique pour la régénération des sols.
Biodiversite, Santé et nutrition
Biodiversite, comme tremplin au
développement économique
Le changement climatique, principalement dû aux activités humaines, menace gravement l'environnement mondial. L'exploitation excessive des ressources naturelles entraîne la déforestation et la dégradation écologique. Les marchés du carbone, bien que prometteurs, restent complexes. Une transition vers des pratiques durables est essentielle, avec une attention particulière à la biodiversité, qui est un tremplin
crucial pour le développement durable. Le Burundi doit s'engager activement pour promouvoir des solutions écologiques efficaces.
Cet article analyse l'impact de l'Office du Thé du Burundi (OTB) sur l’environnement ainsi que son potentiel sur le marché du carbone. La méthodologie employée inclut la quantification du carbone stocké par les plantations de thé et d’eucalyptus de l’OTB, ainsi que l’estimation des émissions de CO2 liées à la production du thé, en utilisant la méthode de la biomasse aérienne (AGB) proposée par le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) en 2006.
Les résultats révèlent que l'OTB consomme 21 915 tonnes de bois, générant 10 958 tonnes de CO2, mais séquestre 183 830 tonnes de CO2 grâce à ses plantations. La production d'une tonne de thé émet 5,93 tonnes de CO2. Globalement, l'OTB séquestre 971 % du carbone qu'elle émet. De plus, la consommation de bois contribue
à une réduction annuelle de 2 % des forêts d'eucalyptus, mettant en évidence l'importance de la biodiversité dans la préservation des écosystèmes. En intégrant le marché du carbone, l'OTB pourrait générer un revenu supplémentaire de 853 952 dollars par an, soit 51 % de son chiffre d'affaires.
Ces résultats indiquent que l'OTB peut diminuer son impact environnemental tout en renforçant ses pratiques durables et en favorisant la biodiversité, ce qui bénéficierait à la fois à l'environnement et à la croissance économique de l'entreprise.
Le gouvernement du Burundi a fait de la production agricole une priorité avec sa politique de «UMUNWA WOSE URONKE ICURYA ». Cependant, tout comme le reste des pays du sud, le Burundi subit les déboires du changement climatique et son budget qui fait face à ces aléas augmente annuellement selon le rapport de l’analyse environnement pays (AEP) publié sur le Burundi. Les retombées de ce réchauffement ne sont pas seulement financières, mais aussi environnementales, sociales et voir même agricoles (réduction de la productivité).
C’est ainsi que notre étude analyse en amont le rôle du crédit bancaire comme base de la chaine de cause à effet entre les facteurs liés à l’activité économique et l’augmentation de la pollution de l’air et leurs conséquences sur la production agricole.
Dans un premier temps, nous utilisons une analyse statistique Co intégration et causalité et des modelés économétriques (VECM) pour des effets à long terme. Cette analyse couvre le Burundi et une partie de l’EAC et utilise des données empiriques de 1970 à 2020.
Nos résultats confirment l’existence de la causalité et de la Co intégration entre le crédit bancaire, l’activité économique et l’augmentation de l’émission du CO2, NO2 et le CH4. En outre, ces résultats affirment que cette pollution a un impact significatif sur la réduction de la production agricole. Ces résultats sont confirmés à trois différents niveaux, ce qui nous a rassurés quant à leur fiabilité.
Notre étude conclut que le crédit bancaire et l’activité économique sont à l’origine de la pollution et que la détérioration de la production agricole est conséquence de cette dernière. L’étude recommande la promotion du financement/crédit vert pour un développement et une agriculture durable."
L’organisation conservation et communauté de changement (3C) travaille étroitement avec l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE) pour sauver les derniers habitats des chimpanzés au sud du Burundi main dans la main avec les communautés locales. Les interventions de la 3C se basent sur trois éléments fondamentaux : « homme, animal, habitat ». La 3C a développé une approche 60/40 qui consiste à organiser les populations riveraines dans des associations de protection de la biodiversité et à les sensibiliser sur l’importance écologique et économique de protection des chimpanzés et leurs habitats en vue d’asseoir une cohabitation pacifique entre cette espèce en danger et l’homme.
Les populations sont appuyées pour multiplier les espèces d’arbres autochtones pour la restauration des sites dégradés, la démarcation physique des limites des habitats des chimpanzés et la plantation dans leurs propres parcelles. Les bénéficiaires sont accompagnés à développer une épargne solidaire de 40% des moyens incitatifs gagnés à travers le paiement de leur prestation pour constituer une petite structure de microcrédit à l’interne. Cette caisse commune permet à chaque membre du groupement d’accéder au petit crédit remboursable à faible intérêt.
Ce modèle permet aux membres des groupements de se retrouver régulièrement pour parler de leur caisse, de l’état des arbres plantés, de l’état de la forêt, de réfléchir ensemble sur des actions à mener pour protéger les chimpanzés et leurs habitats en organisant notamment des patrouilles conjointes avec les gardes forestiers. Cette approche produit des effets et des impacts traduits par une situation « gagnant gagnant » (win win) à la fois pour l’environnement et la biodiversité, lesquels sont caractérisés par :
- la sécurisation de 13000 ha qui vont de la réserve naturelle forestière de Bururi jusqu’à la frontière sud avec la Tanzanie passant par Ganza, Vyanda, Rukambasi, Rukonwe, Shuza, Mpakanira, Mperehehere;
- la plantation et la protection de 320000 arbres autochtones (Maesopsis eminii, Prunus africana, Markhamia lutea, ….) ;
- la restauration d’une forêt communautaire par des jeunes, une grande première dans l’histoire du Burundi ;
- la réduction des conflits fonciers entre les services de la conservation et les populations ;
- l’amélioration des conditions de vie de 24 groupements comptant 720 ménages ;
- la rennaissance de l’espoir parmi les jeunes impliqués dans la restauration du Mont Ganza,
- le maintien de la cohésion et de la dynamique des groupements de protection de la biodiversité ;
- le changement de la perception des communautés par rapport aux forêts naturelles et les animaux.
Le genre Raphia comprend les espèces les plus couramment utilisées et les plus importantes sur le plan socio-économique en Afrique, l'espèce Raphia ruwenzorica est présente au Burundi, dans l'est de la République démocratique du Congo, au Rwanda et en Ouganda. Au Burundi, peu de choses sont connuee dans la littérature sur sa distribution spatiale et son importance socio-économique. Cette étude cartographie les espèces de R. ruwenzorica dans la région du sud-ouest et identifie leur importance socio-économique pour les communautés locales. Les différentes utilisations et la valeur des produits ont été étudiées à l'aide d'un questionnaire semistructuré. Le nombre de pieds de l'espèce et les propriétés biophysiques (diamètre et hauteur) ont également été déterminés lors des prospection de terrain. La zone d’étude est dominée par des pieds adultes avant la floraison par rapport aux jeunes et aux adultes en floraison. Ils sont élancés avec un diamètre au DBH légèrement similaire, allant de 0,42 ± 0,07 à 0,60 ± 0,18 m. La distribution de l’espèce s'étend de 1300 à 1900m avec une prédominance entre 1600 et 1900m. Plusieurs utilisations et produits provenant de différentes parties de R. ruwenzorica ont été identifiés. L’espèce est utilisée comme bois de chauffage, pour la construction de clôtures, la fabrication de paniers, de ruches et de portes, la fabrication de balais, de nattes et de vêtements d'exhibition pour les danseurs Intore et Umuyebe, ainsi que de sacs à main. La valeur de certains produits varie entre 2,88 USD et 57,7 USD par an. Cependant, cette espèce semble être menacée par l'expansion de l'agriculture et R. ruwenzorica en tant que patrimoine traditionnel est en train de disparaître. La quasi-absence de cette espèce dans les basses altitudes s'expliquerait par l'expansion de l’agriculture et la préférence de la population pour la culture du palmier à huile. Les mesures de conservation devraient être renforcées par des programmes d’incorporation de cette espèce dans l’agroforesterie.
Les rôles que jouent les arbres en milieu urbain constituent un ensemble de services utiles à l’homme et à l’environnement qui l’encadre. S’intéresser à leur gestion est donc primordial pour leur maintien durable.
C’est dans ce sens que le présent travail s’est assigné l’objectif de déterminer l’état de la végétation au sein des concessions religieuses de la ville de Bukavu à travers une approche cartographique couplée à l’inventaire des écosystèmes. Après les travaux de cartographie et des inventaires, les résultats ont montré une répartition inéquitable des concessions religieuses à travers les différentes communes de la ville de Bukavu. Ces derniers résultats ont corrélé positivement avec les résultats de la superficie totale occupée par les concessions religieuses au sein des communes mais également avec la superficie végétalisée au sein des concessions religieuses.
Néanmoins, le ratio entre les superficies totales des concessions religieuses et leurs superficies végétalisées par commune a montré que ce sont les concessions religieuses de la commune de Bagira qui sont plus végétalisées par m2. Au sein de ces concessions, il a été inventorié 25 espèces au total sur l’ensemble de la ville. Cette diversité spécifique corrélait positivement avec l’abondance relative retrouvée dans chacune de communes. La commune d’Ibanda était plus diversifiée que les deux autres communes, à savoir successivement Kadutu et Bagira. De ce fait, cette végétation offre plusieurs services écosystémiques environnementaux, socio-économiques, et culturels
et religieux. Pour sa pérennité, elle est généralement entretenue par beaucoup plus des hommes que des femmes qui leurs âges oscillent autour de 40 ans ayant un niveau d’étude primaire et secondaire. Il revient de ce fait à prendre des mesures accompagnatrices pour renforcer ces concessions comme réserve et puits de tous ces bienfaits offerts par les services qu’elles rendent.
Cette étude vise à identifier les espèces ligneuses de la réserve naturelle forestière de Bururi (RNFB) utilisées par les populations riveraines et d’évaluer leur importance et leur degré de vulnérabilité. Les données ont été collectées au moyen d’une enquête ethnobotanique qui a ciblé 270 enquêtés pour interview individuel choisis dans neuf collines riveraines de la RNFB. Elles ont été traitées à travers le calcul de la fréquence de citation, la valeur d’importance, la valeur d’usage et l’indice de vulnérabilité des espèces répertoriées. Cinquante cinq (55) espèces ligneuses réparties en 50 genres et en 32 familles ont été identifiées comme espèces exploitées. Les Fabaceae sont les plus représentées (7 espèces), suivies des Euphorbiaceae (6 espèces). Les catégories
d’usages qui regroupent le plus d’espèces sont l’énergie (42 espèces) et la médicine traditionnelle (36 espèces). Parmi les 55 espèces, trois espèces (Entandrophragma excelsum, Newtonia buchananii, Syzygium guineense) présentent une valeur d’importance la plus élevée, quatre espèces (Entandrophragma. excelsum, Newtonia
buchananii, Polyscias fulva, Albizia gummifera) présentent une valeur d’usage la plus élevée et 17 espèces présentent un risque très élevé de vulnérabilité. La promotion des activités d’autofinancement des populations riveraines et la domestication des espèces les plus prisées sont essentielles pour une gestion durable des ressources forestières ligneuses de la RNFB.
Il s’agira de comprendre les motivations paysannes à la résistance contre les messages en faveur de la spécialisation régionale versus monoculture et surtout mettre en évidence les avantages des systèmes de productions construites au cours depuis le siècle passé en termes d’avantages économiques, écologique et surtout d’anticipation des chocs multiforme : économique agronomique et écologiques. Mais aussi mettre en évidence les principaux piliers de la résilience des écosystèmes et des communautés. Sur base des travaux disponibles, des recherches plus ou moins récentes comme crise et évolution agricole de Huber Cochet (2001), destins paysans et politiques agraires en Afrique centrale par André Gishaua (1987) , des travaux sur les systèmes des cultures et les chaînes de valeur dans les différentes écologies du pays et des filières (Jacques STEBRELLE et Patrice Ndimanya 2017), Etude sur les systèmes des cultures et les filières motrices, Patrice Ndimanya et Arberic NDILUBANDI (2026) sur les systèmes d’alimentation des bovins laitiers dans les zones d’interventions du FIDA. Aussi, l’étude d’impact du changement climatique sur les principaux systèmes de cultures en commune Gihanga par MUGISHA Eliezel (2019). La communication scientifique partagera la caractérisation des systèmes de production dans les écologies représentatives, en mettant en évidence la pertinence des choix des fermiers mais aussi les limites en matière de marge de productivité selon les typologies, c’est-à-dire tenant compte de la dimension des fermes dans les différentes écologies et mais aussi des chocs en plus particulièrement les chocs climatiques. L’approche filière privilégiée au cours des vingt dernières années sera aussi questionnée face aux chocs multiformes évoqués précédemment. Avec l’attention particulière à la contribution de la biodiversité, à la résilience des écosystèmes des communautés surtout à la résilience au changement climatique. Les chocs institutionnels comme les assolements et filières obligatoires, les interventions sur les marchés des intrants et des produits végétaux et animaliers ainsi que les approches autoritaires seront aussi abordés. L’alignement des politiques et des pratiques au droit économique socio-culturel des paysans tels que consacré par la déclaration de décembre 2018 des Nations Unies sur des droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales sera aussi discuté.
La communication scientifique s’achèvera par la proposition des éléments de concept et de la méthodologie en même de construire des paradigmes privilégiant les ressources, la biodiversité et capitalisant les savoirs qui ont participé à la reconstruction des systèmes de production passée et actuelle plus résilients et bio diversifiés tenant
compte des droits des paysans.
Biodiversite, exploitation
ressources naturelles et pollution
Au Burundi, dans le Parc National de la Ruvubu, l’usage récurent et anarchique des feux de brousse occasionne des dégâts énormes sur les écosystèmes ainsi que les animaux et cela constitue une situationpréoccupante pour les gestionnaires du parc. Ce Parc est menacé par les feux de brousse et particulièrement par les feux tardifs incontrôlés. Cette présente étude a été menée afin de faire une analyse spatiotemporelle des feux actifs détectés via les satellites MODIS et VIIRS par comparaison. Les endroits très vulnérable que les autres sont identifiés par la cartographie.
Pour mener cette étude, on a utilisé des statistiques descriptives pour évaluer les événements d'incendie annuels, mensuel, hebdomadaire et journaliers. La cartographie nous a servie pour l'analyse spatiale des points chauds dans le but de définir les modèles spatiaux présentés par les événements d'incendie et localiser les endroits où les feux sont très concentrés. On a fait historique des incendies de 2002 à 2022 pour MODIS avec 3111 PdF recensés et de 2012 à 2022 pour VIIRS avec 6611 PdF recensés. Les analyses des feux annuels, mensuels, hebdomadaires et journaliers ont eu lieu. Pendant les périodes favorables aux incendies, les feux sont déclenchés à n’importe quel moment de la journée, mais les pics sont de 6h du matin à midi avec 83,19% pour MODIS et 57,22% pour VIIRS. D’autres sont déclenchés entre 18h et minuit avec 10,9% pour MODIS et 32,64% pour VIIRS. De midi à 18h, on observe 5,91% pour MODIS et 9,16 % pour VIIRS.
Ce qui a été remarqué, c’est que les feux qui se déclenchent de minuit à 6 h du matin sont négligeables avec moins de 1% pour les deux capteurs. Les feux sont beaucoup déclenchés dans les jours de week end, jours fériés, dimanches et jours de marchés. Pour le suivi spatial, une carte montrant les niveaux de vulnérabilités pour certaines zones a été mise en place. Les fréquences des feux sont levées et très élevées à la limite du parc pour les zones à vocation agropastorale et ce sont des zones proches des voies d’accès. Les fréquences de ces feux sont élevées voire très élevées à la limite du parc pour les zones à vocation agropastorale et ce sont des zones proches des voies d’accès. Dans les autres zones, les fréquences de feux sont faible voire très faible ce qui traduit une dégradation accentuée de certaines zones de ce parc. La propagation et l’intensité de ces feux sont sous la dépendance des conditions climatiques, de la topographie du terrain, des activités anthropiques, des différents types de couvertures végétales et des voies d’accès.
A study on the evaluation of the abundance and diversity of aquatic macrophytes in relation to the trophic state and the physico-chemical quality of water was carried out in four sampling stations of the northern coast of Lake Tanganyika: Labeliane, Kinindo, Old nautical circle and Safi Beach. The overall objective was to assess the impacts of anthropogenic activities on the ecology of biological communities of Lake Tanganyika while the specific objective was to assess the influence of the trophic state and the physico-chemical quality of the Water on the abundance of macrophytes. Indeed, twelve physico-chemical parameters have been analysed. Macrophyte species have also been harvested and identified with herbarium using Troupin's works,the trophic state of the lake was determined using the Trophic State Index (TSI) of Carlson (1977). The results have reflected that nitrogen and phosphorus record High concentrations at Labeliane and Kinindo stations with 2.11mg/L of total phosphorus and 0.95mg/L of nitrates for Labeliane site and 1.19mg/L of total phosphorus against 0.51mgl/L of nitrates for Kinindo site. Regarding to the trophic state, the results show that the waters of the sampling stations are in hypereutrophic status and this could be due to the increase in concentration of total phosphorus and nitrogen from urban, agricultural and industrial waste. In general, the results found show that the physico-chemical parameters and the trophic state of Lake Tanganyika are highly influencing the abundance of macrophytes in all sampled stations.
Vu que les insectes ravageurs constituent une menace pour les cultures et les récoltes, les agriculteurs font souvent recours aux pesticides de synthèse qui sont néfastes à l’environnement et pour la santé de l’homme.
Ainsi, l’usage des biopesticides constituerait une alternative majeure vu leurs intérêts économiques, sanitaires et agroenvironnementaux. L’étude avait pour objectif de mettre en évidence les molécules bioactives responsables de l’activité pesticide de certaines plantes utilisées en combinaison ou individuellement; et ensuite éclairer les agriculteurs sur la meilleure méthode d’utilisation de ces plantes pesticides afin de mieux protéger leurs cultures, l’environnement et les récoltes. Les échantillons de feuilles et graines des plantes ont été collectés en commune Giheta, province Gitega, puis ont été acheminés au laboratoire du Département de chimie pour séchage. L’étude phytochimique a effectivement révélé que les extraits, aqueux et organiques, des feuilles et graines de ces plantes renfermaient des métabolites secondaires variés (alcaloïdes, glycosides, saponosides, flavonoïdes, tanins, stéroïdes et phénols) responsables de l’activité pesticide sur les insectes ravageurs de cultures et de récolte étudiés. Les extraits aqueux des feuilles de Tephrosia vogelii sont plus efficaces que les extraits aqueux des feuilles de Ricinus communis sur la chenille légionnaire. Les doses de 250 g/l et 125 g/l des extraits aqueux des feuilles de Tephrosia vogelii ont tué respectivement 13,4 % de la chenille légionnaire et 13 % du puceron noir par jour. La DL50 des extraits aqueux des feuilles de Tephrosia vogelii est de 114,3 g/l pour le puceron noir. Pour les extraits organiques, les extraits au n-hexane de 4 mg/ml ont montré une efficacité élevée sur le bruche de haricot et le charançon de maïs.
L’analyse de la variance (ANOVA) a montré que les taux de mortalité moyens de la bruche de haricot et le charançon du maïs diffѐrent selon les extraits et la dose. Ainsi, les extraits hexaniques à 4 mg/ml de Ricinus communis à feuilles blanches (9,4±0,12 %) et de Ricinus communis à feuilles rouges (9,3±0,13 %) (p = 0,9) ainsi que ceux des graines de Tephrosia vogelii (10,04±0,16 %) et des feuilles de Tephrosia vogelii (10,03±0,14 %) (p =1), présentent des taux de mortalité moyens plus élevés pour le bruche de haricot. Les DL50 des quatre extraits, sur le bruche de haricot, sont 2,16 mg/ml; 1,83 mg/ml ; 1,33 mg/ml et 1 mg/ml respectivement. Pour les extraits à l`acétate d’éthyle des graines de Tephrosia vogelii sur la même espèced’insecte, la DL50 est de 1,75 mg/ml. Par contre, pour le charançon de maïs, seul l’extrait hexanique des graines de Tephrosia vogelii a provoqué un taux moyen de mortalité plus élevé (9,97±0,16%) avec une DL50 de 1,66 mg/ml.
Au vu de ces résultats, les extraits des feuilles et des graines de R. communis et de T. vogelii contiennent des principes actifs efficaces contre les insectes ravageurs de cultures et de récolte, mais à des niveaux variés. Les extraits aqueux de TVF sont plus efficaces par rapport aux extraits aqueux de RCF sur la chenille légionnaire et le puceron noir. Quant aux extraits organiques, les extraits au n-hexane ont une efficacité plus élevée sur les 4 différents insectes par rapport aux extraits des trois autres solvants. Les doses de 250 g/l, 125 g/l des extraits aqueux et celles de 4mg/ml des extraits organiques ont donné des taux de mortalité plus élevés.
L’introduction de la riziculture dans les marais de moyenne altitude commence depuis 1981 au Burundi et le marais Nyamuswaga fut atteint en 1999 (Gahiro, 2011). La modernisation agricole via l’aménagement rizicole est l’un des 11 piliers du Plan National de Développement du Burundi de 2018-2027 pour l’irrigation des marais contre la faim et la pauvreté des objectifs du développement durable malgré l’absence de la protection de la faune et de la flore.
C’est dans le cadre de la thèse que ce travail a été réalisé pour comprendre l’effet de la riziculture sur l’évolution des différentes occupations de ce marais et surtout l’état de la végétation. Pour le réaliser quelques objectifs spécifiques ont été réalisés à savoir : identification des vestiges du marais Nyamuswaga, Inventorier et caractériser les espèces végétales de ces vestiges de ce marais Nyamuswaga.La méthodologie est basée sur des descentes sur terrain observations, des entretiens avec la population sur l’aménagement du marais. De plus, des coordonnées géographiques des vestiges et leur visualisation sur google earth plus leur délimitation. Egalement, des inventaires des espèces végétales dans des quadrats de 2 m x 2 m espacés de 25 m avec une distance de 10 m les séparant avec la lisière.
Les résultats du présent travail ont montré que le marais Nyamuswaga avec sa superficie de 36,7 km2 et sa forme en N ne reste actuellement qu’avec 3 vestiges dont l’un vers Muyinga (Gashoho) et les deux autres dans la partie de Ngozi (Nkaka et Nyakijima). Quant aux espèces végétales dans ce marais avec 3 vestiges, il y a 54 espèces végétales. Il est important de dire que ce marais serait riche en espèces végétales. Il y a actuellement sa caractérisation par la télédétection optique.
Le lac Tanganyika est l’un des écosystèmes d’eau douce les plus riches au monde avec plus de deux milles espèces de faune et de flore. Des millions de personnes vivent autour de ce lac et beaucoup d’entre eux en dépendent pour leur survie. Néanmoins, diverses activités anthropiques menacent le lac Tanganyika surtout dans les zones urbaines côtières. Cela pourrait provoquer la diminution de sa biodiversité et les macroinvertébrés seraient les plus affectés. La présente étude vise trois objectifs spécifiques à savoir (1)Déterminer la diversité et l’abondance des groupes de macroinvertébrés benthiques de la zone d’étude (2) Mesurer les paramètres physicochimiques de la zone d’étude et (3) Déterminer la relation qui existe entre les paramètres physico-chimiques et la distribution des macroinvertébrés dans la zone d’étude.
Deux sites d’échantillonnage (le site Bujumbura et le site Nyamugari) ont été choisis. Sept sorties par site ont été effectuées durant une période de trois mois et demi. L’échantillonnage des macroinvertébrés a été fait en 2020 en utilisant un filet troubleau et une benne d’eckman. Les paramètres physicochimiques ont été analysés selon le protocole de Rodier. Au total, 406 individus ont été inventoriés et sont répartis en 21 genres, 14 familles et 9 ordres. La famille des Caenidae et celle des Chironomidae sont les plus représentés avec plus de 80 %. Les macroinvertébrés indicateurs de la pollution sont les plus représentés à Nyamugari.
Parmi les 12 paramètres analysés, seules la turbidité et la transparence ont montré des différences significatives pour les deux sites. Un bon nombre de genres de macroinvertébrés sont associés positivement aux paramètres physico-chimiques. La composition de la communauté des macroinvertébrés benthiques et les analyses physicochimiques nous montrent que les eaux du lac Tanganyyika sont modérément polluées. Il convient de noter que le site de Nyamugari est plus pollué que Bujumbura.
La faible fertilité du sol et le stress hydrique demeure des contraintes pour le développement du maraîchage au Burkina Faso. La présente étude a pour objectif d’appréhender les effets du polyter et du turbo-bio sur la productivité des sols et la production de l’aubergine. L’étude a été réalisée sous serre avec deux types de sols et trois intrants (engrais minéral, polyter, turbo-bio) suivant un dispositif expérimental en bloc complet totalement randomisé comportant 20 traitements en 4 répétitions.
Les observations ont porté sur la croissance et la production de biomasses. Des échantillons de sols ont été prélevés après dépotage et ont fait l’objet d’analyses au laboratoire (respiration, pH, carbone, azote, phosphore, humidité). Les résultats ont montré que le polyter et le turbo-bio ont amélioré le pH, le taux d’humidité et la respiration. Également, ils ont tendance à augmenter les teneurs en carbone, azote et phosphore du sol. La respiration a été meilleure dans les sols traités au polyter et/ou le turbo-bio. Le polyter et le turbo-bio ont induit une hausse du taux d’humidité de 15,48 à 44,58%, la biomasse aérienne de 17,98% à 357,84% et la biomasse racinaire de 60,54 à 78,66% comparativement au témoin. L’influence du polyter et du turbo-bio a été plus perceptible sur le sol brun eutrophe que sur le sol ferrugineux. Le sol ferrugineux tropical a mieux valorisé le polyter et le turbo-bio. Le sol brun eutrophe reste meilleur pour cette culture.
Dans un contexte de changement climatique, le polyter et le turbo-bio constituent des alternatives pour la gestion climato-intelligente du sol et l’eau ainsi que l’amélioration de la productivité de l’aubergine en zone soudanienne du Burkina Faso. Leur vulgarisation pourrait booster la production maraîchère en Afrique subsaharienne.
Au Sud-Est de la RD Congo, le Bassin de Production de Charbon de Bois de Lubumbashi (BPCBL) est crucial pour les communautés locales qui dépendent des ressources forestières pour leur subsistance. La pandémie de COVID-19 a exacerbé les pressions économiques sur ces populations en entrainant des modifications dans les
comportements liés à l'exploitation des ressources forestières, augmentant les défis pour la gestion durable des forêts. Les effets spécifiques de ces changements sur la déforestation restent insuffisamment compris.
Cette étude a cartographié et quantifié l’évolution du couvert forestier dans le BPCBL avant, pendant et après la période de COVID-19. Les images Sentinel couvrant l'ère pré-COVID-19 (Mai et Novembre 2019), la phase pandémique (Juillet 2020, Septembre 2020, Mai 2021, Mai 2022 et Septembre 2022) et l'ère post-pandémique (Mai et Novembre 2023) ont été utilisées pour isoler les classes forêt et non forêt. La classification supervisée, réalisée avec l'algorithme Random Forest via Google Earth Engine, ont été validés avec des données de terrain et les indices de structure spatiale (aire totale, aire moyenne, nombre de taches, dominance de la plus grande tache,
densité des lisières) ont été calculées à l'échelle du BPCBL et dans ses régions Nord, Centre et Sud.
Nos résultats montrent une tendance constante de diminution de la superficie forestière, marquée par des processus de suppression et de fragmentation observés de mai 2019 à novembre 2023. Cette réduction est particulièrement prononcée près de Lubumbashi et dans la zone Nord du BPCBL. Entre novembre 2019 et septembre 2020, l'impact des mesures de confinement liées à la pandémie a tempéré cette tendance avant une intensification notable de l'activité de déforestation. Cette intensification a entraîné des transformations paysagères significatives, avec une réduction notable de la proportion des forêts. La taille du plus grand fragment forestier a diminué de manière substantielle, passant de 14,62 % à 8,20 % sur la période étudiée, accentuant la densité des
lisières forestières au fil du temps.
Ces résultats attestent l'impact aggravant de la pandémie sur la couverture
forestière, intensifiant la déforestation et la fragmentation, avec une réduction significative des fragments forestiers et une augmentation de la densité des lisières, indiquant une dégradation persistante des écosystèmes. Nos résultats soulignent l'importance urgente d'adopter des stratégies de gestion adaptative et des mesures de conservation appropriées face aux défis économiques actuels.
Berchmans Hatungimana, Directeur Général OBPE
Gloria Nimpundu, Directrice Nationale Ripple Effect
Dr Evariste MITCHIKPE, Président de la Société de Nutrition du Benin, Université Abomey Calavi
Matthieu Ciowela, Représentant Résident, PNUD-Burundi
Prof Jean Marie Sabushimike, Professeur à l'Université du Burundi