Sous le haut patronage du Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, l’Université du Burundi organise du 11 au 15 novembre 2024 une semaine de l’Université/ Summer School, édition 2024.
Cette semaine qui coïncide également avec la célébration du 60 ème anniversaire de l’Université du Burundi au service de la communauté, offrira notamment aux Universités/ Instituts, institutions de recherche, entreprises publiques/privées et partenaires au développement l’occasion de montrer les résultats de leurs recherches et/ou leurs innovations à travers des présentations scientifiques et des expositions pendant cinq jours.
Les communications devront porter sur un sujet se rapportant aux 11 sous-thèmes identifiés, avec insistance sur la recherche innovante et le développement durable.
Pour toute question, adressez-vous à summerschool2024@ub.edu.bi avec copie aux mails coordination-recherche@ub.edu.bi et dri-secretariat@ub.edu.bi ou appeler au +25779915897 ou +25761408895.
Protocole
Ndayikengurutse Guillaume
AGRICULTURE ET SECURITE ALIMENTAIRE
Abstract
Background: Taenia solium and Toxoplasma gondii are important zoonotic parasites affecting humans and animals. This study aimed to estimate the prevalence of Taenia spp. infections in pigs by meat inspection, partial carcass dissection, and molecular confirmation and estimate the prevalence of toxoplasmosis in pigs by serology.
Methods: A cross-sectional study was conducted in Bujumbura city, Kayanza and Ngozi provinces. Multisampling strategies were used to sample 576 pigs. Blood samples for diagnosing toxoplasmosis in pigs were collected upon pig slaughter. Routine meat inspection was carried out by meat inspectors and the data was recorded. The tongue, heart and masseter of the slaughtered pigs were collected and sliced. Slices of ≤5 mm were made from each organ and muscle, and cysticerci were counted. Cysticerci and suspected lesions were confirmed molecularly using PCR-RFLP methods.
Results: The overall prevalence of T. solium cysticercosis by meat inspection, partial carcass dissection, and molecular confirmation was estimated at 2.4%, 11.6%, and 11.5% respectively. Nearly 69% of dissected pigs had light infections followed by heavy (17.9%) and moderate infections (13.4%). Most of the cysticerci counted were viable (88.3%) and the masseter muscles were the most infected by cysticerci (76.1%) compared to the tongue (18.8%) and the heart (5.1%). In addition, the overall prevalence of Taenia hydatigena cysticercosis was estimated at 4.2%. The seroprevalence of T. gondii infection in pigs was estimated at 17.7%.
Conclusions: This study indicates that T. solium and T. gondii zoonotic parasites are endemic in Burundi and provides evidence of potential public health risks for the local population. Control strategies following a “One Health” approach are urgently recommended to limit the persistence and transmission of T. solium and T. gondii in Burundi.
Keywords: Occurrence, Taenia solium, Taenia hydatigena, Toxoplasma gondii, pigs, Burundi
Introduction
L’aviculture constitue une des priorités nationales pour relever le défi de l’insécurité alimentaire et développement rural durable. Cependant, cette activité fait face à des contraintes dont l’alimentation qui concurrence celle de l’homme. L’objectif de cette étude est d’étudier les possibilités d’incorporation des feuilles de patate douce dans le régime alimentaire des volailles pour améliorer la production tout en réduisant le coût lié à l’alimentation.
Matériel et Méthodes
Quatre mélanges équilibrés contenant 0; 5, 10 et 15% de farine de feuilles sèches de patates douce ont été confectionnés. 80 poussins femelles de souches de pontes âgées de 8 semaines ont été réparties en 4 lots de 20 têtes chacun. Le lot 1 servait de témoin. Les lots 2, 3 et 4 ont bénéficié d’un régime contenant respectivement 5, 10 et 15% de ladite farine. Des pesés hebdomadaires ont été effectués à partir de la 10ème semaine au 20ème semaine. Un modèle linéaire à effets fixes (ANOVA) a été utilisé pour évaluer l’effet de l’incorporation des feuilles de patate douce sur la croissance des poussins, ajusté sur l’âge des poussins. Le texte de TukeyHSD a été utilisé pour évaluer les différences entre les combinaisons multiples.
Résultats
De ces résultats, il n’y avait pas de différence significative entre les lots 1 et 2 et entre les lots 1 et 3, malgré cette différence semblait énorme pour ce dernier cas (34,19 g de cette différence). Le lot 4 était significativement moins performant que le lot 1 (P=0,0002), avec une différence des moyennes de moindre carré de 99,6 g.
Conclusion : Ces résultats montrent que la substitution partielle des aliments conventionnels par les feuilles de patate douce à une dose de 5% n’a pas d’effet sur les performances de croissance des volailles et que ces performances déclinent à une dose supérieure à 10%.
La planète Terre fait face à des changements qui impactent négativement le bien-être des humains en général et celui des agriculteurs en particulier. Le présent travail analyse les déterminants de la résilience des ménages ruraux au nord du Burundi, afin d'éclairer les différentes parties prenantes dans leurs interventions pour le développement durable.
Cette étude a été menée dans trois communes réparties dans trois régions agro-écologiques, à savoir Matongo (région de la crête Congo-Nil), Mwumba (région des plateaux centraux) et Busoni (région des dépressions du nord). Les données ont été collectées auprès de 320 ménages à l’aide d’un questionnaire installé dans l’application KoBoCollect.
Les résultats révèlent que plus de 94% d'enquêtés pratiquent l'agriculture de subsistance comme activité principale et font face à différents chocs qui menacent leur survie notamment les pluies excessives (87,7% à Matongo), les maladies et les ravageurs des cultures (plus de 90% à Mwumba), les déficits hydriques et la sécheresse (plus de 93% à Busoni). Le modèle logit a permis de trouver que le niveau d’éducation du chef de ménage, l’encadrement agricole du chef de ménage, l’utilisation des pesticides dans les cultures et le nombre de cultures pérennes possédées par le ménage sont les facteurs augmentant la probabilité de résilience des ménages face aux chocs.
Cette étude met en évidence les facteurs clés nécessitant le renforcement des capacités pour une meilleure résilience des ménages ruraux du nord du Burundi.
Mots clés : Ménage ruraux, moyens de résilience, chocs, résilience, Burundi
Le Burundi, comme quasiment toute la planète fait face aux défis liés au changement climatique particulièrement l’agriculture pluviale. La présente étude vise la résilience des cultures légumineuses au changement climatique au Burundi. Une collecte du germoplasme des légumineuses a été menée dans différentes régions incluant les hautes altitudes, les dépressions de l'est et les plateaux centraux des provinces de Gitega, Karusi, Kayanza, Muramvya, Mwaro, Ngozi et Rutana. Les résultats de l’étude incluent 456 ménages et 910 accessions de légumineuses. Le haricot (Phaseolus vulgaris) représentait 75.3 % de l’ensemble des accessions récoltées. Les autres cultures incluent le pois cajan, le petit pois, le niébé haricot de lima et voandzou. Les haricots se présentaient sous trois formes principales : 71.7% variétés volubiles, 21.3% variétés naines et 7% variétés semi-volubiles. Les variétés de haricot Ivyera, Kinure, Makaki, Mukutsapatalo, Mufyiri, Muhoro, Mukungugu, Rufutamadeni et Ruvuzo étaient les plus répandues au niveau des ménages et au niveau géographique. L’étude a mis en évidence que les agriculteurs préfèrent mélanger différentes variétés de haricots lors du semis en vue d’une minimisation des risques liés à la variabilité climatique (pluies, maladies, ect.). Le choix de variété à cultiver est motivé essentiellement par le goût, le rendement, la précocité, la résistance aux maladies et le multi-usage (feuilles comestibles par exemple). La collection de tout le germoplasme des légumineuses cultivées au Burundi pour leur conservation et la sélection variétales de celles adaptées aux variabilités climatiques est essentielle pour promouvoir l’agriculture pluviale adaptée au changement climatique.
Résumé
Cet article analyse l’impact des dépenses publiques en recherche et développement (R&D) sur la production végétale au Burundi en tenant compte des facteurs de production tels que la terre, le travail et les fertilisants. La méthode ARDL a été utilisée pour estimer les données chronologiques allant de 1991 à 2016. À long terme, les résultats obtenus montrent qu’au Burundi, les dépenses publiques en R&D, les terres cultivées et la fumure organique influencent significativement la production végétale. Par ailleurs, la main-d’œuvre n’a pas eu d’effet significatif sur cette dernière. À court terme, aucun facteur n’a eu d’effet significatif sur la production végétale au Burundi. Ces résultats trouvés s’inscrivent dans la perspective de la théorie keynésienne, car ils montrent qu’un accroissement des dépenses publiques en R&D augmentent considérablement la production végétale. Par conséquent, il est recommandé au Gouvernement Burundais d’augmenter les ressources publiques consacrées à la R&D agricole.
Mots clés : impact ; dépenses publiques en R&D ; production végétale ; méthode ARDL ; Burundi
L’agriculture est une activité principale permettant de contribuer à la sécurité alimentaire au Burundi. Elle fournit 95% de l’offre alimentaire et contribue pour 39,6% au PIB. Elle reste tributaire des engrais chimiques (NPK, urée), de la Fumure Organo-Minérale (FOMI, d’utilisation récente) ainsi que la fumure organique produite localement. Ces deux premières catégories d’engrais restent accessibles aux populations capables de s’en procurer. Parmi les défis du secteur agricole figurent notamment la densité élevée de la population occasionnant une forte pression sur les ressources naturelles, l’inaccessibilité des intrants agricoles et d’élevage due au faible pouvoir d’achats des populations. L’objectif de cette étude est de déterminer l’effet de différentes concentrations de l’urine humaine sur le rendement du maïs hybride Bazooka dans la zone agroécologique de l’Imbo au Burundi. Pour ce faire, un dispositif expérimental constitué de cinq traitements à trois répétitions a été érigé sur le champ expérimental du laboratoire de Nutrition-Phytochimie, d’Ecologie et environnement appliqués au campus Rohero. Différentes concentrations d’urine (0%, 25%, 50%, 75% et 100%) ont été utilisées pour fertiliser les plants de maïs à raison de 0.5 L par poquet. Au cours des trois saisons d’expérimentation, le rendement en grain du maïs a varié de 2,84 T/ha à 3,92 T/ha. L’urine à 75% a permis d’obtenir une meilleure croissance et un meilleur rendement de 3,92 T/ha significativement différent de celui du traitement témoin non fertilisé . Les résultats obtenus sur la structure du rendement ont montré que seule la longueur de l’épi obtenue avec la concentration de 75% diffère de façon significative de celle des épis issus du traitement non fertilisé avec de l’urine.
Mots clés: urine humaine, concentration, effet, maïs, croissance, rendement
La theilériose est une maladie causée par les protozoaires du genre Theileria. La RT-PCR FRET s’est révélée plus sensible et spécifique que les autres tests moléculaires pour la détection des Theileria spp. Sa mise en œuvre a longtemps requis un contrôle positif externe à base d’un clone du gène CoxIII provenant de Theileria parva. L’objectif de ce travail était de construire un plasmide à partir d’une séquence synthétique de nucléotides et de valider son utilisation comme un contrôle interne dans le test de RT-PCR FRET, pour détecter les parasites du genre Theileria. Sa construction était basée sur la conception d’une séquence synthétique CoxControlFF qui a été amplifiée, purifiée et clonée dans un plasmide vecteur pCR2.1®-TOPO® TA selon la méthode TOPO TA Cloning®. Le plasmide recombinant a été multiplié par transformation chimique d’une bactérie compétente d’E. coli One Shot® TOP10 qui a été ensuite mise en culture pour multiplication. L’extraction de l’ADN du plasmide à partir de cette bactérie sur papier filtre a été faite en combinaison avec celui des échantillons des Theileria spp. sur papier filtre, en suivant le même protocole. Le plasmide a été validé comme contrôle interne après son utilisation avec plusieurs échantillons dans la RT-PCR FRET. Les résultats ont montré que la construction du plasmide a été une réussite. La Tm du contrôle était de ± 71,2°C alors que la Tm la plus élevée des différentes espèces de Theileria était de ± 64°C. Les espèces T. annulata, T. parva, T. velifera, T. taurotragi/buffeli, T. mutans1 et T. mutans2 ont pu être détectées. Toutefois, une compétition entre le contrôle et les Theileria spp. a été constatée avec la possibilité de domination des Theileria spp. par le contrôle. Il serait intéressant de déterminer la concentration convenable du contrôle à utiliser pour toutes les espèces.
EDUCATION
Dans le cadre du projet de réalisation d'une encyclopédie scolaire électronique (ESE-Burundi), une enquête a été menée à la fin de l'année scolaire 2021-2022 pour évaluer la disponibilité des infrastructures informatiques dans les différentes écoles et Directions Communales d'enseignement (DCE) fondamental et post-fondamental. Parmi trente DCEs visitées, les résultats montrent que le manque d'infrastructures informatiques freine l'adoption d’intégration des outils numériques dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement, entraînant un déficit d'information et d'échanges entre les parties prenantes. Cet article présente l’analyse des résultats et propose des solutions pour améliorer cet accès en utilisant des technologies adaptées aux connexions à faible bande passante.
Abstract
The Nature of Science (NOS) plays a key role in promoting scientific literacy. Guided by the analytical framework in the current literature, whereby ten NOS aspects were targeted, this study aims to assess the views of in-service science teachers of Cycle four Fundamental Schools on NOS. The quantitative embedded and cross-sectional study design and thematic analysis were applied in data collection and analysis. Using the forced choice questions (FCQ) and the Views of Nature of Science questionnaire (V-NOS questionnaire), 60 in-science teachers teaching physics in cycle 4 were purposively selected. The findings showed that in-science teachers were not explicitly and implicitly aware of at least 5 out of 10 NOS aspects. The findings also revealed that most in-service science teachers have uninformed (naïve) views on NOS aspects, mostly for the following aspects: social values, the theory-driven, scientific theories, scientific ethics and social values of scientific knowledge. Based on the study findings, the researchers recommend the education stakeholders for the improvement strategies of NOS aspects among teachers, students and researchers for extended research on NOS conceptions, technologies and Innovations in education.
Keywords: Cycle four, Nature of Science, V-NOS, Scientific literacy.
Depuis 2010, le CRDS a entrepris des activités visant à améliorer la qualité de l’enseignement-apprentissage au Burundi. Le curriculum de l’enseignement post-fondamental privilégie la pédagogie d’intégration. La pédagogie d’intégration est une approche qui combine le concret, nécessaire à l’évaluation des acquis de l’apprenant, et le complexe, nécessaire pour donner du sens aux apprentissages (art.3 et art.1. du décret No. 100/20 du 7/2/2017). Malgré l’importance de la pédagogie d’intégration qui met au centre l’apprenant, cette pédagogie reste mal perçue par les enseignants et les apprenants à entendre les idées des uns et des autres. L’objectif de ce travail est de montrer les points de vue des enseignants sur la PI et la part des situations d’apprentissages dans l’enseignement de la Physique au Burundi afin d’accompagner l’enseignant de Physique dans la scénarisation de ses leçons qui est l’organe moteur de l’installation des ressources. Pour y arriver nous avons fait la revue de la littérature et un questionnaire a été adressé aux enseignants et nous avons confectionné des situations d’apprentissage pour quelques leçons. Comme résultats, nous avons trouvé que les conditions pour bien appliquer la PI ne sont pas remplies et que la confection des situations d’intégration est possible. Par exemple: 66,7% des enseignants disent qu’ils ne sont pas satisfaits par la formation qu’ils ont reçu sur la pédagogie d’intégration, 13,3% des enseignants n’ont pas suivi cette formation, 73,3% des enseignants de Physique interrogés n’ont pas reçu la formation suffisante pour pouvoir formuler les situations d'apprentissage, 93,3% des enseignants interrogés confirment que la scénarisation des leçons de Physique est possible au post-fondamental. Le manque du matériel de laboratoire et du temps sont les handicaps citées par la majorité des enseignants.
Avant les récentes réformes du système scolaire burundais, le kirundi était la langue d’enseignement d’autres Disciplines Non Linguistiques (DNL, dorénavant) de la 1re à la 4e année fondamentale. La situation changeait à partir de la 5e année quand le kirundi passait le témoin au français pour servir de médium dans les leçons de Mathématiques. Depuis l’année scolaire 2024-2025, les séances de Mathématiques se déroulent en français à partir de la 5e année. Avant cette mesure, on se demandait si les acquis en langue française suffisaient pour préparer l’élève à suivre les séances des leçons de Mathématiques dès la 5e année. Dans cette optique, une recherche a été effectuée en 2021 dans les trois premiers cycles de l’Ecole Fondamentale. En effet, l’analyse des indicateurs linguistiques a été réalisée après les avoir relevés des manuels et des guides de Français de la 1re à la 5e année qui étaient encore utilisées en classes. Pour quantifier les outils linguistiques de base relevés, un inventaire similaire a été effectué des supports pédagogiques de Mathématiques en 5e année. Ainsi, les résultats ont montré que le travail sur le vocabulaire spécialisé devait être intensifié durant les quatre premières années pour permettre aux élèves une meilleure compréhension des Mathématiques dès la 5e année au début du déroulement des séances de leçon en français. Selon la revue de la littérature existante, il faudrait privilégier une approche centrée sur la complémentarité entre l’enseignement-apprentissage des Mathématiques et du français. Au cours de notre communication prévue dans le cadre de la célébration de la semaine de l’université « Summer School 2024 », nous comptons présenter succinctement des stratégies centrées sur le thème « langues d’enseignement/enseignées » susceptibles de remédier aux lacunes des élèves constatées en séances de Mathématiques et de français lors de l’observation des leçons.
Dans un contexte mondial marqué par la rareté des ressources publiques et une concurrence croissante pour l’accès aux financements, les universités sont appelées à diversifier leurs sources de revenus. Cette réalité concerne également l’Université du Burundi, où les enseignants-chercheurs jouent un rôle clé dans la mobilisation de financements pour soutenir les activités académiques et de recherche. Ce rôle est d’autant plus crucial dans un environnement où les moyens alloués à l’enseignement supérieur sont souvent insuffisants pour répondre aux besoins croissants de modernisation et d’innovation.
La présente communication analyse les stratégies adoptées par les enseignants-chercheurs de l’Université du Burundi pour mobiliser des financements internes et externes. Elle examine les leviers institutionnels mis en place pour encourager cette démarche, ainsi que les défis auxquels ces acteurs sont confrontés. En particulier, l’accent est mis sur la capacité des enseignants-chercheurs à développer des collaborations avec des partenaires publics et privés, à répondre aux appels à projets et à mettre en œuvre des projets de recherche et de formation à haute valeur ajoutée.
Par ailleurs, la communication explore comment les enseignants-chercheurs peuvent être accompagnés dans cette mission, notamment à travers des formations spécifiques, un soutien administratif renforcé, et l’amélioration des réseaux de partenariat. A terme, l’objectif est d’identifier les bonnes pratiques et les conditions nécessaires pour maximiser l’impact de ces efforts de mobilisation, dans une perspective de développement durable et de rayonnement académique.
Cette communication ambitionne de retracer soixante années de partenariats noués entre l’Université du Burundi et l’Ambassade de France au Burundi, mais aussi de se projeter vers les évolutions que prendra cette coopération à l’avenir. Elle a ainsi pour but de revenir sur les acquis de cette coopération tout en esquissant les pistes de futures collaborations pour répondre à de nouveaux enjeux.
La coopération universitaire menée entre l’UB et l’Ambassade de France est dynamique à de nombreux égards, avec de nombreux projets étalés sur plusieurs années qui se sont succédés. Le projet d’appui à la réforme de l’enseignement supérieur au Burundi (PARES), mis en œuvre de 2007 à 2012, financé par l’Ambassade et réalisé en partenariat avec l’UB, a ainsi permis de renforcer les capacités institutionnelles de cette dernière. En 2019-2020, l’Université du Burundi a également pu bénéficier du Projet d’appui à la professionnalisation des universités du Burundi (PAPUBU) qui a permis de soutenir son école doctorale. Depuis la création de cette école doctorale en 2017, de nombreuses cotutelles de thèses de doctorat entre des établissements d’enseignement supérieur français et l’UB ont d’ailleurs vu le jour. Le PAPUBU a également eu pour finalité de lancer un master en traduction/interprétariat à l’UB. En 2024-2025, d’autres projets initiés depuis plusieurs mois se poursuivront, à l’instar de l’appui apporté par l’Ambassade pour participer à la numérisation et à la mise en libre accès sur internet des 17 000 mémoires et thèses de la bibliothèque centrale de l’UB. La relance de partenariats avec des universités françaises (IEPS / UFR Staps de Nantes) est également l’une des nouvelles priorités fixées pour solidifier davantage cette coopération fructueuse.
ENTREPREUNARIAT ET DEVELOPMENT ECONOMIQUE
Entreprendre dans l’industrie culturelle comme l’une des pistes du développement durable au Burundi
Thème 3 : « Entrepreneuriat et croissance économique »
Le Burundi regorge un patrimoine culturel matériel, immatériel, historique, archéologique et biologique immensément riche, qui pourrait être exploité pour générer des revenus importants à la fois aux individus, aux administrations locales et à l’Etat ; tout en participant à la valorisation de la culture, au renforcement des valeurs et au respect des traditions. Malgré l’immensité des opportunités du secteur, l’entrepreneuriat culturel reste presque inexploité au Burundi. Pourtant, la société connaît un nombre important de chômeurs, dont certains sont même des lauréats des différents niveaux de l’enseignement, censés être spécialisés dans un tel domaine. Curieusement, malgré ses efforts pour faciliter et encourager la création des filières liées au secteur d’entrepreneuriat, même l’Etat burundais, contrairement aux autres pays de la sous-région, n’arrive pas à investir dans le domaine du patrimoine culturel, malgré son immensité d’atouts et opportunités. Pourquoi donc les Burundais n’investissent ou ne s’investissent pas suffisamment dans le secteur de l’entrepreneuriat culturel ? Serait-il le manque de capacités ou de culture entrepreneuriale, de ressources ? Autant de questionnements auxquels veut se consacrer cette communication. Elle voudrait montrer que l’entrepreneuriat culturel est l’un des secteurs clés du développement durable, car capable de générer beaucoup d’emplois et de revenus aux individus et à l’Etat. L’insistance sera mise sur l’un de ses points forts et même une particularité avantageuse, à savoir que le secteur n’oblige pas nécessairement des connaissances académiques. Car l’entrepreneuriat culturel ne consiste pas seulement à la création des œuvres. L’on peut entreprendre dans le domaine par la mise en valeur des œuvres créés par d’autres, ou même des œuvres de la nature. D’où la nécessité de sensibiliser la société et l’Etat, et surtout les entrepreneurs privés.
Cet article est un travail prospectif à visée descriptive de la promotion de l’entrepreneuriat féminin dans les médias burundais. Il s’agit d’une étude du cas de l’émission « Yaga Mukenyezi » qui s’occupe de la promotion des conditions féminines y compris l’entrepreneuriat féminin. L’objectif spécifique était de découvrir la place de l’entrepreneuriat dans les émissions Yaga Mukenyezi diffusées à la Radio TV Buntu au cours de la période d’étude. Ainsi, en utilisant une méthode quantitative dans le traitement et analyse des données, les résultats de l’étude ont montré que 53,57% des sujets débattus sont d’ordre entrepreneurial. Ces sujets sont dominés par le projet NDUZA NKUDUZE de l’association Moison pour Christ à raison de 20%. Cela nous a permis de conclure que l’entrepreneuriat féminin occupe une place importante dans l’émission Yaga Mukenyezi à la Radio TV Buntu tout en respectant sa ligne éditoriale « Accompagner les initiatives des personnes déshéritées dans l’objectif de leur redonner de l’espoir ». strong text
Cet article décrit la manière dont le travail domestique constitue un moyen de résilience et une source de revenus chez les jeunes en provenance du milieu rural. La genèse de cet article a été la suivante : « Selon les représentations sociales, le travail domestique serait l’apanage des malheureux ». Les résultats ethnographiques montrent que le travail domestique permet à cette catégorie de travailleurs à satisfaire leurs besoins fondamentaux et se s’insérer dans un monde professionnel. Ce travail se situe dans le domaine de l’entrepreneuriat et croissance économique. Il s’agit d’un travail qui remet en cause la connotation négative attribuée souvent aux travailleurs domestiques. Nous avons constaté qu’ils sont des travailleurs parmi d’autres et jouent un rôle irremplaçable à la vie sociale dans les ménages de la ville de Bujumbura. En outre, l’argent gagné par les travailleurs domestiques leur permet de promouvoir d’autres activités génératrices de revenus dont l’agriculture, l’élevage, etc. À part le salaire mensuel, les travailleurs domestiques reçoivent où se loger, de quoi manger quotidiennement et sans problème. Les travailleurs domestiques contribuent donc au développement social et économique, surtout au sein des espaces urbains. Ce travail contribue à l'entrepreneuriat social et à l'employabilité des jeunes.
Mots clés : Travailleurs domestiques, Moyens de résilience, Source de revenus, ville de Bujumbura
Cette communication relative à « l’entrepreneuriat et croissance économique » (domaine 3) présente des effets glocaux d’un phénomène capillaire globalisé. Le Natural Hair Movement, analysé dans une thèse en Sociologie (2022) est d’abord décrit culturellement : un « Mouvement de réhabilitation des cheveux crépus », agissant en Afrique et en diasporas. Ensuite, il est esthétiquement défini comme un arrêt des pratiques capillaires dangereuses pour la santé humaine et environnementale.
Dans l’étude comparative sur les terrains kenyan, le sénégalais et français, les conséquences sanitaires sur la clientèle et les prestataires cosmétique-esthétiques sont documentées, au même titre que les effets écologiques dans les communautés/territoires africains producteurs de matières premières cosmétiques (le beurre de karité, l’huile d’avocat). L’enquête de terrain réalisée de juin 2023 à juin 2024 analyse ces enjeux, dans le contexte burundais.
Comme la théorisation ancrée (Glazer & Strauss, 2017) stipule que le terrain détermine toute construction théorique, elle est privilégiée tant dans la collecte que lors de l’analyse des données. Aux entretiens et aux observations parfois participantes, la photographie et la vidéo furent également mobilisées.
Partant de l’étude doctorale réalisée sur l’entreprise Karire Products, productrice de produits cosmétiques/bien-être grâce aux communautés rurales burundaises, je postule que l’entrepreneuriat cosmétique-esthétique émergent contribue au développement de l’entrepreneuriat agricole/rural, du fait du besoin cosmétique des connaissances sur des plantes médicinales.
Puisque l’apparition du Natural Hair Movement a modifié les modes de consommation cosmétique (les produits)-esthétique (les salons de coiffure), l’objectif de l’enquête est l’analyse des rapports de cohabitation entre les forces identifiées dans le secteur cosmétique-esthétique burundais : les forces productrices rurales de matières premières, par exemple l’avocat, les forces consommatrices (la clientèle burundaise diasporique et continentale), les forces transformatrices (les marques cosmétiques burundaises) les forces influentes (les réseaux sociaux).
Docteure Christella Kwizera : christella.kwizera@ub.edu.bi
Département : Socio-Anthropologie
Affiliation : Credsr
Le manque d’accès au financement est l’un des facteurs empêchant les petites et moyennes entreprises d’investir et de se développer et donc de créer de nouveaux emplois.
La problématique principale est que pour les banques et autres institutions financières, il est souvent long et couteux de traiter les demandes des MPME, d’autant plus que de nombreuses petites entreprises au Burundi n’ont ni état financier ni historique bancaire. Le cout élevé, tout comme le risque, ce qui ne présente pas le grand intérêt pour les banques, de sorte que les MPME ne reçoivent souvent pas de financement.
Les entreprises quant à elles ne se retrouvent pas facilement dans la jungle des offres. Cette communication vient contribuer à la réponse des questions suivantes : Quel produit financier est préférable pour moi ? Pour quelle banque serai-je éligible ? De quels documents ai-je besoin et qui peut m’aider à les rassembler ? Des questions comme celles-ci limitent la facilité qu’ont les MPME à aller vers les institutions financières.
Les études empiriques qui analysent la résilience organisationnelle des petites et moyennes entreprises familiales (PMEF) n’intègrent pas souvent leur cycle de vie. De la sorte, la succession étant une étape importante du cycle de vie des entreprises familiales reste moins abordée alors que moins de 30% des petites et moyennes entreprises familiales subsistent après leur transmission à la deuxième génération. Ce travail complète les travaux antérieurs et analyse les stratégies de résilience organisationnelle des PMEF de la ville de Bukavu tout en comparant le niveau de résilience des entreprises transmises à celles non transmises. Il analyse les données collectées à la fois par l’enquête qualitative et quantitative. L’enquête qualitative a été effectuée auprès de huit dirigeants des PMEF transmises alors que l’enquête quantitative a été réalisée auprès de 320 dirigeants de PMEF. S’appuyant sur les analyses de contenue, factorielles exploratoires et confirmatoires ainsi que sur le pairage statique, les résultats montrent que le niveau de résilience organisationnelle de PMEF est relativement moyen (3.3088 soit 57.7%). 20.4% des PMEF enquêtées ont déjà participé aux opérations de succession. Les résultats indiquent également que la bonne communication entre le prédécesseur et le successeur, la rationalité du successeur, la participation de tous les familiaux au processus de gestion et de succession, l’intégration à la gestion des membres familiaux et l’aptitude à suivre la vision de fondateur sont autant de stratégies de résilience des entreprises transmises de la ville de Bukavu. Il indique aussi que les PMEF ayant franchi la phase de la succession présentent un score de résilience organisationnelle plus élevé (3.602 soit 65.05%) que leurs consœurs non transmises (3.26 soit 56.55%).
Mots clés : Résilience Organisationnelle ; Transmission ; Rationalité, Communication, PMEF
GOUVERNANCE, DROIT ET PAIX
A travers des règles substantielles et des procédures, la République du Burundi offre un cadre juridique de nature à rassurer les investisseurs.
L’article 36 de la Constitution de la République du Burundi et l’article 14 de la loi no 1/10 du 17 juillet 2021 portant code des investissements du Burundi consacrent le caractère sacré du droit de propriété privé pour toute personne se trouvant au Burundi. « Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique … moyennant une juste et préalable indemnité ».
En matière de propriété, de concession, d’autorisation administrative, de participation aux marchés publics, d’acquisition ou de location immobilière, le code des investissements exclut toute forme de discrimination. (art. 12, Code des investissements).
Le code des investissements exclut formellement les nationalisations et les expropriations de tout investissement réalisé au Burundi, sauf pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité.
Le code des investissements garantit les droits acquis. En effet, les investisseurs continuent à bénéficier des avantages acquis sous l’empire de la liquidation antérieure (art. 39).
Pour le règlement des litiges, différents recours peuvent être exercés. Un recours devant l’autorité de tutelle est ouvert pour l’investisseur qui perd sa qualité d’investisseurs certifié du fait d’une décision administrative.
Les personnes expropriées peuvent saisir les juridictions compétentes pour contester le bien –fondé de l’expropriation, la consistance de l’indemnité ou le délai de déguerpissement.
Les investisseurs ont le droit de recourir à l’arbitrage national (CEBAC) ou international (CIRD).
Ces règles de protection suffisent-elles à attirer les investissements ? Des réponses seront apportées dans le document qui sera présenté.
Comment le juge décide-t-il lorsque sont en jeu les questions de différence de sexe ? Cet article tente de répondre à cette question en se basant sur l’analyse des entretiens avec les juges de deux Tribunaux de résidence du Burundi au sujet de la question de la succession des femmes. Dans ce pays, les femmes ont des droits très restreints en matière de succession et doivent souvent saisir la justice pour revendiquer les quelques droits que leur concède la coutume, faute d’une loi spécifique. Les données à la base de cette analyse, collectées entre 2018 et 2020 montrent que les juges, hommes et femmes confondus se préoccupent peu de la question du genre dans les jugements qu’ils rendent et tranchent tantôt en faveur de l’égalité, tantôt de façon inégalitaire. Pour certains d’entre eux, prendre en considération le genre reviendrait à être injuste ou corrompu. Même si beaucoup considèrent que les hommes et les femmes sont égaux devant la loi, ces représentations n’influencent que très peu les jugements qu’ils rendent à cause des contraintes légales, institutionnelles et culturelles.
Mots clés : genre, jugement, succession, justice, juges, Burundi, Tribunaux
Le régime sociopolitique de chaque peuple indigène est fondé sur une conception particulière du territoire et du sens de la communauté enraciné dans un réseau d’institutions et des pratiques sociales reflétant, portant et constituant à la fois leur identité et leur cosmovision. L’ensemble de ces pratiques, communément appelées « traditions ou us et coutumes », coexistent avec le système de gouvernement en place, les institutions et l’exercice de l’autorité. Cela inclut le processus par lequel les gouvernements sont sélectionnés, surveillés et remplacés, la capacité du gouvernement à formuler et à mettre en œuvre des politiques saines, et le respect des citoyens et de l’Etat des institutions qui régissent les interactions en vue de réaliser un développement économique et sociale à la fois durable et équitable, susceptible de répondre aux besoins du présent sans pour autant compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Cet article examine les défis majeurs de la bonne gouvernance au Burundi, et procure des indications sur la manière dont les acteurs politiques devraient forger une coexistence historique à la fois novatrice et véritable, quand bien même la représentation typique que l’on se fait de la relation entre l’Etat et les peuples indigènes porte à croire que ces derniers sont souvent exclus de processus de décision. Cette recherche soutient que le rôle de la bonne gouvernance et du développement durable est réalisé lorsque l’exclusion sociale émanant du système conventionnel de la bonne gouvernance cesse d’empiéter les communautés locales de mettre en place des systèmes de cohésion sociale ou d’auto gouvernance édifiés à partir d’une conception radicalement différente du bien commun.
Mots clés : bonne gouvernance, développement durable ; cohésion sociale ; gouvernance participative, transparence, reddition de compte; responsabilité
La présente présentation est tirée d’une recherche doctorale inscrite dans une perspective compréhensive et qualitative et dans une démarche inductive. Cette présentation est axée sur les pratiques des acteurs impliqués dans la prise en charge du viol post-conflit, un phénomène social problématique, aujourd’hui criminalisé. Elle s’attèle à cerner les pratiques et les logiques qui les sous-tendent, mobilisées par les acteurs de prise en charge du viol post-conflit, qualifié de « viol de proximité ».
Les données présentées dans cette communication ont été collectées sur base des récits de vie de type minimaliste, des entretiens semi-structurés et des focus group. La recherche a touché les femmes et les filles victimes de viol commis en période post-conflit au Burundi, les acteurs institutionnels, à savoir les acteurs travaillant pour les centres de prise des victimes et les acteurs de la chaine pénale ainsi que les acteurs communautaires impliqués dans la gestion communautaire du viol.
L’analyse des données a permis de dégager une pluralité de pratiques sous-tendues par plusieurs logiques. D’une part, les acteurs travaillant pour les centres de prise en charge, s’attachent aux règles du métier de soignant, d’autre part, ils sont parfois influencés par les coutumes du patriarcat. Les pratiques formelles sont ainsi infiltrées par des pratiques informelles qui diluent dans certaines circonstances, la qualité de la prise en charge des victimes. Les acteurs de judiciarisation du viol quant à eux, procèdent tantôt par le pénalo-centrisme, tantôt s’adonnent à des pratiques alternatives à la norme pénale à travers des pratiques infrajudiciaires voire extrajudiciaires. Nous avons constaté enfin que les logiques qui sous-tendent les pratiques des acteurs communautaires de gestion du viol sont fonction de leurs groupes d’appartenance et des enjeux défendus par chaque groupe et sont marquées tantôt par une collaboration, tantôt par des confrontations qui débouchent sur des victimisations secondaires.
La République du Burundi se prépare à organiser ses cinquièmes élections législatives depuis la fin de la transition politique issue de l’Accord d’Arusha et ses deuxièmes élections législatives sous la Constitution du 7 juin 2018. Approuvée par référendum constitutionnel du 17 mai 2018, cette Constitution charrie entre autres innovations : la reconfiguration du système de partis politiques et du régime politique ; la rationalisation du fonctionnement du parlement, la réorganisation du pouvoir exécutif par la suppression du système « 1+2 » (un Président et deux Vice-présidents) et l’instauration d’un régime « quasi semi-présidentiel » avec un Président de la République élu au suffrage universel pour un mandat de sept ans et un Premier ministre nommé par le Président de la République après approbation préalable à l’Assemblée nationale et au Sénat statuant séparément. Le Premier ministre est doublé d’un Vice-Président choisi parmi les élus dans les mêmes conditions que le Premier ministre. Le présent papier ambitionne de développer un argumentaire juridique soutenant que la mise en œuvre de la Constitution de 2018 à l’occasion des élections législatives prévues en 2025 découplées de l’élection présidentielle mettrait à l’épreuve l’équilibre institutionnel postulé dans un régime semi-présidentiel et aboutirait à un type nouveau de déséquilibres institutionnels au Burundi. Ceux-ci seraient caractérisés par des risques de cohabitation entre la majorité parlementaire et celle présidentielle ; le renforcement de l’ambiguïté du régime politique institué ; les risques d’érosion de la légitimité des élus découlant d’une faible participation aux élections découplées ; les spectres de dissolution du parlement en cas de cohabitation en plein mandat présidentiel ; l’avenir incertain de la fonction de vice-président après les élections législatives.
Durant ces deux dernières décennies, l’on assiste à une augmentation spectaculaire et, parfois même désordonnée et incontrôlée, du parc automobile au Burundi. Il n’en demeure pas moins que des conséquences désastreuses découlent de la mise en circulation des véhicules automoteurs. En témoignent de nombreux accidents qui surviennent de façon récurrente sur les différentes voies susceptibles d’être fréquentées par le public. Ces accidents constituent indubitablement un danger pour l’économie du pays et un lourd fardeau pour la personne lésée dont le patrimoine se trouve considérablement réduit du fait des frais décaissés pour couvrir les dépenses pour les secours d’urgence, les frais médicaux ou d'hospitalisation, les dépenses pour les procédures judiciaires, etc. Par ailleurs, cette personne lésée a intérêt à ce que les préjudices subis soient réparés puisqu’elle a énormément besoin de revenus pour assurer sa survie. Or, généralement, l’auteur de l’accident n’a pas de moyens suffisants pour assurer l’indemnisation. L’obligation d’assurance permet par conséquent de protéger la personne lésée en lui donnant un débiteur solvable en la personne de l’assureur. Néanmoins, il est des hypothèses dans lesquelles le mécanisme d’indemnisation se révèle inefficace, la prestation pécuniaire dont l'assureur est redevable n'ayant pas sa raison d'être. Tel serait le cas lorsque la personne lésée est victime d’un accident causé par un véhicule non identifié ou un véhicule non assuré ou dont l’auteur s’est rendu coupable d’un délit de fuite. Dans tous les cas, l’indemnisation est inéluctablement nécessaire dans le but de préserver les intérêts de la personne lésée.
Mots clés : Véhicule automoteur-personne lésée-circulation routière-accident de circulation-indemnisation-véhicule non assurée-véhicule non identifié-délit de fuite-fonds de garantie automobile.
Résumé
Les femmes sont souvent victimes d'un plafond de verre et doivent faire face à de nombreux obstacles pour atteindre les postes les plus élevés dans la plupart des entreprises. Dans deux entreprises de production de thé et d'énergie ayant une politique de diversité, notre étude montre qu'en plus des obstacles liés à la politique de l'organisation, des barrières persistent au niveau individuel, mais aussi au niveau de la culture organisationnelle. Sur la base des recherches menées sur le capital humain, nous mettons en évidence trois dimensions du développement de carrière : les facteurs personnels, l'organisation familiale et le contexte organisationnel. L'étude s'appuie sur des questionnaires d'enquête et des entretiens approfondis portant sur l'analyse de la carrière et les réactions de sept femmes cadres et de cinq collaboratrices de ces entreprises, en précisant les facteurs qui leur ont permis de progresser, mais aussi les obstacles qu'elles ont rencontrés.
Mots clés : Qualification professionnelle, Soutien et assistance aux femmes, Femme, Carrière, Plafond de verre, Entreprise, Burundi
ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE
L’étude concerne l’épuration biologique des eaux de surface par usage d’une nouvelle méthode dite algorisation et a été réalisée sur une période de quatre ans de 2017 à 2020. L’objectif était de vérifier l’efficacité de la microalgue Chlorella Kessleri BPMK A1-11 ARM comme phyto-épurateur au cours du processus de réhabilitation biologique des eaux de surface eutrophique ayant connu « la fleur d’eau » où des cyanobactéries forment au dessus des eaux de surface une couche de peinture qui freine la pénétration de la lumière et limite les activités de photosynthèse rendant le milieu anaérobique. La méthode par bioindication de Pantle et Buck a été utilisée pour déterminer la classe de la qualité de l’eau et son degré de pollution. L’analyse au microscope électronique a permis de déterminer et de suivre la variation taxonomique du phytoplancton et des cyanobactéries. Les données de l’analyse ont permis de dresser le graphique écologique et biologique ainsi que la courbe d’autoépuration attestant le degré de minéralisation de l’étang. Les résultats ont montré l’élimination des cyanobactéries responsables de la « fleur d’eau». La qualité de l'eau a été rétablie avec une concentration en oxygène proche de la saturation comprise entre 7,5 et 9,6 mg O2/L ce qui est un indicateur d’une bonne santé écologique de l’étang. Les valeurs de S à la fin du processus d'algolisation varient entre 1,42 et 1,50 correspondant respectivement à la qualité de l'eau 2b «Complètement propre» et 3a «Suffisamment propre». On conclut que l’algorisation avec la chlorella permet d’inhiber la multiplication des cyanobactéries. Elle est donc suggérée pour la réhabilitation des étangs piscicoles, la dépollution des lacs et des rivières ainsi que pour le monitoring environnemental.
L’étude a été réalisée dans trois quartiers de la ville de Gitega la capitale politique du Burundi respectivement dans Yoba, Magarama et Shatanya. Le but était d’avoir une base de données sur la production des déchets dans cette ville. La méthode d’échantillonnage par choix raisonné ou par quota a été utilisée pour constitué l’échantillon fait par des ménages des trois quartiers suivant le standing. Ainsi, sur les 3377 ménages estimés dans les trois quartiers un échantillon de 44 ménages a été obtenu suivant un taux de sondage de 0.013 avec une erreur de 5%. Après la campagne de quantification et de caractérisation des déchets, les résultats ont montré que les déchets solides ménagers (DSM) de Gitega sont composés de 72,12% de matière organique biodégradable, 19,66% de gravats et fines, 3,2% de sachets et divers objets plastiques, 1,81% de papiers et cartons, 1.71% de textiles et cuirs, 1,44% de métaux et 0% de piles. La population des trois quartiers génère un flux volumique de 19,629 m3/j et un flux massique de 5,669 tonnes par jour. Un habitat de Gitega produit en moyenne 0,345 kg/hab./j, et cette valeur se situe dans l’intervalle de la production de déchets des villes des pays en vois de développement qui est entre 0,3 et 0,4 kg/hab./j. La catégorie des matières organiques biodégradables (MBD) présente un taux d’humidité de 62,38 % ce qui montre qu’on peut facilement diminuer près de trois quart des déchets jetés dans les décharges sauvages en pratiquant le compostage. Pour l’autre portion de déchets, des stratégies de gestion et de stockage sont suggérés surtout l’aménagement d’une décharge contrôlée pouvant stocker les déchets non valorisées et la construction d’un centre d’enfouissement technique pour les déchets dangereux.
Mots clés : Quantification, Caractérisation, Flux massique, Décharges solides ménagers, Décharges sauvages.
Purpose: The use of composts in agriculture has many advantages on soil properties and the productivity of cultivated plants. This study aims to evaluate the response of the bean crop to organic fertilization consisting of composts from Lantana camara Linn, Calliandra calothyrsus Meisn, and cow manure in combination or not with chemical fertilizers.
Research method: The experiment was carried out in a randomized complete block design on a very acidic ferralsol of Matongo commune in northern part of Burundi. Each experimental plot corresponded to an application of a specific compost or cow manure combined or not with chemical fertilizers (dose N-P2O5-K2O: 18-46-30).
Findings: Adding chemical fertilizers to cow manure and Lantana compost significantly increased the numbers of leaves, flowers, pods, and seeds, the total biomass, and the weight of seeds. These two treatments recorded the highest grain yields (1067 kg.ha-1 and 999 kg.ha-1 respectively). They were followed by the application of cow manure alone (582.90 kg.ha-1). The lowest yields were observed when applying Calliandra alone (167 kg.ha-1) or combined with chemical fertilizers (371 kg.ha-1), Lantana alone (338.15 kg.ha-1), chemical fertilizers alone (100.79 kg.ha-1), and on unfertilized soil (0.67 kg.ha-1).
Originality/value: The Lantana camara compost can effectively replace farmyard manure for bean production on an acidic ferrallitic soil, and thus be useful to livestock-less farmers.
Au Burundi, la pression démographique contribue à la disparition des écosystèmes naturels. La présente étude investigue les paramètres de germination et de croissance des plants en pépinière et plein champ de quelques espèces végétales indigènes du Burundi en vue de leur utilisation en agroforesterie et/ou en sylviculture. Le suivi de la germination et de la croissance des plants en pépinière et plein champ a été effectué sur Acacia polyacantha, Entada abyssinica, Cordia africana, Garcinia huillensis, Polyscias fulva, Prunus africana, Landolphia kirkii et Strychnos lucens. Les résultats montrent que la germination des graines est plus élevée pour Landolphia kirkii (90.66 %), Acacia polyacantha (85 %) et Entada abyssinica (75%). Un taux de germination faible a été observé chez Cordia africana (28 %), Prunus africana (27,66 %) et Polyscias fulva (27,33 %). Chez Landolphia kirkii et Strychnos lucens, la croissance en hauteur, diamètre au collet, longueur de la racine, de la biomasse aérienne et racinaire entre la période de trois mois à six mois est comparable. Concernant la germination, les résultats suggèrent que les graines des espèces d'arbres ayant un taux de germination très faible étaient plus récalcitrantes, aux conditions locales environnementales, une mauvaise manipulation et conservation des graines, une qualité médiocre et de graines prématurées, ce qui a entraîné une perte de vitalité des graines avant l'ensemencement. En ce qui est de la croissance, aucune espèce ne croit au même rythme que l’autre. La présente étude fournit des informations de base importantes pour des gestionnaires des pépinières dans des conditions environnementales non contrôlées sans stimulateurs de croissance suite à des efforts volontaires de restauration des écosystèmes au Burundi.
The mango fruit is socio-economically important around the world. However, its production faces flies rendering the fruit unsuitable for consumption and for marketing.
The present study was conducted in two mango orchards in Bujumbura to contribute to the knowledge of the pest fruit flies in the study area for a better orchard management through the production of fruits matching the international trade and consumption standards.
Flies were collected by food-bait trapping and incubation of fruits from four mango varieties: Kent, Boribo, Sindano, and Valencia. Data was collected from November to January 2023.
A total of 4,322 specimens of flies were collected, of which 3,361 by food baits and 961 by fruit incubation. Seven fly species were collected by baits: Bactrocera dorsalis, B. latifrons, B. bigutulla, Ceratitis cosyra, Dacus bivittatus, D. punctantifrons and Zeugodacus cucurbitae. On the other hand, B. dorsalis was the only species caught through fruit incubation and the most abundant in the study area. The fruiting period accounted for a large number of catches, followed by the ripening and the post-harvest phases. Boribo variety was the most infested, with an overall infestation of 42.28 fruit flies per kg, followed by Valencia with 35.31 fruit flies per kg. Sindano and Kent varieties seemed to be less infected with 22.58 and 11.22 fruit flies per kg, respectively. Destruction level was 95% for Boribo, Kent and Valencia, and 65% for Sindano. For both infestation and destruction levels, there was no statistically significant difference between harvested and fallen fruits. Globally, phenological phases had an influence on fruit fly populations, all the four mango varieties were attacked and losses were important. The work provided a database on fruit fly population dynamics for future researches and for the implementation of an integrated management program for fly pests in Burundi
La présente communication s’inscrit dans le domaine 10 : Ressources naturelles et environnement et cadre avec le thème 10.1 : Gestion conservatoire des eaux et des sols.
RESUME
L’équation universelle des pertes en terre (Universal Soil Loss Equation : USLE), élaborée par Wischmeier et Smith en 1978 (ou sa version révisée "RUSLE"), est le modèle mathématique le plus largement utilisé pour prédire, à long terme en tonnes/hectare, le taux annuel moyen des pertes en terre dues à l’érosion en nappe dans une parcelle donnée. Ce taux est obtenu par croisement des cinq principaux facteurs influençant le processus érosif: l’agressivité des pluies (R), l’érodibilité des sols (K), la longueur et l’inclinaison de pente (LS), la couverture végétale (C) et les pratiques antiérosives (P). L’USLE (ou RUSLE) est ainsi exprimé par l’équation :
A = R × K × LS × C × P.
Pour évaluer la répartition spatiale du risque d’érosion sur un bassin versant, le traitement des cinq facteurs par la méthode classique de la parcelle unitaire de Wischmeier est long et souvent peu précis. La méthodologie adoptée dans cette étude consiste à intégrer les cinq facteurs de la RUSLE dans QGIS couplé à la télédétection. Cette modélisation de l’érosion a été mise en oeuvre afin d’évaluer l’état de dégradation des sols du BV Ntahangwa et par conséquent son impact potentiel dans les processus d’engraissement de cette rivière et du lac Tanganyika dont elle est affluent.
Au cours de la période 1991 – 2020, les résultats obtenus donnent une moyenne de pertes en sol de 74.4 t/ha/an. Cette valeur est de loin supérieure au seuil de l'érosion tolérable fixée à 12.7t/ha/an par la FAO. Il est alors urgent de mettre en œuvre ou d’améliorer les techniques antiérosives là où elles ne sont pas appliquées pour minimiser les dégâts de l’érosion.
La présente étude concerne la récupération et la caractérisation de l’urine humaine produite dans quatre urinoirs masculins aménagés dans les enceintes de l’Institut de Pédagogie Appliquée de l’Université du Burundi. L’objectif est d’estimer la valeur fertilisante de l’urine humaine. Des dispositifs de récupération d’urine ont été aménagés à cet effet et l’urine recueillie a été stockée dans des bagages de 200 L, qui ferment hermétiquement, disposés dans la salle de laboratoire « LNPEEA ». Pendant une période d’un mois, sur des échantillons d’urine stockée, des paramètres physico-chimiques indicateurs de la qualité d’un fertilisant (formes d’azote, phosphore, potassium, Ca, Mg, Na, Cl) et du degré de minéralisation de l’urine (Conductivité, TDS) ainsi que des paramètres microbiologiques (Coliformes totaux, Escherichia coli et Salmonella) ont été mesurés.
Les résultats d’analyse physico-chimique montrent que les concentrations en nutriments (NPK), la conductivité et les TDS augmentent durant le stockage de l’urine, signe d’une minéralisation et des probables réactions biochimiques. Les formes d’azote NO3- (2100 mg/L) et NH4+ (3300mg/L) ainsi que le Potassium (3300mg/L) dominent. Ces différents nutriments se présentent dans les formes idéales pour être utilisés par les plantes (PO4, NH4 et No3, potassium sous forme d’ion). L’urine humaine contient également des micronutriments comme le Cl (21,3mg/L), Ca (44,8mg/L), Mg (8,79mg/L) et Na (1320 mg/L) dans des concentrations comparables à celles de la littérature.
Les résultats d’analyse microbiologique montrent qu’endéans une semaine de stockage, les indicateurs de contamination bactérienne sont déjà inactivés. Cette inactivation est facilitée par les effets combinés de pH basique, de température et de la présence d'ammoniac dans les urines, molécule toxique pour les bactéries.
La récupération séparée des urines et leur stockage offrent des alternatives intéressantes pour leur valorisation en agriculture étant donné leurs fortes concentrations en éléments dont les plantes ont besoins pour une bonne croissance.
SANTE ET BIEN -ETRE
RESUME
Introduction
La majorité de la population burundaise vit dans la communauté en milieu rural. Si on analyse la répartition des hôpitaux avec médecin spécialistes, on constate que la majorité de ces derniers est localisée dans la Capitale politique Bujumbura. Cela nous a conduit à faire une réflexion sur l’existence des maladies chroniques non transmissibles dans la communauté et leur prise en charge. C’est dans cette optique qu’une équipe composée d’un médecin cardiologue, un Résident en Cardiologie et un infirmer a effectué des descentes dans la province de Muramvya pour s’enquérir de la situation en faisant des consultations bénévolement.
Méthodologie
Cinq descentes ont été effectuées dans les hôpitaux.
Lieu : Province de Muramvya
Un registre de consultation a été utilisé et les données saisies et traitées par Excel
Résultats
216 patients ont été accueillis. Parmi eux, 66% étaient âgés de plus de 50ans, 75% étaient des femmes et 88% des cultivateurs. 55.1% étaient hypertendus connus et 3.2% diabétiques. Le tabagisme était présent dans 0.5%. Les motifs de consultation étaient constitués par les céphalées, la douleurs thoracique, vertiges, dyspnée, asthénie, epigastralgies, œdèmes des membres inferieures et toux.
63% avaient une PAS ≥ 140 mmHg et 47% une PAD ≥ 90 mmHg. L’ischémie, l’HVG et l’arythmie étaient les anomalies ECG rencontrées. Les principaux diagnostics étaient l’HTA, le syndrome coronarien, le syndrome ulcéreux et l’insuffisance cardiaque. Le traitement a été fait sur base d’antihypertenseur, antiagrégant plaquettaire, diurétique de l’anse, bêtabloquant et IPP.
Tous les patients avaient une assurance maladies.
Conclusion
Les maladies cardiovasculaires sont une réalité dans la communauté.
La répartition inégale des médecins spécialistes constitue la menace majeure à l’accessibilité aux soins spécialisés de la population vivant dans la communauté.
Des actions concrètes y relatives sont plus qu’une nécessité pour atteindre la vision du Burundi émergent en 2040 et développé en 2060.
Problématique de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux à Bujumbura
Auteurs : Nduwayo Daniel1, Barasukana Patrice1, Sibomana Thierry2, Iradukunda Désidérate3, Nzisabira Léopold 1
1Université du Burundi, CHU de Kamenge, Service de Neurologie
2Université du Burundi, CHU de Kamenge, Service de Pneumologie
3Université du Burundi, CHU de Kamenge, Service de Pédiatrie
Auteurs correspondant : Nduwayo Daniel
Objectif: Déterminer les problèmes liés à la prise en charge des AVC à Bujumbura en plus de non disponibilité du plateau technique.
Méthodologie : Notre étude était transversale prospective à visée descriptive et a été menée auprès des patients hospitalisés pour suspicion d’AVC au sein du Centre Hospitalo-Universitaire et l’Hôpital Militaire de Kamenge sur une durée de 8 mois.
Résultats : 95 patients ont été retenus avec une moyenne d’âge de 65 ans et sex ratio de 0,86. Les AVC ischémiques représentent 75,28 % des cas. Le délai d’arrivée aux urgences était > à 4h310 minutes dans la majorité des patients avec un délai médian de 12h. Le délai de réalisation du scanner était >4h30 minutes également avec un délai médian de 72h. Le délai du début des séances de kinésithérapie est compris entre 3 et 7 jours chez 58,54 % des patients.
Seuls 35,79 % des patients avaient déjà entendu parler de l’AVC. L’électrocardiogramme était réalisée à raison de 48,42 %. Le score de NIHSS a été calculé chez 46,32 % des patients et aucun patient n’a été l’objet de l’évaluation par le score RANKIN. Les complications de décubitus étaient domininées par la pneumopathie d’inhalation (13,68 %). La durée moyenne de séjour hospitalier était de 10 jours. La mortalité était de 17,89 %.
Conclusion : La prise en charge des AVC dans notre pays se heurte aux manques d’information qui retentit sur la qualité de la prise en charge des patients.
Objectif : Déterminer les facteurs de risque des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez l’enfant hospitalisé au CHUK pour un déficit mote niur des membres.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive et rétrospective menée du 1er janvier 2010 au 31 Décembre 2019 dans le service de pédiatrie du CHU de Kamenge. Tous les dossiers des enfants âgés de moins de 15ans hospitalisés pour un déficit moteur des membres isolé ou non dont le diagnostic d’accident vasculaire cérébral (AVC) a été retenu et ayant un dossier médical complet ont été inclus.
Résultats : L’étude concernait 15 patients dont 9 garçons et 6 filles. L’âge moyen était de 48 mois (4ans). L’AVC était survenu sur une pathologie chronique préexistante acquise ou non dans 73,3% des cas. En plus de l’hémiplégie, les autres signes neurologiques retrouvés étaient principalement l’aphasie (73,3%) et les convulsions (40 %). Le scanner cérébral n’a pu être réalisé que dans 53,3% des cas. Les principaux facteurs de risque mis en évidence ont été les pathologies chroniques préexistantes comme la drépanocytose (40%), les cardiopathies congénitales ou acquises (26,6%) et l’infection rétrovirale (13,3%). L’évolution du déficit moteur a été favorable sur un recul de 3mois avec une régression complète du déficit neurologique dans 93,3% des cas.
Conclusion : L’AVC est une pathologie rare chez l’enfant. Il survient souvent sur une pathologie chronique préexistante dans la majorité des cas. La drépanocytose représente le plus grand facteur de risque d’AVC chez l’enfant dans notre contexte. Un suivi correct des enfants avec maladies chroniques s’avère incontournable pour leur survie
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive sur 16mois allant du mois d’août 2021 au mois de décembre 2022 au Centre Hospitalier et Universitaire de Kamenge, Hôpital Militaire de Kamenge, Kira Hospital et Tanaganyika Care Polyclinique (TCP).
Résultats : Les traumatismes crânio-encéphaliques représentaient 9,83 % des cas d’admission en réanimation polyvalente. Le taux de mortalité globale parmi nos patients était de 27,87% des cas. L’âge moyen de nos patients était de 37,36± 16,33 ans et la tranche d’âge la plus touchée est celle de 30 à 40 ans avec 29,31 % des cas. A l’admission, la conscience était altérée chez 39 patients (67,24% des cas) et 37 patients (92,5% des cas) d’entre eux avaient un score de Glasgow inférieur ou égal à 8 avec une moyenne de 6,15 ± 2,14). L’examen tomodensitométrique était prescrit chez presque tous nos patients (57 patients sur 58 patients soit 98, 28% des cas) et était, cependant, réalisé chez 33 patients (57,89% des cas). Dans notre étude, au niveau du crâne, les fractures osseuses étaient objectivées chez 20 patients (60,61% des cas). Tous les patients de notre étude (33 patients) ayant bénéficié d’un examen tomodensitométrique présentaient des lésions au niveau de l’encéphale. Au cours du séjour hospitalier, 32,76% des décès survenaient le premier jour, 50% des décès dans les 2 premiers jours et 70,69% de décès survenaient dans les trois jours d’hospitalisation.
Conclusion : Les traumatismes cranio-encéphaliques concernaient les sujets jeunes de sexe masculin. La tomodensitométrie permet d’en établir un bilan lésionnel exhaustif. Les cas de décès surviennent dans les 72heures après d’hospitalisation.
But : Déterminer la place de la tomodensitométrie dans la prise en charge du syndrome occlusif à Bujumbura
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur 6 ans à propos de 54 cas colligés dans le service d’Imagerie médicale de KIRA Hospital, portant sur les patients adressés pour la tomodensitométrie dans le contexte du syndrome occlusif.
Résultat : Durant la période de notre étude, 16117 examens tomodensitométriques ont été réalisés. Les patients répondant à nos critères d’inclusion étaient représentés dans 0,33% de l’ensemble des examens tomodensitométriques, 2.44% des cas de la tomodensitométrie abdominale ; et 25,47% des cas de la tomodensitométrie réalisée dans le contexte d’abdomen aigu. L’âge moyen était 45,68 +/- 18,88 ans avec les extrêmes de 6 ans et 88 ans. Le sexe féminin prédominait avec une fréquence de 57,41%. La chirurgie abdominale était un antécédent prédominant avec une fréquence 25,92% des cas. La douleur abdominale était un signe clinique associé au syndrome occlusif dans la totalité des cas. La tomodensitométrie était normale dans 11,11% des cas. Le diagnostic d’occlusion intestinale était confirmé à la tomodensitométrie dans 70,37% des cas. L’occlusion mécanique était retrouvée dans 53,70% des cas. La cause d’occlusion était déterminée à la tomodensitométrie chez 16 patients, les adhérences ou brides étant retrouvées dans 18,75% des cas.
Conclusion : La tomodensitométrie est un outil diagnostic important dans le diagnostic du syndrome occlusif. Il permet le diagnostic positif, précise le type d’occlusion, les signes associés et peut mettre en évidence la cause de l’occlusion. Des explorations chirurgicales infructueuses sont ainsi évitées.
Mots-clés : Occlusion intestinale, Tomodensitométrique, Prise en charge
L’objectif : Analyser le pronostic maternel et périnatal de l’accouchement chez les femmes de moins de 20 ans et les femmes de 35 ans et plus dans le service de Gynéco-Obstétrique du Centre Hospitalo-Universitaire de Kamenge.
Patientes et méthode : Etude rétrospective, descriptive et analytique allant du 1er janvier au 1er septembre 2023 portant sur la grossesse et accouchement chez les femmes de moins de 20 ans et chez les femmes de 35 ans et plus. Un groupe témoin a été choisi en raison d’un cas pour 2 témoins et dont l’âge était compris entre 20 et 34 ans. Un test de khi carré a été appliqué avec une valeur significative de p<0,05.
Résultats : Durant la période de notre étude, 556 accouchements chez les femmes de moins de 20 ans et les femmes de 35 ans et plus ont été enregistrés sur un total de 2706, soit une fréquence de 20,5%. L’âge moyen était de 29,6 ans (±6,4) avec des extrêmes de 11 ans et 47 ans. Les femmes de moins de 20 ans et les femmes de 35 ans et plus mariées représentaient 86,6% versus 96,4% (Pvalue : 0,00). Grossesse non suivie (2,4% versus 0,2%, Pvalue : 0,00), la prématurité (21,5% versus 21,5%, Pvalue : 0,93), la césarienne (63,1% versus 64,2%, Pvalue : 0,82), les dystocies (28,8% versus 8,2%, Pvalue : 0,05), accouchement instrumental ( 20,9% versus 11,9%, Pvalue : 0,30), hémorragie de la délivrance (8,4% versus 0,8%, Pvalue : 0,00), décès maternel (0,4% versus 0,0%, Pvalue : 0,15), mortalité périnatale (7,1% versus 7,3%, Pvalue : 0,90).
Conclusion : La grossesse et l’accouchement chez les femmes de moins de 20 ans et celles de 35 ans et plus restent significativement associés à des risques materno-fœtaux.
Mots clés : grossesse, accouchement, âge de la femme.
Lorsqu’un individu souffre du cancer connu généralement comme maladie incurable, il s’en trouve affecté physiquement et psychiquement de même que son entourage immédiat. Ce constat nous a poussés à entreprendre une recherche visant à explorer le Vécu psychoaffectif de la femme dont le mari souffre d’un cancer. L’objectif général de la recherche était d’étudier la vie psychoaffective de la femme dont le mari souffre d’un cancer. Spécifiquement, il s’agissait de : mettre en évidence les sentiments éprouvés par la femme à l’annonce du diagnostic positif du cancer chez son mari ; découvrir les principales difficultés rencontrées par la femme dont le mari souffre d’un cancer ; dégager les stratégies mises en œuvre par la femme pour faire face aux difficultés générées par le cancer chez le mari ; identifier les représentations de la femme dont le mari souffre d’un cancer quant à l’avenir de la famille.Nous basant sur la nature qualitative, l’enquête a été menée auprès de 6 femmes et les donnée ont été recueillies par des entretiens semi-directif. Ainsi, pour le 1er objectif, l’étude a constaté qu’à l’annonce du diagnostic positif du cancer chez l’époux, certaines femmes éprouvent des sentiments de désespoir, d’impuissance, d’indifférence, d’angoisse et de résignation. Concernant le 2ème objectif, l’étude a constaté que ces femmes ont des difficultés d’ordre psychosocial liées à l’éducation des enfants, à la communication avec leurs maris souffrant, aux relations avec leur entourage ainsi que celles financières. A propos du 3ème objectif, l’étude a constaté que ces femmes utilisent la stratégie d’ajustement centrée sur la maladie, la recherche de soutien social ainsi que le recours à la prière. Quant au dernier objectif, l’étude a constaté que certaines femmes gardent le courage et espèrent en l’avenir de la famille tandis que d’autres désespèrent totalement et voient que l’avenir de leur famille est incertain.
Il est déjà connu à travers la littérature que l’environnement délétère a des effets néfastes sur la santé de l’homme et de ce qui l’entoure. La présente étude consiste à évaluer les risques sanitaires dans le voisinage d’une ancienne décharge à ciel ouvert de Buterere (Bujumbura). L’incidence et la prévalence des cas de paludisme et d’insuffisance respiratoire aiguë restent plus élevés à Buterere par rapport à ceux des autres localités de Bujumbura, selon les rapports du Ministère en charge de la santé (Burundi) ; les causes ne sont pas spécifiées pour endiguer le problème. La décharge sauvage serait parmi les facteurs de risque de ces maladies.
Dans le but de contribuer pour la sauvegarde de la santé de la population riveraine des décharges, une étude épidémiologique, rétrospective de type Cas-Témoins portant sur 3 ans (de 2018-2020) a été initiée. Il s’agit d’étudier l’association entre la décharge en question et la survenue de ces maladies. Deux groupes témoins sont constitués : au total, 672 802 individus ont été inclus pour l’étude, soit 121 160 dans la zone d’exposition , 190 807 et 360 835 dans le 1er et 2ème groupe témoin respectivement. Les paramètres d’association étudiés sont : le Rapport des Cotes (R/C), la différence des risques (DR), les proportions et le chi-deux de Mantel-haenszel (χ2MH). Les variables objet d’étude sont les groupes d’âge(<5 ans ; >=5 ans) et les saisons ( sèche et pluvieuse ).
Les résultats montrent un risque accru de contracter lesdites maladies dans la zone exposée : plus on vit près de la décharge plus on a un risque élevé de les contracter: RC >1 ; DR>0 ; χ2 MH >3,84 α=0,05 avec 1 ddl . La variabilité selon les saisons n’est pas forte. Les moins de 5 ans sont plus touchés et pendant la saison sèche.
CULTURES ET SOCIETES
Développement du tourisme au Burundi :
Une analyse des facteurs de réussite d’une politique touristique
Prof. Dr. Leonidas NDAYISABA
Faculté des Sciences Politiques et Juridiques (FSPJ)
Département de Science politique
RESUME
Des efforts de développement du tourisme au Burundi se sont traduits, entre autres, par une création de nouvelles entreprises et des filières de formation, un engouement pour des nationaux et étrangers à visiter le pays. Au niveau régional, la tendance est de conclure des accords de facilitation du tourisme au point de créer à terme un « secteur touristique africain intégré ». Pourtant, des foyers d’instabilité régionale, la pandémie COVID 19 et autres ont conduit à une diminution des voyages ces dernières années. La situation sur le « front » touristique semble s’améliorer au point d’atteindre cette année 2024 le niveau d’avant 2019, année de la résurgence de la pandémie, cette embellie programmée ne semble pas profiter à tous les pays de façon uniforme.
Le Burundi semble encore loin de profiter de l’activité touristique au même niveau que les pays limitrophes. Cette situation s’avère plutôt propice à une réflexion objective sur les voies et moyens d’un développement futur du secteur touristique. Quels sont les facteurs d’un redémarrage du tourisme national ? Dans quelle mesure le pays pourrait-il mettre à profit une politique du tourisme et l’intégration régionale à travers des politiques coordonnées? Autant de questions auxquelles l’auteur de cette contribution entend s’adresser. La prise de conscience de l’importance de ce secteur et la multiplicité d’initiatives ne suffisent pas, encore faut-il mettre en œuvre une politique publique globale en faisant entrer en synergie les différentes composantes de la chaîne touristique.
Mots clés : Burundi, tourisme, Afrique des Grands Lacs, intégration régionale, ODD
Le tourisme culturel est un levier important pour le développement socioéconomique des pays en développement(Rostant & Francis, 2022). Au Burundi, riche de son patrimoine culturel et historique, cette forme de tourisme peut jouer un rôle crucial dans la dynamisation des économies locales et la préservation des traditions culturelles.
Dans ce contexte, cette recherche vise à analyser comment les sites touristiques burundais, peuvent contribuer au développement socioéconomique de la population burundaise et ainsi participer dans la vision d’un pays émergent et développé dont le Burundi aspire devenir d’ici 2040 et 2060. Afin de mener bien cette étude, nous avons réalisé une enquête de terrain à l’aide d’un questionnaire préétabli auprès de 90 enquêtés constitués de visiteurs, de tambourinaires ainsi que la population locale des sites ciblés. Les informations recueillies et les résultats obtenus nous permettront de mieux comprendre le rôle joué par certains sites burundais dans ce processus de développement.
Cette recherche revêt une importance capitale, en ce sens qu’elle explore l'impact du tourisme culturel sur le développement socioéconomique en analysant plusieurs sites touristiques majeurs du Burundi, notamment le site des Tambourinaires de Gishora, la Source du Nil, et les chutes de Karera.
En effet, en explorant ces sites et en comprenant leur impact sur le développement socioéconomique, il est possible de formuler des politiques et des initiatives visant à les aménager et à les valoriser afin qu’ils puissent contribuer à la promotion du bien-être de la société burundaise.
Mots-clés : Tourisme culturel, développement socioéconomique, sites touristiques, Burundi.
Le tourisme est l’un des objectifs stratégique de la vision « Burundi émergent en 2040 et développé en 2060».
Cela est exprimé dans l’objectif 20 : La sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel et naturel. Il est traduit dans les termes suivant : « Le patrimoine culturel comprend le patrimoine immatériel comme la langue kirundi, la musique, les danses et chants traditionnels, les cultes religieux d’antan, les cérémonies culturelles autour du mariage, etc. » .
Certains pays de la région, contrairement au Burundi, parviennent à mobiliser assez de fonds pour l’investissement. Le Burundi dispose pourtant d’assez d’atouts qui peuvent être exploités en vue du développement de ce secteur. C’est notamment les danses et chants traditionnels, un volet du patrimoine culturel burundais.
La réflexion qui est proposée est de savoir comment les danseurs peuvent-ils revigorer le tourisme au Burundi? Il s’inscrit dans le thème : Tourisme et tourisme culturel pour le développement, dans le domaine des sciences sociales, langues et culture.
L’objectif de cette communication est de partir des expériences des autres pays pour examiner les opportunités dont dispose le Burundi pour promouvoir le secteur touristique.
Le Burundi, pays situé au cœur de l’Afrique, a longtemps été marqué par des conflits à caractère ethnique et des tensions politiques qui ont fragmenté sa société. Dans un tel contexte, la reconstruction identitaire devient une nécessité pour rétablir la cohésion sociale et promouvoir la paix. Le patrimoine culturel peut jouer un rôle très important dans ce processus, en offrant des moyens de réconciliation et de guérison des cœurs blessés étant donné qu’il est difficile qu’un pays, qui se trouve dans une telle situation, puisse se développer harmonieuse au point de vue sociétale et économique.
Etant donné que le pays projette devenir un pays émergent en 20240 et développé en 2060, cette recherche vise à analyser comment le patrimoine culturel burundais notamment les danses, les chants et les proverbes, peuvent contribuer, à leur manière, au pardon et l’oubli de ces séquelles des guerres cycliques qui ont endeuillé une grande partie de la population. Dans le but de bien mener cette étude, nous avons réalisé une enquête de terrain à l’aide d’un questionnaire préétabli auprès de 65 enquêtés constitués par les membres des clubs culturels, des jeunes et plus âgés dans la ville Bujumbura. Les informations recueillies et les résultats obtenus pourront aider à mieux comprendre la contribution de ce patrimoine culturel dans ce processus de pardon et cohésion sociale.
En effet, en explorant les conseils prodigués par certains chants ainsi que proverbes et en observant la joie que procurent les danses durant certaines cérémonies, il est possible de formuler des politiques, des initiatives visant à valoriser et préserver ce patrimoine afin qu’il puisse contribuer pleinement au bien-être de la société et la reconstruction identitaire.
Mots-clés : Patrimoine culturel, reconstruction identitaire, société, danse, chant, proverbe, Burundi.
La culture est un Tout complexe comprenant les connaissances, l’art, le droit, la morale, les coutumes et toutes les autres aptitudes et habitudes qu’acquiert l’homme en tant que membre d’une société (Tylor, 1871), Tout ensemble plus ou moins organisé de savoirs, de codes, de valeurs ou de représentations associés à des domaines réguliers de pratiques (Mesure et Savidan, 2006 :232) mais aussi la voie totale de la vie de chaque société (Carol and Melvin, 1999 : 17). Elle est une intervention humaine pour résoudre ses contraintes et édifier des institutions [sociales] (Colleyn, 1998).
Ce domaine distingue les hommes les uns des autres (Colleyn, 1998 : 91). En tant que la manière pour un peuple de concevoir le monde, de l’organiser et de le vivre, la culture détermine la différence et les écarts entre les sociétés et explique le développement et la pauvreté. Ki-Zerbo (1990 :15) explique la pauvreté de l'Afrique par le fait qu’elle est débranchée par rapport à elle-même (culturellement). La culture est donc un déterminant de l’émergence et le développement de toute société.
Cette communication sur la vision 2040 et 2060 pour l’émergence et le développement du Burundi est abordée sous l’angle multidisciplinaire et touche à la fois des approches archéologique, anthropologique, sociologique, historique, linguistique, littéraire, économique et politique, etc. La majorité des thématiques des domaines proposés pour la semaine de l’Université y sont développées mais en particulier les domaines 3.4 et 6 en faisant l’inventaire des préalables culturels qu’il faut pour que le Burundi espère atteindre ses objectifs à l’horizon 2040 et 2060 en confrontant la tradition et la modernité sous un angle progressif.
Dans l’histoire postcoloniale africaine, le « développement » a été une préoccupation majeure et l’expérience euro-américaine était censée déterminer la voie du développement en oubliant que les visions du monde, les cultures et les conjonctures historiques apportent leur impact déterminant sur la notion de « développement ». Le désenchantement des grandes recettes a réveillé les penseurs africains qui ont finalement compris qu’il fallait décoloniser les sciences sociales africaines et articuler les stratégies de développement sur l’historicité africaine, c’est-à-dire sur sa capacité de produire ses orientations sociales et culturelles à partir de son activité et de donner un « sens » à ces pratiques. Cette révolution culturelle doit être un travail de lucidité critique afin de démultiplier les possibilités qui existent, c’est une contre-offensive intellectuelle qui doit refuser la subordination esthétique, épistémologique, axiologique et normative dans le but d’apporter un réel changement de paradigme dans le corpus intellectuel africain.
En stigmatisant avec audace et caractère le bon vieux réflexe de l’Occident dictant son paradigme contre natures et cultures des autres peuples, le Philosophe français, Edgar Morin vient renforcer, à la suite du savant sénégalais, Cheikh Anta Diop, les voies d’un nouvel humanisme planétaire. La pensée complexe ruine désormais tout l’édifice du sociologiquement correct qui reposait sur la partition des sociétés humaines en entités distinctes, catégorisées et indépendantes, parafées à une hiérarchisation des savoirs réduits au calcul froid des traditions capitalistes. Avec Edgar Morin, il y a donc une chance pour l’Homme moderne du Nord de subir une mutation spirituelle et d’y rejoindre l’Homme du Sud adossé à ses traditions proches de la nature, sous-exploitées pour des raisons culturelles.
Mots clés : Afrique, Tradition, Modernité, Culture, Historicité, Développement.
Sujet : Un aperçu du marché de la traduction au Burundi
Par
HAVYARIMANA ENOCK, MA
Chercheur et Enseignant de traduction et kiswahili, Université du Burundi
E-mail : enochelle1@gmail.com Téléphone : 66500213
Le présent travail de recherche est parti du constat selon lequel la profession de la traduction au Burundi reçoit peu d’attention (Nkurunziza, 2021). Il vise donc à décrire l’organisation du marché de cette profession afin d’attirer l’attention de l’État et du public en général à s’y intéresser. Dans le même temps, il a pour objectif d’inventorier les défis qui rampent le marché de ce métier. La présente étude vise enfin à proposer des solutions aux problèmes qui pèsent sur cette profession. Pour atteindre ces objectifs, nous avons collecté des données à travers l’administration d’un questionnaire d’enquête et des entretiens. Les données recueillies ont été analysées à l’aide de Google Forms et les résultats ont prouvé que le marché de la traduction au Burundi n’est pas bien organisé ; l’entrée à ce marché n’est pas maitrisée, en dépit du rôle incontournable de cette profession pour un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. Le marché connait pas mal de défis à savoir : (1) une demande relativement faible de services de traduction (2) une faible rémunération des traducteurs (3) un manque de reconnaissance de la profession (4) une absence de normes réglementaires. Cependant, des solutions sont proposées telles que : (1) le renforcement de la formation professionnelle des traducteurs (2) le développement des partenariats avec des agences de traduction internationales (3) la sensibilisation des autorités et des entreprises à l’importance de la traduction et (4) la mise en place d’une agence nationale chargée de la réglementation des services de traduction. À cet effet, nous avons formulé des recommandations notamment la légalisation des services de la traduction.
SCIENCES ET TECHNOLOGIES
L'expansion rapide de l'Internet des objets (IoT) a introduit de nouveaux défis en matière de cybersécurité, en particulier en ce qui concerne la détection et la classification des attaques. Cette étude analyse et évalue divers algorithmes d'apprentissage supervisé pour la classification des attaques IoT, notamment la régression logistique, les arbres de décision, les forêts aléatoires, les k-plus proches voisins (k-NN), les réseaux de neurones artificiels (ANN) et Naive Bayes. En utilisant le jeu de données CICIOT2023, qui simule un environnement IoT réaliste, la performance de ces algorithmes a été évaluée en fonction de l'exactitude, la précision, le rappel, le score F1, les matrices de confusion et les courbes ROC. Les résultats indiquent que les réseaux de neurones artificiels (ANN) et les forêts aléatoires surpassent les autres algorithmes, avec ANN atteignant la plus haute précision (0.9836) et le meilleur score F1 (0.6377), tandis que Naive Bayes a obtenu les résultats les plus faibles. Ces résultats soulignent l'importance de sélectionner des algorithmes appropriés pour une détection efficace des attaques IoT, mettant en avant les réseaux de neurones artificiels et les forêts aléatoires comme des choix supérieurs pour gérer les défis de sécurité de l'IoT.
Aujourd'hui, l'avènement des ordinateurs et algorithmes quantiques remet en cause la sécurité sémantique des cryptosystèmes symétriques et asymétriques. La sécurité des objets connectés au réseau, qui doit fournir un service de sécurité et protéger la vie privée des utilisateurs en assurant une protection contre les attaques telles que l'usurpation d'identité, le déni de service, l'écoute et l'accès non autorisé à des données personnelles et sensibles. Il est donc nécessaire de trouver une méthode robuste d'utilisation de la clé qui soit efficace pour protéger et empêcher l'altération des données.
Dans cet article, nous concevons et mettons en œuvre une méthode de sécurité et de protection des données utilisant une clé générée sur la base des théories de propagation des ondes électromagnétiques. Modélisation et mise en œuvre d'une méthode de sécurité et de protection des données utilisant une clé générée sur la base des théories de propagation des ondes électromagnétiques.
La croissance rapide de l'Internet des objets (IoT) entraîne une multitude de défis en matière de sécurité. La prolifération d'appareils connectés, souvent peu puissants et dotés de ressources limitées, nécessite des solutions de sécurité légères et efficaces. Dans cet article, nous montrons comment les algorithmes cryptographiques basés sur les courbes elliptiques peuvent contribuer à sécuriser l'IoT, en tenant compte des limitations spécifiques de ces appareils en termes de puissance de calcul et de ressources disponibles. Nous évaluons la performance de trois algorithmes cryptographiques largement utilisés, basés sur les courbes elliptiques – ECDSA (Elliptic Curve Digital Signature Algorithm), ECIES (Elliptic Curve Integrated Encryption Scheme) et ECDH (Elliptic Curve Diffie-Hellman) – en termes d'efficacité et de performance pour sécuriser les environnements IoT.
Depuis une dizaine d’années, la mobilité électrique suscite un fort engouement à l’échelle mondiale en raison de ses avantages tant pour la lutte contre le changement climatique que pour ses bénéfices économiques. Au Burundi, où l’approvisionnement en produits pétroliers est souvent irrégulier, l'adoption des véhicules électriques offre une solution essentielle pour assurer la pérennité et la continuité du transport individuel et collectif.
Cette communication met en lumière l'opportunité que représente la mobilité électrique pour amorcer un développement technologique dans plusieurs domaines stratégiques. En investissant dans ce secteur, le Burundi pourrait moderniser ses infrastructures, encourager le développement des énergies renouvelables, et renforcer son industrie des batteries et de l'électronique. La transition vers la mobilité électrique implique également l’amélioration des systèmes de transport, offrant ainsi une meilleure intégration technologique dans ce secteur clé.
Pour réussir cette transition, il est crucial de mettre en place un écosystème technologique complet. Cela inclut la formation d'une main-d'œuvre qualifiée pour l’entretien et la maintenance des véhicules électriques, la maîtrise de la chaîne de production et de gestion des batteries, ainsi que la gestion des réseaux de transport intelligents. En plus de réduire les émissions de gaz à effet de serre, cette approche permettrait au pays de s’approprier des technologies de pointe et de les adapter à d’autres secteurs économiques tels que l’agriculture, l’industrie minière et l'électronique.
En somme, l’adoption de la mobilité électrique ne se limite pas à la modernisation des transports : elle ouvre également la voie à une industrialisation plus propre, à l’innovation locale, et à une participation active au marché mondial des technologies vertes, contribuant ainsi à un développement technologique durable et intégré.
The use of recycled concrete aggregate (RCA) in concrete production can reduce concrete costs by reducing the quantity of natural aggregate (NA) used in the production of concrete due to the low cost of RCA in comparison with the cost of NA. Also, the use of RCA in concrete production results in the reduction of CO2 emissions associated with the NA extraction, transportation and the reduction of construction and demolition wastes (CDW) being placed in landfills and by the way ensuring rational use of natural resources. This paper assesses the possibility of using waste materials such as RCA in the production of Self compacting concrete (SCC) and the inclusion of FA to reduce the carbon footprint of the concrete. Coarse RCA was replaced at 0, 20, 40, 60, 80 and 100 wt% of coarse limestone aggregate and six SCC mixes were produced. The water/bind ratio, cement content, water/powder ratio and slump flow values were kept constant as 0.42, 340 kg/m3, 0.32 and 710±10 mm. Fresh characteristics of SCC mixes were assessed by using slump flow, V-Funnel, L-Box, U-Box and J-Ring tests. The mechanical and transport properties of hardened SCC mixes such as compressive strength, flexural strength, elastic modulus, resistance to impact load, abrasion resistance, water absorption, chloride ion penetration, freeze-thaw resistance and drying-shrinkage were also performed using appropriate standards. Results indicate that the viscosity of the SCC mixes increased slightly with the increase of RCA incorporation. The compressive strength, flexural strength, elastic modulus, resistance under impact load and abrasion resistance of SCC mixtures decreased with increasing the coarse RCA inclusion up to 100%. In addition, water absorption, chloride-ion penetration and the drying shrinkage of SCC mixtures increased slightly by the incorporation of RCA. On the other hand, the freeze-thaw resistance of SCC mixes decreased gradually by the incorporation of RCA.
Road transport is currently one of the most important sectors affecting sustainable development and the improvement of the population’s standard of living. In some sub-Saharan African countries, including Burundi, the transport structure is vulnerable, under attack, or even damaged or destroyed. This is prompting decision-makers to look for every possible way to enable dynamic management of the road system, as well as the collection of tax revenues attributable to this sector. To reach this stage, we postulate that the introduction of the Intelligent Transport System (ITS) into the road tax and fee collection process would make a significant contribution (road safety, zero cash on silk Safety Officers, payment of a fine, eradication of road corruption etc.) to the digitization of the various transport sectors. As far as the city of Bujumbura is concerned (our field of intervention), the applicability of the present System could thus meet the expectations of the decision-maker, certain drivers and, by the same token, contribute to the promotion of Digital Technology in Burundi.
Keywords: Intelligent Transport System, Infra-Red Sensor Network, OCR Algorithm, Vision Systems, Multi-Agent System
La croissance d’une ville s’accompagne d’une demande accrue en infrastructure de base pour leur bien-être. Ces infrastructures essentielles se nomment «enjeux» et constituent toutes des équipements cruciaux à un territoire et fournissent à la société des ressources nécessaires à son bon fonctionnement. Cette étude est menée à Bujumbura, un milieu à forte expansion urbaine et concentrant de nombreuses infrastructures essentielles.
Pour mesurer la vulnérabilité, nous nous sommes basés sur l’approche fondée sur les enjeux développée par D’Ercole et Metzger (2009). L’étude est fondée sur des données très diversifiés et complexes d’ «enjeux» collectées sur le terrain, auprès des institutions en charge de la gestion des infrastructures, et à travers des interviews avec les responsables de ces services.
Quatorze types d’enjeux majeurs dont six gérés par la société étatique REGIDESO sont considérés comme vitaux à tout le territoire urbain, sélectionnés et regroupés en 9 grands groupes. Ces enjeux sont essentiels au fonctionnement et au développement de la ville. Il s’agit par exemple des infrastructures des systèmes d’approvisionnement en eau potable et en énergie électrique. D’après nos résultats, le niveau de vulnérabilité varie d’un enjeu à l’autre, mais également selon la forme de vulnérabilité . Globalement, la manière dont les institutions de gestion des infrastructures mettent en place des stratégies pour les protéger et répondre efficacement aux différents dangers détermine leur niveau de vulnérabilité. En effet, la vulnérabilité est exacerbée par l’absence de plan de gestion des crises, le personnel partiellement préparé aux crises et la faible capacité de contrôle.
L’un des atouts de l’approche basée sur les enjeux réside dans l’identification et la sélection des infrastructures essentielles sur lesquelles les actions de protection peuvent être concentrées. Cette approche permet de définir les espaces pour lesquels des actions de prévention des risques auraient une grande efficacité.
AGRICULTURE ET SECURITE ALIMENTAIRE
The Burundian economy is structurally weakened, among others, by his huge dependency on few agricultural exported commodities such as coffee, tea, and skins. In a perspective of diversification, newly promising agricultural sub-sectors such as patchouli are assessed. The patchouli is a shaded crop under palm trees, grown in the Imbo region, mainly in theMakamba, Rumonge, Bubanza, and Cibitoke provinces. The main role of the patchouli is due to its essential oils distilled from dried leaves.
An economic analysis of the patchouli value was carried out in 2023 following the value chain analysis for development (VCA4D) approach using the Agri-food analysis (AFA) software. Data required building up operations budgets per actor are collected from various stakeholders involved in the patchouli crop development. These stakeholders include, from upward to downward, inputs suppliers, agricultural growers, companies involved in the distillation process (ELAGA, RUGOFARM, and TANGA OIL) and the exporters as well.
The patchouli VCA4D reveals high value addition, exceeding 98% of the total output. Furthermore, the economic integration ratio exceeding 87% highlights strong linkages with domestic economy through a sustained intermediate consumption demand. The value added (VA) breakdown shows inequalities between distillers benefiting from 23-49% and producers getting 3-18% of this VA. These high shares of value added allocated to upward actors are not however reflected in strong net operating profits (NOP) due to strong depreciation and salaries expenses.
The patchouli yield productivity averaging 3tons/ha is among the lowest in the world. A sensitivity analysis shows that doubling or tripling the current yields would lead, ceteris paribus, to win-win scenariobetween patchouli growers and distillers. These results are reflected in NOP and equivalent producer subsidy (EPS). Investment in patchouli yields through good agricultural practises is a promising way towards patchouli value chain development.
Le chikwangue est l’un des aliments à base du manioc les plus consommés au Burundi en particulier dans des cabarets. Vu les modes de préparation, de vente et de conservation du chikwangue qui sont précaires, nous avons été préoccupés par sa qualité microbiologique. Une étude s’est portée sur le dénombrement de la flore totale (FAMT), des coliformes totaux, des Escherichia coli, du Clostridium perfringens, des levures et moisissures et des salmonelles.
Les résultats montrent que tous les échantillons de chikwangue analysés depuis leur fabrication et vente au marché contiennent des microorganismes à charge différente. En effet, la charge microbienne en FAMT, dès le 1er jour (8.103 UFC/g) dépasse légèrement la norme microbiologique (7.103 UFC/g), les jours suivants cette charge devient de plus en plus intense. La charge des coliformes totaux et d’E. coli (7,5 et 10) des échantillons du 1er et du 2e jour est dans les limites du seuil de nocivité à l’opposé des résultats des jours suivants qui indiquent une prolifération excessive de ces microorganismes. La charge microbienne en Clostridium perfringens du chikwangue du 1er jour (104 UFC/g) équivalente à la limite croît considérablement au fur du temps. De même, la charge microbienne en levures et moisissures qui, au départ est en dessous de la norme microbiologique, augmente considérablement au-delà du seuil de nocivité le 2eme, le 3eme et le 4eme jour. Les salmonelles ont été retrouvées au 2e jour (2,5 UFC/g). Nous remarquons que le niveau de contamination évolue avec le temps de conservation des échantillons. Au regard de ces résultats, la durée de conservation du chikwangue ne peut pas excéder un jour. Il serait bon d’envisager que sa consommation se fasse quelques heures immédiatement après sa fabrication et mise sur marché.
Mots-clé : Microorganismes- chikwangue- manioc-aliments de la rue.
Le Burundi est un pays où plus de 90% de la population vit de l’agriculture. L’élevage est extensif et contribue à hauteur de 4,6% au PIB. De plus, la multiplication du nombre d’exploitations agricoles sur un espace déjà restreint entraîne la réduction des pâturages communautaires, rendant ainsi difficile l’élevage bovin.
L’objectif de cette étude est d’évaluer la contribution des étables améliorées dans le système de stabulation permanente mis en place depuis 2018. Pour cela, une enquête a été menée dans les provinces de Rutana et Ruyigi au Burundi à l’aide d’un questionnaire contenant des questions fermes et ouvertes et par observation physique du bétail regroupé dans les systèmes extensifs et de stabulation permanente. Les résultats ont montré une tendance à l’amélioration de la production laitière, de l’état corporel, du bien-être animal, de la biosécurité et de la lutte contre les maladies parasitaires et infectieuses en stabulation permanente par rapport au système extensif, mais sans différences significatives. Les décideurs politiques devraient mettre en place un cadre législatif pour permettre la mise en œuvre effective de ce nouveau système d’élevage dans différentes zones agro-écologiques du Burundi.
Mots clés : Production animale – biosécurité – santé animale – stabulation permanente – Burundi
La maitrise des enjeux liés aux risques environnementaux surtout climatiques demeure un défi auquel font face plusieurs spécialistes du domaine socio-écologique. Le présent article explore les facteurs déterminants de la résilience communautaire dans la province Kirundo, au Burundi. Les données utilisées ont été collectées dans trois communes à travers un questionnaire d’enquêtes, un guide d’entretien et une grille d’observation pour avoir des informations fiables. Au total, 252 ménages ont constitué notre taille de l’échantillon. Les résultats indiquent que 62,70% des personnes enquêtées affirment qu’elles ont été victimes d’une variabilité des paramètres climatiques avec une prolifération de plusieurs ravageurs. Les cultures comme la greveillia, calliandra, papaye, neem, pilipili ont été adoptées par les communautés des Kirundo pour faire face aux risques environnementaux. L’investigation a noté que 79,76% et 92, 26 % ont adopté respectivement des techniques d’adaptation et des stratégies d’adaptation aux défis environnementaux. Cette étude a révélé un processus de résilience communautaire par une mobilisation des capacités d’anticipation et de préparation des acteurs. L’analyse des perceptions prouve que l’association des cultures, le paillage, le traçage des courbes de niveaux, les biofertilisants figurent parmi les moyens d’adaptation que la population adopte face aux risques menant ainsi vers une résilience communautaire soutenable.
Mots clés: Burundi, Résilience communautaire, défis environnementaux, adaptation, stratégies
L’efficacité de l’utilisation de l’azote (EUN) est l’un des outils de production laitière tant sur le
plan économique et environnemental. Le but de cette étude a été de mener un diagnostic sur
l’efficacité de l’utilisation de l’azote des vaches laitières élevées en stabulation permanente.
Trente-six (36) vaches laitières en lactation ont été choisies dans une ferme commerciale située
dans la circonscription de Buringa et groupées en 4 lots suivant leur stade de lactation. Les
rations de base étaient composées du Pennisetum purpureum et d’herbes naturelles récoltées.
La complémentation était assurée par les aliments composés renforcés par la drêche de la
brasserie et distribués à raison de 0,5kg par litre de lait produit. Les analyses de laboratoire
ont portée sur les teneurs en azote total des aliments ainsi qu’en matières grasses et protéines
totales du lait. La quantité d’azote ingéré(Ni), l’EUN et l’azote excrété dans l’urine (NEU) ont
été exprimés à partir des résultats de laboratoire. Les résultats d’analyse bromatologique des
aliments ont montré que la teneur en protéines brutes(PB) des rations de base et des aliments
de complémentation était de 22,8%/kgMS et 30,3%/kg MS respectivement. La quantité Ni par
vache laitière a été de 599,62 ± 70,76 g/j. Le rendement en lait a été de 13,15 ± 3,11 kg/j
correspondant à l’EUN de 10,22 ± 2,3 % et l’NEU de 294,61± 21,23 g/j. Les vaches laitières
en début du cycle de lactation ont manifesté le niveau élevé d’EUN (µ= 11,39%) par rapport à
celles de fin du cycle de lactation (µ= 9,58%). L’étude a conclu que les pratiques d’alimentation
de vaches laitières adoptées dans la zone d’élevage de Buringa s’avèrent peu efficaces et
exposeraient les éleveurs intensifs au risque des pertes économiques liées au gaspillage des
protéines rejetées quotidiennement dans l’environnement.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’adaptabilité de trois nouvelles variétés de riz au Burundi à savoir IR 115976-B-223-2-1-B, IR 124045-B-153-1-1-B et IR 99647-26-1-3, comparées au témoin (MUSARURO) dans les conditions de riziculture irriguée de la zone écologique de basse altitude (RUGWE, GIHANGA Hub et KAGAZI). L’expérimentation a été réalisée suivant un dispositif en blocs complets randomisés à trois répétitions. Les caractères agro-morphologiques étudiés étaient la hauteur du plant (HP) et le nombre de talles (NT) par plant aux différents stades de croissance, le poids de milles grains (PMG) et le rendement (RDT) à la récolte. L’analyse des données a été effectuée à l’aide du logiciel SPSS 16. L’ANOVA a été effectuée au seuil de significativité de 5%.
Les résultats ont montré qu’il y a un effet-site sur les variétés pour le NT (variant de 5 à 12).Ils ont monté aussi qu’il n’y a pas de différence significative entre les variétés pour la HP aux sites KAGAZI et RUGWE (variant de 66,5 à 74,2 cm). Par contre à GIHANGA Hub, les hauteurs moyennes de ces quatre variétés sont significativement plus grandes (variant de 86 à 103 cm) qu’aux autres sites (variant de 66,5 à 74,06 cm) pour toutes les quatre variétés.Quant au RDT, les variétés IR 115976-B-223-2-1-B et (MUSARURO) ne sont pas statistiquement différentes dans les trois sites d’essai. Celles-ci sont rejointes par la variété IR 124045-B-153-1- 1-B au site de RUGWE.En considérant les critères d’avoir au moins un RDT de 3t/ha, les variétés IR 115976-B-223-2-1-B (avec 4,8 t/ha) et IR 99647-26-1-3 (avec 4 t/ha) peuvent être diffusées dans la localité de GIHANGA Hub. Aussi la variété IR 124045-B-153-1-1-B (avec 3,7 t/ha) peut être diffusée dans la localité de RUGWE. Par contre, le site de KAGAZI est à disqualifier pour la riziculture irriguée.
Résumé :
La banane, considérée comme un aliment de base au Burundi, joue un rôle crucial dans la fabrication de pains mixtes, ce qui contribue à valoriser les ressources locales. Cette démarche vise à stimuler l'économie régionale et à créer des opportunités pour les agriculteurs, tout en répondant à la demande croissante pour des produits alimentaires nutritifs. L'étude, réalisée dans la province de Gitega sur les différentes variétés de banane (FHIA17, FHIA21 et FHI 25), se concentre sur l'optimisation des paramètres d'incorporation de la banane dans les pains mixtes afin de faire face aux prix élevés du sucre et du pain, tout en améliorant la sécurité alimentaire et la valeur nutritionnelle des produits. Les principaux ingrédients utilisés sont la farine de blé, la purée de banane, l'eau, la levure boulangère et le sel. Différentes proportions de banane mûre (5,2%, 10,4%, 15,6% ou 5%, 10%, 20%) ont été testées pour évaluer leur impact sur les propriétés du pain. Les résultats montrent que le pain mixte est non seulement réalisable, mais aussi consommable et conservable à une longue durée de vie de 4 à 6 jours, supérieure à celle du pain ordinaire. L'analyse des procédés de fabrication révèle des variations dans les temps de pétrissage, de fermentation et de cuisson selon les proportions de banane. Les tests d'acceptabilité indiquent que le pain contenant 10% de banane mûre est le plus rentable. En outre, l'incorporation de banane permet de réduire l'utilisation de sucre ajouté, ce qui est essentiel dans un contexte où les prix de ces produits sont en hausse.
En somme, l'intégration de la banane dans les pains mixtes représente une solution prometteuse pour améliorer la nutrition, prolonger la conservation et réduire les coûts, tout en soutenant l'économie locale au Burundi.
Mots clés : banane, pain mixte, optimisation, sécurité alimentaire, économie locale.
EDUCATION
Résumé
Selon le proverbe chinois « j’entends j’oublie, je vois je me souviens, je fais je comprends » l’apprentissage se réalise d’une manière active et non passive. Or, dans la vision de « Savoir plus pour mieux éduquer » les étudiants apprenant sont plus passifs qu’actifs du fait du trop-transmissif ; ce qui handicape le développement effectif des compétences et des objectifs de la formation. La construction active des connaissances par l’étudiant apprenant se base sur ses connaissances personnelles antérieures. A l’ère où le monde met en avant le développement des connaissances, des capacités et des compétences, la vision de « Se former pour mieux éduquer » est plus efficace dans la mesure où elle est centrée sur l’étudiant apprenant car le constructivisme est une théorie de l’apprentissage plutôt qu’une théorie de l’enseignement. Les résultats de notre recherche confirment le passage de la vision de « Savoir plus pour mieux éduquer » vers celle de « Se former pour mieux éduquer » et l’équilibrage à 50% du volume horaire de la partie magistrale et de la partie pratique pour les cours théoriques.
Mots clés : Enseignement/apprentissage- transmission- construction-savoir - compétence
L’objectif de la communication est de partager les résultats contenus dans un article produit et publié en 2023 dans le cadre du projet « Confection du matériel didactique et son implémentation dans des écoles » financé par l’Université du Burundi. La préoccupation des auteurs était d’évaluer la qualité du contenu des leçons de l’expression orale et écrite du kirundi à partir des données collectées à la fois au moyen d’un questionnaire adressé aux enseignants de kirundi, d’une observation de leurs pratiques de classe et d’une analyse des leçons concernées telles que développées dans les manuels du domaine des langues (quatrième cycle). Par la méthode qualitative, l’analyse et l’interprétation des données a été faite sur base de critères-preuves-jugements et ont montré que le contenu des leçons d’expression orale et écrite du kirundi prévues est incohérent à bien des égards : (i) types de textes à produire non précisés, (ii) mauvaise exploitation des supports didactiques, (iii) contradiction entre les objectifs et les exercices d’application, (iv) absence d’évaluation des productions des élèves. De plus, la faisabilité de ce contenu laisse à désirer à cause de son incohérence, du manque de qualification des enseignants et de l’absence de documents de référence y relatifs. Pour améliorer la qualité de ce contenu, l’article a proposé la production de documents de référence d’expression orale et écrite rédidés en kirundi, la révision des programmes du kirundi, la formation continue des enseignants de kirundi et la collaboration entre les différents acteurs (Académie Rundi, Direction générale des curricula et innovations pédagogiques, concepteurs, enseignants de kirundi, enseignants-chercheurs) impliqués dans ce domaine.
Cette recherche met en place une analyse des erreurs de la dictée française au 4ème cycle fondamental. L’objectif de cette recherche est d’identifier les problèmes que rencontrent les apprenants du 4ème cycle fondamental au moment des exercices de dictée en Français Langue Etrangère. Ce travail de recherche a eu lieu en Mairie de Bujumbura dans la Direction communale de l’enseignement de Mukaza. Les 8 écoles font parties de notre échantillon. Lycée Municipal Mutanga, Ecofo Mutanga, Sororezo, Lycee Municipal Nyakabiga, Lycée Municipal Bwiza, Ecofo Schreppers de Nyakabiga, Nyakabiga III. La méthode d’aléatoire simple est utilisée pour construire notre échantillon. Nous avons opté 15 apprenants à chaque classe, c’est -à - dire 15copies à chaque classe. Au total, Nous avons analysé 120copies dans les 8 classes. La recherche concerne l’analyse des erreurs figurant sur les feuilles de l’évaluation de la dictée en Français Langue Etrangère. Elle consiste à repérer les erreurs commises par les apprenants lors de la dictée française. Selon l’analyse des copies des apprenants, les élèves sont confrontés à des difficultés liées aux erreurs de forme (orthographe, morphologiques, accord, syntaxique), des erreurs liées à l’homophonie verbale, les erreurs interlinguales. Toutes ces erreurs apparaissent sur les feuilles des apprenants de dictée. Pour pallier à ces difficultés d’écriture, nous proposons aux concepteurs de mettre en place la dictée française au programme, de l’introduire dans les ouvrages comme outils de l’évaluation de la langue française en tant que langue d’enseignement- apprentissage au Burundi. Qui plus est, la culture de lecture des ouvrages est indispensable au 4ème cycle fondamental pour développer la compétence écrite en français.
Mots clés : FLE, Compétence écrite, Dictée, Erreurs
Cette recherche présente des difficultés de la mise en en œuvre de la classe inversée dans l’enseignement-apprentissage du français en classe 2nde Langues post fondamental. Par classe inversée, nous entendons une pédagogie active qui s’inspire sur l’usage des TIC ou le numérique. Les enseignants n’emploient pas cette méthode. Elle est considérée comme un terrain nouveau. L’objet principal de notre étude est l’utilisation de la méthode de classe inversée tout en inspirant des Techniques d’Information et de la Communication .Pour rendre efficace le travail, le questionnaire d’enquête est soumis aux enseignants et aux apprenants comme outil de collecte des données. Le tirage aléatoire est choisi comme méthode d’échantillonnage. Le lieu de recherche est en Mairie de Bujumbura dans la DCE Ntahangwa .4 enseignants et 31 élèves des 4 écoles de la dite DCE constituent notre échantillon. Les résultats sont analysés d’une façon quantitative. Selon les enquêtés, ils affirment que des difficultés sont liées au manque de supports pédagogiques en TIC, de bibliothèque virtuelle aux établissements, physiques chez certaines écoles, l’internet. D’autre catégorie d’enquêtés sont des apprenants. Ils témoignent que leurs écoles ne disposent pas de l’internet ni de la connexion internet. Ils étudient la TIC d’une manière théorique mais pas la pratique. Ces difficultés freinent le développement de la TIC dans les écoles post fondamentales. Des recommandations telles que la numérisation dans le domaine de l’éducation, la conception des curricula pour intégrer les TIC, organisation des formations, des séminaires et des colloques pour former les enseignants à utiliser le numérique dans l’enseignement -apprentissage des langues en général et en particulier le français. Des écoles en TIC et les bibliothèques faciliteront les apprentissages.
Mots clés : Classe inversée, Enseignement- Apprentissage –Difficultés- Français Langue Seconde
Introduction
Le Burundi n’a pas échappé à la pandémie COVID-19 à partir de début 2020.Les méthodologies d’apprentissage ont dû être adaptés avec introduction des processus d’apprentissage en ligne.Le Ministère de la Santé en collaboration avec ENABEL et le Bureau International en Education et Formation a piloté la formation du personnel de santé en utilisant l’approche E-learning.L’objectif de cette étude est de documenter les résultats atteints par cette expérience.
Méthodologie
Une étude mixte quantitative descriptive et qualitative utilisant les données de la plateforme Moodle sur les cinq modules dispensés sur la prévention et le contrôle des infections a été réalisée. La satisfaction des apprenants a été évaluée par un questionnaire en ligne. Des données complémentaires ont été tirées des rapports d’étape d’exécution du projet et des interviews.Les résultats concernent la période du 24 Août au 18 Septembre 2023.
Résultats
93,87% des districts sanitaires ont été représentés à la formation sur l’utilisation de Moodle.88,57% des apprenants (217/245) ont participé à cette formation.230 personnes avaient créé leur compte.Les apprenants inscrits par module variaient de 166 à 217.Les données sur l’utilisation montraient 2 pics de fréquentations, un correspondant à la journée de formation sur le Moodle et un autre correspondant à l’annonce de certification.Le taux de réussite variait entre 66% à 73%.Plus de 80% des apprenants ont exprimé leur grande satisfaction sur le déroulement de la formation.Les limites identifiées sont la faible connexion internet, l’accompagnement insuffisant des apprenants et le manque de stratégie nationale E-learning.
Conclusion
La formation du personnel de santé avec l’approche E-learning a été un succès.Elle représente un potentiel prometteur pour l’avenir de la formation en cours d’emploi.La mise en place du cadre stratégique et des normes de certification, la reconnaissance institutionnelle des certificats et l'amélioration de l'infrastructure technologique sont des éléments cruciaux pour la généralisation de cette expérience.
Le Conseil des ministres du 10 mai 2023 a adopté Un plan directeur de digitalisation des services publics a été proposé par le Ministère des TIC de 2023 à 2033. Il permet notamment de mettre en œuvre le 5ème objectif de la Vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 et surtout le 8ème objectif.
Ainsi, faudrait développer les infrastructures des technologies de l’Information, acquérir des compétences nécessaires à la production des contenus et ressources numériques, l’accès et l’utilisation de ces ressources produites aussi bien par des institutions publiques que privées. Ces activités permettront ainsi de générer de la valeur et des moyens financiers et augmenter le bien-être et la qualité de vie en facilitant l’inclusion des différentes couches de la société.
Ces compétences de production et d’utilisation des ressources numérique ne sont pas possible sans avoir un bon niveau de formation et d’apprentissage. Cela commence par les opérations rudimentaires de base permettant au fur et à mesure d’acquérir une maîtrise par la pratique et l’expérience. Cela est indiqué par le 14ème objectif de la Vision du Burundi.
Cette instruction ou éducation de qualité (ODD4) concerne tous les niveaux d’âge, de catégorie socio-professionnel et du genre afin d’accroître l’adoption et l’usage des services numériques permettant de réduire les inégalités (ODD8) en favorisant l’égalité des sexes (ODD5) ainsi que le travail décent et la croissance économique (ODD8).
Le présent travail a pour objectif de proposer l’adoption du numérique pour une amélioration des apprentissages et l’utilisation accru des services numériques publics et privés dans le but de mettre en œuvre la Vision du Burundi et tenant également en compte les Objectifs de Développement Durable 2030.
Les matériels didactiques pour les organes d'une boîte de vitesses manuelle, représentent une approche innovante et efficace pour l'enseignement des principes mécaniques. Ces matériels didactiques sont insuffisants dans l’enseignement fondamental et post fondamental à cause de leurs coûts élevés. En utilisant la nouvelle technologie de fabrication additive ou impression 3D, il est possible de fabriquer matériels didactiques léger et moins coûteux. La boite de vitesse manuelle se trouve dans certains cours de l’école fondamental (sciences et technologie) et certaine sections du post fondamental (électromécanique, mécanique générale et électricité industriel) du BURUNDI
Notre travail propose la conception et impression 3D ded organes de la boite de vitesse manuelle servant dans l’enseignement pour offrir aux étudiants une compréhension plus approfondie en transmission par engrenage via des modèles physiques. Après le dimensionnement des organes d’une boîte de vitesse (engrenages, synchroniseurs et les fourchettes), la conception est faite avec le logiciel de conception CATIA V5 et le paramétrage, est fait avec la logiciels CURA 5.1.1. L’impression 3D des organes de boite de vitesse est fait par l’imprimante 3D Ender creality-3 V2 et le PLA(Acide Polyactique) comme la matière première utilisée sur les imprimantes 3D en FDM (dépôt de matière fondue).
Enfin, le résultat prouve que grâce à la technologie d’impression 3D, il est possible d’obtenir les matériels didactiques adéquats, légers et moins couteux.
Mots clés : dimensionnement, conception, impression 3D, matériels didactique, organes de boite de vitesse
ENTREPREUNARIAT ET DEVELOPMENT ECONOMIQUE
Influence des perceptions des pratiques de gestion des ressources humaines sur la performance sociale des cooperatives d’épargne et de crédit des fonctionnaires au Burundi
NKURUNZIZA Philbert
Doctorant en sciences économique et de gestion
Université du Burundi
Centre Universitaire de Recherche Pour le Développement Economique et Sociale (CURDES)
Burundi
rugambarwantare@gmail.com
NIYUHIRE Prisca
Enseignant-Chercheur
Université du Burundi
Centre Universitaire de Recherche pour le Développement Économique et Social (CURDES)
Burundi
niyuhireprisca@yahoo.fr
HAKIZUMUKAMA Alexis
Enseignant-Chercheur
Université de Liège
Unité de recherche EGID (Etudes sur le genre et la diversité en gestion) HEC Liège/Université de Liège
Belgique
HAKIZUMUKAMA@uliege.be
Thème 3 : Entrepreneuriat et croissance économique
Résumé
Cet article a pour objectif d’établir une relation entre les perceptions des pratiques de gestion des ressources humaines et la performance sociale des coopératives d’épargne et de crédit des fonctionnaires au Burundi. Pour répondre à cette problématique, une étude qualitative a été réalisée. Les données ont été recueillies à l’aide des entretiens semi-directifs auprès de vingt et un salariés de quatre coopératives d’épargne et de crédit des fonctionnaires au Burundi.
Les résultats obtenus attestent que les pratiques de recrutement, formation et gestion du temps de travail sont associées au faible taux de soutien organisationnel perçu, ce qui influence négativement la performance sociale des coopératives d’épargne et de crédit des fonctionnaires au Burundi. Par contre, les pratiques de rémunération, d’évaluation du rendement et de communication affichent un taux élevé de soutien organisationnel perçu. Ces pratiques influencent positivement la performance sociale des coopératives d’épargne et de crédit des fonctionnaires au Burundi.
Pour améliorer la performance sociale dans ces coopératives, il est impératif de respecter la bonne gouvernance, les textes légaux et réglementaires et reconnaitre les efforts supplémentaires fournis par les employés.
Mots clés : Pratiques de Gestion des ressources humaines ; Coopératives ; Performance sociale ; Fonctionnaire ; Burundi
Le chômage des jeunes lauréats des universités au Burundi constitue un défi majeur dans un contexte de sous-développement économique et de saturation du marché de l’emploi traditionnel. Face à ces difficultés, la reconversion professionnelle apparaît comme une solution prometteuse pour réduire le chômage structurel, notamment en redéployant les compétences des jeunes vers des secteurs porteurs et en phase avec les besoins du marché du travail actuel.
Cette communication explore les opportunités et les obstacles liés à la reconversion professionnelle au Burundi, en mettant l’accent sur l’adéquation entre les formations dispensées et les exigences du monde professionnel. Elle interroge également le rôle des politiques publiques et des initiatives privées dans la promotion de cette dynamique, ainsi que la capacité des jeunes à s’adapter à de nouveaux métiers, notamment dans les secteurs émergents comme les technologies de l'information et de la communication (TIC), l’entrepreneuriat ou l’économie verte. La reconversion professionnelle, bien que pleine de potentiel, nécessite des programmes de formation ciblés, un accompagnement personnalisé et une orientation stratégique des investissements publics et privés. Ce travail propose des recommandations pour une politique efficace de reconversion, tout en examinant les conditions nécessaires pour maximiser son impact sur la réduction du chômage des jeunes. En conclusion, la reconversion professionnelle pourrait être un levier stratégique pour améliorer l’employabilité et stimuler la création d’emplois au Burundi, à condition qu’elle soit soutenue par un environnement économique et institutionnel favorable.
L'entrepreneuriat social est devenu un levier essentiel pour améliorer l'employabilité des jeunes, en offrant des opportunités d'innovation sociale et de développement durable. Face à des taux de chômage alarmants, en particulier parmi les jeunes, la création d'entreprises à impact social s'avère être une solution prometteuse. Ces initiatives visent à résoudre des problèmes sociaux tout en générant des revenus, permettant ainsi aux jeunes de développer des compétences variées.
D'une part, l'entrepreneuriat social encourage l'acquisition de compétences pratiques. Les jeunes sont placés dans des situations où ils doivent faire preuve d'initiative, de créativité et de résilience. Ce cadre les prépare à entrer sur le marché du travail avec une meilleure compréhension des attentes des employeurs. De plus, en s'engageant dans des projets qui répondent aux besoins de leur communauté, les jeunes renforcent leur réseau professionnel, ce qui peut faciliter leur future insertion professionnelle.
D'autre part, ces entreprises sociales répondent aussi à des enjeux sociétaux, en favorisant l'inclusion et en apportant des solutions innovantes à des enjeux contemporains. Par exemple, plusieurs structures d'entrepreneuriat social offrent des formations adaptées, permettant aux jeunes d'acquérir des compétences techniques et comportementales. Par ce biais, ils deviennent non seulement employables, mais également des acteurs du changement dans leur milieu.
En somme, l'entrepreneuriat social représente non seulement une source d'emploi, mais aussi une méthode efficace pour développer des compétences essentielles chez les jeunes. Ce modèle peut ainsi transformer des défis en occasions, contribuant à bâtir un avenir professionnel dynamique et durable pour la jeunesse.
Auteurs :
Marie Dupont, (2021). L'impact de l'entrepreneuriat sur le développement socio-économique Université de Lyon, France
Auteur de Correspondance : Marie Dupont (email : marie.dupont@univ-lyon.fr)
Cette recherche évalue l'impact des politiques monétaires et prudentielles sur les prêts agricoles dans la région des Grands Lacs (Rwanda, Burundi, RDC) à travers l'application des théories de la régulation financière, des effets fixes des banques, de la croissance économique, de la théorie monétaire keynésienne, et de la théorie des risques politiques et institutionnels. L'approche méthodologique combine des analyses individuelles pour chaque pays, utilisant les Moindres Carrés Ordinaires (MCO) pour estimer les relations entre les variables dans chaque contexte national, ainsi qu'une analyse de panel pour l'ensemble des pays. Les variables clés étudiées incluent le portefeuille des crédits agricoles, la politique monétaire, les mesures prudentielles, la stabilité politique, les effets fixes des banques, l'inclusion financière, les guichets automatiques, les agences bancaires commerciales, le produit intérieur brut (PIB), et la qualité des institutions.
Les études empiriques récentes soulignent plusieurs points clés : les travaux de Musoni & Kabera (2021) soulignent l'impact des créances non performantes sur les prêts agricoles. Les études de Beck, Demirgüç-Kunt & Maksimovic (2019) et Byaruhanga et al. (2020) n'ont pas trouvé d'effet significatif des créances sur les prêts agricoles. Enfin, les résultats d'Adem (2022) soulignent l'effet de la stabilité politique sur le risque de crédit.
En s'inscrivant dans les perspectives de croissance économique et d'émergence du Burundi d’ici 2040, cette recherche propose des recommandations pour renforcer l'impact positif des mesures prudentielles et de la politique monétaire sur l'inclusion financière et la stabilité du secteur agricole dans la région.
GOUVERNANCE, DROIT ET PAIX
u moment où l’université célèbre son 60è anniversaire au Burundi, il est important de voir à quel niveau elle accorde de l’importance aux innovations numériques pour une éducation de qualité1, moteur du développement. Cet objectif n’est atteint qu’à travers un système éducatif adapté aux réalités socioéconomiques du pays et ouvert au monde.Depuis 2010, le Burundi expérimente la réforme de l’enseignement supérieur, BMD. Celui-ci exige à l’étudiant un certain nombre de travaux effectués au moyen de la recherche dans les bibliothèques.Cet article étudie les initiatives de quatre universités dans la promotion des bibliothèques et autres espaces numériques. Il analyse l’émergence d’un modèle, étudie les perceptions et les interactions des acteurs2 et s’intéresse à la pertinence des contenus numériques sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement, en relation avec les besoins réels des étudiants3. Il discute, enfin, sur la problématique de l’appropriation par les bénéficiaires pour promouvoir des espaces de documentation et d’épanouissement scientifique et social ; qui sont très utiles au rayonnement de l’université du XXIè siècle. L’étude se situe dans le cadre de l’analyse des politiques publiques et de la sociologie. Elle se base sur les documents de différents projets initiés en ce domaine et s’enrichit des entretiens menés à l’endroit des acteurs concernés.
Les organisations de la société civile sont considérées comme des « forces en faveur de la paix » qui favorisent l’interaction interethnique (Van Leeuwen 2008) et des agents de la réconciliation dans les sociétés déchirées par les guerres (Vervisch et Titeca 2010). Au sujet du projet de la réconciliation au sein de la société burundaise, les organisations de la société civile burundaise ont plaidé pour la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle conformes à l’Accord d’Arusha et ont mené des activités de sensibilisation de la population sur cette thématique cruciale (Birantamije 2017). De leur côté, les autorités gouvernementales essayaient subtilement d’accuser certaines organisations de la société civile de rouler pour des intérêts des Tutsi. Si certaines dynamiques intrinsèques à la société civile pouvaient soutenir cette allégation, il était difficile d’établir de façon systématique son caractère ethnocentrique.
Depuis 2015, à la suite de la crise liée à la quête du nouveau mandat par le Président Pierre Nkurunziza, certaines prises de position des activistes de la société civile ont jeté le doute sur leur capacité à transcender les clivages issus de la longue expérience des conflits interethniques. Cela s’est accentué avec l’émergence au sein de la sphère de la société civile, des organisations qui, dans des termes à peine voilés instrumentalisent le clivage politico-ethnique prégnant au sein de la société burundaise pour atteindre leurs objectifs.
Cette réflexion tente d’interroger les capacités des acteurs de la société civile burundaise à contribuer à la réconciliation des burundais. Nous tentons d’explorer leurs positionnements par rapport aux clivages politico-ethniques qui marquent la société burundaise pour analyser dans quelle mesure la société civile burundaise peut apporter sa pierre à l’édifice de la réconciliation pour une société juste, durable, apaisée et ouverte à tous.
La recherche de la paix durable en Afrique subsaharienne reste un enjeu majeur, particulièrement dans les régions affectées par les conflits armés. La province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), a longtemps été le théâtre d'une violence prolongée, affectant gravement la protection des civils et la stabilité régionale. Cette étude examine les enseignements tirés de l'expérience du Nord-Kivu en matière de protection des civils, en mettant l'accent sur l'impact de la mise en œuvre des mécanismes internationaux, tels que la Résolution 1265 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et sur les rôles joués par les acteurs locaux, y compris les forces de sécurité, la société civile et les organisations internationales. L'analyse porte également sur les défis liés à la gouvernance et à la coordination entre ces acteurs, révélant les obstacles qui freinent l'établissement d'une paix durable. En dépit des initiatives de protection des civils, l'insécurité continue de régner dans la région, alimentée par la prolifération des groupes armés, les faiblesses institutionnelles et l'accès limité aux ressources. L'étude offre des perspectives pour le Burundi, pays voisin, en tirant des leçons de la situation du Nord-Kivu, notamment en matière de gouvernance participative, de développement local et de renforcement des capacités des institutions en charge de la sécurité et de la protection des populations civiles. En explorant les implications de ces enseignements, cette présentation propose des pistes pour améliorer la gouvernance au Burundi et favoriser un développement plus inclusif et résilient face aux défis de sécurité
De nombreuses familles de même parenté au Burundi avaient connu les conflits fonciers qui opposent leurs membres. En effet, ces conflits représentent un taux très élevé dans les différentes institutions sociojuridiques comme le prouvent nos observations et les études de RCN Justice et Démocratie. Celles de 2004, montrent que « 80% des affaires pendantes devant les juridictions sont des litiges fonciers. Les membres d’une même famille s’entretuent pour une affaire foncière ». L’individu étant aussi le fruit de la culture se comporterait en fonction des valeurs apprises en familles ou dans la société dans laquelle il vit. Pour cet effet, des proverbes rundi constituant les outils de socialisation révèlent qu’un membre de la famille ou la famille en soi nuit au sien. Etant traités à différents niveaux sociojuridiques, ces conflits persistent jusqu’au point d’entrainer les situations de crimes, de violence, de traumatismes, de méfiance, ou de cohabitation malsaine, etc. L’articulation de la théorie et de l’empirie nous a permis d’explorer cette problématique à travers cette question centrale de recherche :« pourquoi les conflits fonciers en famille de même parenté persistent-ils au Burundi et comment faut–il en résoudre de manières pacifique et réconciliante ? Les résultats révèlent que la persistance des conflits fonciers au sein des familles de même parenté en commune Rutovu est due à la défense de la terre et autres biens fonciers, à la défense de l’honneur, de l’identité et à l'impartialité du modèle de règlement.
Cet article a comme objectif d’identifier les différentes formes de violences faites aux femmes et filles, ses effets, ainsi que les stratégies de remédier les lacunes entre les obligations des Etats conformément aux normes et aux pratiques internationales, et son incohérence avec les pratiques en cours au Burundi. Pour recueillir les expériences de nos interlocuteurs, nous avons utilisé des entretiens semi-structurés, des observations directes et indirectes. Pour identifier les thèmes émergeants, nous avons procédé à une analyse thématique du contenu des entretiens. Les formes de violences faites aux femmes et aux filles identifiées lors de cette étude sont la violence physique, la violence sexuelle, les violences économiques et les violences psychologiques. Ces dernières constituent une forme de discrimination et une violation des droits fondamentaux à l’égard des victimes. Elles sont de plus, une source de malheurs et occasionnent des pertes en vies humaines. i. La lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est une affaire de tous. Si ce combat est placé en priorité et en exploitant une approche transversale, cohérente et plus stratégique dans toutes les initiatives prises par les différents acteurs et à tous les niveaux, l’éradication contre ce phénomène pourrait- être un jour une réalité et une base pour la reconstruction de la paix et la réconciliation en famille.
Après la signature des accords de paix et de réconciliation et de ceux de cessez-le-feu entre les groupes longtemps en conflits, la démocratie a substitué le recours à la violence pour accaparer ou maintenir le pouvoir au Burundi. Cependant, le climat de tensions qui caractérise la période électorale a souvent généré la résurgence des violences que l'on croyait être des temps révolus. En plus, la corruption et le détournement de fonds qui gangrènent certains fonctionnaires publics retarde la construction des infrastructures indispensables pour les investissements nationaux et étrangers et étouffe ainsi tout effort de développement1. La pénurie persistante du carburant cause le manque de produits de premiers nécessités et la hausse exorbitante des prix2. Tout cela plonge la population dans des mauvaises conditions économiques et l’expose à des manipulations politiciennes susceptibles de l’entrainer en guerre. Ce travail trouve ainsi les causes de violences sociopolitiques dont les barundi ont souvent été victimes dans des structures sociales, économiques et politiques de leurs pays. Les violences sociopolitiques sont en fait les conséquences de la négation de la dignité humaine. L’apport de l'Eglise catholique dans la promotion de la paix et du développement économique est donc considérable. Tel que l’explique ce travail, Elle est toujours engagée dans la défense des droits de l’homme en dénonçant toute forme d’injustice et en attirant l’attention des acteurs politiques au bien commun.
ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Faisant partie des grands chantiers de reboisement des années 80, le massif forestier de Vyanda présente un potentiel économique et environnemental important pour le Burundi. Leur gestion durable exige la régularité des traitements sylvicoles (coupes d’éclaircie). Cette recherche a été menée dans le but d’évaluer l’impact de la non application ou l’application tardive des traitements sylvicoles sur la productivité de Pinus patula.
La collecte des données dendrométriques a été réalisée au cours d’un inventaire systématique au sein des parcelles de Pinus patula ayant subi trois traitements différents : absence de coupe d’éclaircie, une seule coupe et deux coupes. L’influence d’un traitement sylvicole sur les paramètres dendrométriques tels que la circonférence, le nombre de tiges à l’ha, la surface terrière et le volume à l’ha a été analysée à l’aide d’une ANOVA avec le logiciel R (R core team, 2021).
.
Les résultats de cette étude montrent que les trois traitements sont significativement différents pour les paramètres analysés. Un effet hautement significatif a été observé entre ces traitements pour le volume (p = 0,00085). Et un effet significatif des traitements a été observé pour la hauteur dominante (p= 0,0185) ; la surface terrière (p = 0,021) la circonférence moyenne (p = 0,024), et la circonférence dominante (p = 0,031).
Cette étude démontre l’importance des traitements sylvicoles comme les éclaircies sur l’accroissement de la production forestière et l’impact négatif lié à l’absence ou à l’application tardive des traitements.
Cette étude est la première réalisée pour déterminer l’effet des traitements sylvicoles sur la productivité de Pinus patula de Vyanda. Les parties prenantes impliquées dans la gestion des forêts pourront s’inspirer de ces résultats pour prendre des mesures urgentes pour ce massif en particulier mais aussi pour d’autres peuplements dans la même situation.
Mots clés : Pinus patula, traitement sylvicoles, productivité, Vyanda, Burundi.
Selon la projection, la population mondiale devrait atteindre 9 milliards d’habitants en 2050 et selon l’ISTEEBU, la population burundaise passera de 8,05 million en 2008 à 13,37 million en 2030. L'augmentation de la population exerce une pression croissante sur l'agriculture ce qui conduit à l'adoption de meilleures méthodes agricoles impliquant l'utilisation d'engrais inorganiques pour améliorer les rendements agricoles. L’utilisation intensive des engrais a des conséquences néfastes sur l’environnement. Une alternative intéressante est l'utilisation des urines de lapins comme engrais organique, elles sont riches en azote, en potassium, en phosphore, en carbone, en calcium, … et présentent des avantages économiques et environnementaux pour les agriculteurs. La présente étude vise à identifier le potentiel de valorisation agricole des urines de lapins.
L’analyse des urines de lapins fournit des informations sur la présence des éléments nutritifs essentiels pour les plantes. Les teneurs en azote varient de 0,111 à 0,296 %, en phosphore de 0,002 à 0,024 %, en potassium de 0,638 à 1,049 %, en calcium de 0,013 à 0,015 %, et en carbone de 0,192 à 0,415 %. Elles varient en fonction du régime alimentaire des lapins et du mode de conservation des urines. La conservation des urines entraine une perte progressive de la teneur surtout en azote et en carbone suite aux réactions chimiques qui s’y déroulent. Si on veut conserver l’urine de lapins pendant une certaine période tout en préservant au maximum la teneur en nutriments, on effectue le stockage des urines dans un récipient plein et fermé afin de limiter les pertes.
L'utilisation des urines de lapins en agriculture présente un potentiel prometteur pour améliorer les pratiques agricoles, car elles contiennent une quantité importante de nutriments essentiels (N, P, K, Ca, C) à la croissance des plantes.
Le but de l’étude est de contribuer à la sécurité alimentaire tout en améliorant la qualité de l’environnement par la valorisation de l’urine humaine. L’objectif était de déterminer la meilleure concentration de l’’urine humaine pouvant fournir un meilleur rendement. Suivant différentes dilutions. L’application des urines a été effectuée 3 fois durant la période de croissance (1mois, 1.5 mois et 3 mois). Les paramètres mesurés sont la croissance en diamètre prise à un mois, un mois et demi et au troisième mois (celui de la récolte) ainsi que le poids moyen à la récolte. Les résultats obtenus montrent que le diamètre moyen des choux à la récolte est 28.3 ; 31.1 ; 32.3 ; 41.6 et 35 respectivement pour les choux fertilisés avec la concentration des urines de 0%, 25%, 50%, 75% et 100%. Le meilleur rendement a été trouvé à une dilution de 75% par rapport aux autres dilutions. De plus, c’est principalement la bande fertilisée avec les urines dont la concentration est 75% qui a donné un meilleur rendement des choux de poids moyen de 1000 g. Appliquée seule, la fumure organique a donné un double rendement de celui du meilleur rendement obtenu avec la fertilisation de l’urine à 75%, soit 2000 g de poids moyen. On remarque que le diamètre moyen (41.6 cm) et le poids moyen (1000g) des choux sont les plus élevés pour les urines dont la concentration est de 75%. Cela montre qu’il y a une relation entre la concentration des urines à utiliser, le diamètre et le poids moyen des choux à la récolte. Nous conseillons à la communauté burundaise de fertiliser leurs champs avec les urines dont la concentration est de 75%.
La pollution plastique représente un défi environnemental majeur, particulièrement dans la région de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE). Face à cette problématique, les pays membres ont adopté diverses politiques de gestion des déchets plastiques (PGDP). Cette étude vise à passer en revue de manière critique et approfondie les principales PGDP mises en œuvre dans les pays de la CAE, en analysant leurs forces, faiblesses, succès et échecs, afin de formuler des recommandations éclairées pour des actions plus efficaces.
Une exploration complète de la littérature scientifique a été réalisée dans les bases de données primaires. Les données extraites ont été codées et soumises à une analyse qualitative à l'aide du logiciel MAXQDA, sur la base des catégories « Politiques » et « Mesures ». Ces catégories ont ensuite été divisées par pays, type de mesure et année de mise en œuvre.
L'analyse révèle des progrès notables, tels que les interdictions révolutionnaires au Rwanda et au Kenya. Cependant, il existe également des lacunes notables dans l'application de ces interdictions et dans la disponibilité d'alternatives abordables. Les principaux défis identifiés sont de nature économique, socioculturelle, politique, opérationnelle et institutionnelle. Le Rwanda sert de modèle en raison de sa mise en œuvre méticuleuse des réglementations qui ont eu des effets positifs sur l'environnement, la santé, l'économie et la société.
Si des progrès ont été réalisés, des efforts supplémentaires coordonnés à l'échelle régionale, assurant une application stricte, l'implication des parties prenantes et le développement de solutions alternatives, seront nécessaires pour éradiquer efficacement la pollution plastique dans la CAE.
Mots-clés : Déchets plastiques, politiques publiques, économie circulaire, Afrique de l’Est.
Dans le monde entier, le secteur des déchets reste un domaine important, mais qui dégage un caractère échappatoire au miroir des chercheurs en sciences sociales et humaines. En effet, la ville de Bujumbura est l’une des villes des pays en voie de développement qui se heurtent à des problèmes de gestion des déchets solides/immondices. Cet article a pour objet d’étudier les contraintes liées à la pratique du tri sélectif des déchets solides dans la ville de Bujumbura. Il se situe dans un sous-domaine de gestion et valorisation des déchets. Nous avons mené des enquêtes auprès des organisations publiques et privées impliqués dans la collecte des déchets solides dans les différents quartiers de cette ville. Dans la collecte des données sur terrain, nous avons utilisés des entretiens semi-directifs et de l’observation directe. Les résultats de l’enquête montrent que le tri sélectif demande beaucoup de moyens : le personnel qualifié, l’équipement matériel suffisant et la sensibilisation auprès des ménages. Le tri sélectif est perçu comme l’une des meilleures solutions dans la gestion et valorisation des déchets solides, mais elle échappe les ménages ainsi que les organisations impliquées dans la gestion des déchets solides dans la municipalité de Bujumbura. Le problème du tri sélectif est donc dû aux facteurs politiques ou organisationnels, économiques, socioculturels et techniques. Nous avons conclu qu’il n’y a pas de bonne gestion ni de valorisation des déchets solides ménagers et assimilés autant que la population n’est pas encore sensibilisée en matière de conservation et gestion des déchets solides par un tri sélectif. Nous pouvons situer ce travail dans le domaine de l’anthropologie de l’environnement ou de l’anthropologie du déchet.
Mots-clés : Tri sélectif, gestion des déchets solides, ville de Bujumbura
Lake Tanganyika basin has faced multiple challenges as a result of rapid expansion of human population in the riparian countries. Bujumbura was particularly identified as the greatest pollution threat on the lakeshore, because it hosts a variety of industries and pollution sources close to the lakeshore. This research assessed the quality and causes of degradation of the waters of Lake Tanganyika along two divisions in Ngagara an established and Kanyosha an upcoming division. Data was collected using in-depth interviews, field observations and water quality analytical techniques. A total of 168 water samples were collected over a period of two months taken to the laboratory for analysis of the physico-chemical and micro-biological parameters following established protocols. Results showed high means for Electrical Conductivity (930.3 ± 272.6 µS/cm), Total Dissolved Solid (456. ± 149.8 mg/l), Turbidity (374.8 ± 273.4 NTU), Chloride (52.6 ± 35.1mg/l), Manganese (3.1±14.7 mg/l), Total Coliforms (47.14 ± 53.96 CFU/100 ml) Escherichia coli (45.89 ± 42.18 CFU/100ml) for the established Ngagara division. All these were above the WHO Maximum Permissible Limits for Effluent Discharge. Most of the recorded physico-chemical and microbiological parameters of the water from the two divisions varied significantly (p < 0.05). The results revealed that urbanization includes road construction, establishment of towns and cities, building houses and industrialization, contributed 80% to the deterioration of the water quality of Lake Tanganyika. From the trend of the results from this study, it is concluded that the littoral zone of Lake Tanganyika has undergone significant pollution due to Urbanization. Therefore, waste waters should be properly treated before they are discharged into the wetland. Decision makers should effectively plan for urbanization without compromising the health of environmental resources such as water bodies in order to attain sustainable development.
Les villes du monde et surtout celles de la zone tropicale sont marquées par une urbanisation rapide et une croissance démographique très élevée. Suite à cette situation, ces villes s’étalent au-delà des zones loties et sont victimes des aléas géo-hydrologiques. La défaillance des services urbaines favorise l’établissement des quartiers informels ce qui exacerbe la vulnérabilité de ces villes aux aléas géo-hydrologiques. Pourtant, les études sur la vulnérabilité aux aléas géo-hydrologiques sont rares et négligent souvent les composantes humaines et sociétales des risques d'aléas.
Cette étude est réalisée à Bujumbura, une ville d'Afrique sub-saharienne qui a connu une croissance rapide non planifiée et un étalement dans des zones non viabilisées en raison de la non-application de la loi d'urbanisme en vigueur. A l’aide d’une enquête de terrain à haute résolution, l’usage des images Google Earth et une collecte des données dans les institutions (Police de la protection civile, OIM, IGEBU, etc.), cette étude montre les différents facteurs de la vulnérabilité urbaine de Bujumbura. Au cours des dernières décennies, Bujumbura est devenue le théâtre d'événements marquants liés à des inondations fluviales, des crues soudaines, de grands ravins et des effondrements de berges des rivières. En effet, plus de 2020 occurrences d’inondation et de crues éclairs, 86 ravins et des sites de la dynamique des berges des trois grandes rivières (Ntahangwa, Muha et Kanyosha) qui traversent la ville de Bujumbura ont été inventoriés sur une période allant de 1997 à 2023.
Nous pensons que notre approche empirique est un moyen efficace d'obtenir des informations concrètes pour développer des stratégies pratiques afin de prévenir et d'atténuer la vulnérabilité aux risques géo-hydrologiques dans les contextes d'étalement urbain.
SANTE ET BIEN -ETRE
« Facteurs associés à la prévalence des maladies psychiatriques : cas du Centre Neuropsychiatrique de Kamenge »
Contexte
Les maladies psychiatriques désignent des affections dont les symptômes se situent au niveau des fonctions mentales de l'individu et se manifestent dans la personnalité ou la façon dont nous interagissons avec l'environnement.
En 2019, une personne sur huit dans le monde souffrait d'un trouble mental et une sur cinq dans les zones de conflit. Dans les pays à faible revenu, les systèmes de soins de santé ne sont pas en mesure de répondre aux besoins en matière de santé mentale.
Au Burundi, 4 % de la population souffre de psychose aiguë, 4,6 % de troubles dépressifs, 12,3 % de manie et 4,5 % de schizophrénie. Des patients psychiatriques désorientés sont parfois vus errant librement dans les rues de Bujumbura.
L'objectif de cette étude était d'identifier les facteurs associés aux la maladies psychiatriques et était conduite selon un schémas transversal analytique chez des patients âgés de 10 ans ou plus reçus en consultation médicale au centre neuropsychiatrique de Kamenge.
Résultats
La prévalence de la maladie psychiatrique était de 63,1% (57,44-68,59) ; l'âge médian était de 30 ans (23-39) ; le sex-ratio (M/F) était de 1,5.
En analyse multivariée, les facteurs associés à la maladie psychiatrique étaient le sexe masculin [OR ajusté = 2,33 (1,23-4,40)], la toxicomanie [OR ajusté = 7,85 (2,09-29,46)], les antécédents familiaux de maladie psychiatrique [OR ajusté = 5,83 (1. 8-16,65)], la maltraitance dans l'enfance [OR ajusté=5,48 (1,8-16,65)], la perte d'un être cher [OR ajusté=4,01 (1,54-10,45)], les conflits familiaux [OR ajusté=2,67 (1,0-7,09)] comme facteurs de risque et la zone urbaine [OR ajusté=0,114 (0,05-0,23)] comme facteur de protection.
Conclusion
Les résultats de cette étude sont utiles pour orienter les stratégies de prévention et de promotion de la santé mentale.
La malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans demeure un problème majeur de santé publique. L’étude vise l’évaluation de l’influence de la malnutrition sur le développement psychomoteur chez les enfants de 0 à 23 mois dans le district sanitaire de Gahombo.C’est une étude analytique menée du 12 au 27Juillet 2023.
Tous les enfants âgés de 0 à 23 mois, en consultation médicale sont inclus dans cette étude. Durant l’enquête, les paramètres anthropométriques, les caractéristiques sociodémographiques, la diversité alimentaire et le développement psychomoteur ont été collecté à partir d’un questionnaire. Ainsi, sur un échantillon de 405 enfants 180 enfants présentant une malnutrition aiguë modérée(MAM) 120 enfants présentant de la malnutrition aiguë sévère (MAS)et 105 enfants ayant un statut nutritionnel normal. Les mères ménagères et provenant du milieu rural sont majoritairement touchées 79,14% et 81,49 %. Le sourire des enfants est lié à l’état nutritionnel des enfants (P ˂ 0,00) et les enfants MAM présentent un mauvais développement sourire (3,3%). La tenue de la tête est également liée à l’état nutritionnel des enfants (P ˂ 0,00). Les enfants ayant un état nutritionnel normal présentent une bonne tenue de la tête 90%. La marche à quatre pattes 84,7% des enfants ont un état disharmonieux plus accentué chez les MAS (P <0,05). Les enfants ayant un état nutritionnel normal présentent une très bonne : prononciation du mot papa 92,9% et maman 87,5%. Les enfants MAM et MAS ont une mauvaise prononciation des mots papa et maman 3,1%, 2,7% (p-value < 0,096). Le taux de la marche indépendante est 51,5%. Les enfants MAM et MAS ont une mauvaise marche indépendante 4 ,9% (P <0,747).
En conclusion, les enfants MAS et MAM ont un développement psychomoteur disharmonieux et les enfants MAM ont un bon développement du langage.
RESUME
Les conducteurs de taxi-vélos au Burundi sont confrontés à de faibles revenus et à des conditions de vie instables, ce qui limite l'accès aux services essentiels tels que les soins de santé, l'éducation et les infrastructures de base. Cette situation expose leurs enfants de moins de cinq ans à la vulnérabilité de la malnutrition en raison de leurs besoins nutritionnels spécifiques. Cette étude vise à analyser les facteurs influençant la malnutrition et à proposer des solutions. Avec l’approche qualitative transversale, l’analyse porte sur le comportement alimentaire de 15 conducteurs de taxi-vélos ayant des enfants malnutris qui présentent des signes de la malnutrition. Par des entretiens semi-dirigés, les participants choisis à base de boule de neige, ont répondu après avoir consenti à notre guide d’entretien. Les résultats obtenus montrent que l’alimentation chez les conducteurs de taxis-vélos n’est pas équilibrée. Ils se nourrissent de la banane verte, le riz au haricot à midi, la pâte de manioc au haricot et quelque fois aux légumes le soir. Ils déclarent qu’ils ne mangent presque rien le matin. Les facteurs rapportés sont le faible revenu, manque d’éducation nutritionnelle et les croyances religieuses. Cette étude permet de mettre en évidence les facteurs qui influencent la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans dans les ménages des conducteurs de taxi-vélos et les causes structurelles de ce problème. Cela inclut des aspects comme les revenus des ménages, les conditions de vie, l’accès aux services sociaux de base, ainsi que les connaissances et attitudes en matière de nutrition.
Mots-clés : Conducteur de taxi-vélos, comportement alimentaire, malnutrition, éléments nutritifs.
Le thé est l'une des trois boissons non alcoolisées les plus consommées au monde, la deuxième après l’eau et la moins chère. Issu des feuilles du théier ou Camellia sinensis, le thé contient des substances bioactives ayant divers effets physiologiques et pharmacologiques in vivo. L’objectif de notre travail était de déterminer la teneur en théophylline et en caféine des différents grades de thé noir produit au Burundi. La théophylline et la caféine ont été analysées dans différents grades de thé noir produit au Burundi avec la méthode de référence (ISO 20481: 2008) basée sur la Chromatographie Liquide Haute Performance. L’analyse a porté sur 41 échantillons de thé noir produit par les entreprises OTB et PROTHEM sur une période de l’année 2022. Les résultats ont montré que la teneur en théophylline du thé noir (0,145 - 0,279%) est supérieure à celle de la littérature (0 – 0,04%) dans les feuilles de thé. La teneur la plus faible (0,145±0,009%) a été observée pour le thé du grade PF1 de GISOZI tandis que la plus élevée (0,279±0,017%) a été celle du grade PD de MABAYI. Les mêmes résultats ont révélé que la teneur en caféine du thé noir produit au Burundi se situe entre 1,979 - 3,331%, en accord avec la littérature scientifique (1- 5%) pour les feuilles de thé. La plus faible (1,979±0,015%) a été observée pour le thé du grade BMF de la région théicole de MABAYI, tandis que la plus élevée (3,331±0,055%) a été obtenue pour celui du grade PD de la même région.
Les résultats de cette étude devraient aider les consommateurs à contrôler la quantité de ces substances en fonction des besoins nutritionnels, les entreprises du thé noir Burundais pourraient s’en servir pour mieux faire connaître ce produit et mieux se positionner sur le marché international.
La qualité sanitaire des produits alimentaires peut être menacée par toute une gamme de contaminants, incluant les mycotoxines. Celles –ci sont des composés douées de potentialités toxiques néfastes à la santé des animaux et de l’homme chez qui ils provoquent certaines pathologies et maladies après ingestion des aliments contaminés selon que la toxicité est chronique ou aiguë. Les effets peuvent s’observer sur le système nerveux central, l’appareil cardiovasculaire, l’appareil respiratoire, l’appareil digestif et le système urinaire et peuvent aussi être génotoxiques, mutagènes, carcinogènes, tératogènes et immunosuppresseurs.
Des cas d’intoxications alimentaires des humains les aflatoxines ont été rapportés à travers le monde et nous ont incités à se faire idée du Burundi. Métabolites produits par des moisissures du genre A. flavus et A. parsiticus, elles se développent sur différents produits alimentaires. On les trouve dans les céréales, les graines oléagineuses, les épices et le lait.
La méconnaissance de ces toxines par les producteurs, les industriels et les consommateurs est l’une des causes de leur ingestion.
Le but de cette étude était d’analyser quelques échantillons de farines dérivées des céréales et des graines oléagineuses, constituants principaux de l’alimentation de la population burundaise, pris dans des zones climatiques différentes des provinces de Bubanza, Bujumbura et Cibitoke et d’évaluer le niveau de contamination de ces farines.
L’analyse s’est faite par chromatographie liquide à haute performance (HPLC, high performance liquid chromatography) selon la méthode d’analyse proposée et validée par l'Association Française de Normalisation (NF V03-110 Mai 2010) et adoptée par le CNTA selon les normes régionales de l’EAC ES 665: 2017.
Les résultats de l’analyse aident à éveiller les esprits des consommateurs, producteurs et industriels de la surveillance des produits à graines en général et des farines en particulier afin de prévenir la contamination aux aflatoxines.
Mots clés : Farines alimentaires, mycotoxines, aflatoxines, HPLC
Les microorganismes probiotiques présentent les propriétés préventives et curatives chez les maladies du tube digestif (cancer du côlon, diabètes, diarrhée associées aux antibiotiques, …), dans la régulation du métabolisme et dans la synthèse de certains nutriments. Malheureusement leur rôle est moins connu au Burundi et les microorganismes largement utilisés par l’industrie agroalimentaire sont Streptococcus thermophilus et Lactobacillus bulgaricus. Ainsi, les produits probiotiques couramment disponibles sont à base du lait et de ses produits dérivés lesquels ne sont pas toujours disponibles, accessibles et acceptables par toute la population en raison du pouvoir d’achat ou des problèmes liés au végetarisme, au vegetalisme,… ; raison pour laquelle nous avons mené une étude en utilisant nos cultures autochtones qui sont négligées, et donc en vue de les valoriser. Notre objectif était d’étudier la viabilité de Bifidobacterium lactis JYBR-190 et Lactobacillus casei JYLC-374 dans les extraits de Dioscorea bulbifera et Coleus dysentericus.
Les résultats à notre disposition prouve que les extraits de nos substrats contiennent des molécules cryoprotectrices et activatrices vis à vis des microorganismes probiotiques. Cela se justifie par le fait que ces microorganismes se sont développés normalement pendant l’incubation jusqu’au seuil recommandé par FAO/OMS (106 UFC) des aliments probiotiques et pendant 30 jours de conservation, l’acidification a été bien maîtrisée pendant leur croissance et la conservation des produits probiotiques et n’a pas pu dépasser 110°Th.
En conclusion, les extraits de Dioscorea bulbifera et Coleus dysentericus constituent un milieu favorable de croissance et de développement de ces microorganismes probiotiques et ces derniers sont prêts à l’état liquide mais aussi en perspectif à l’état solide.
Ce qui justifie que notre richesse naturelle constitue une source d’aliments pouvant être utilisée dans la préparation des produits probiotiques autre que ceux à base du lait.
CULTURES ET SOCIETES
Les pays africains sont confrontés aujourd’hui à l’emploi de leurs langues dans toutes les sphères de la vie. Dans la plupart des cas, les langues locales sont confinées à la communication locale autour des sujets de la vie ordinaire, tandis que le savoir relatif à la vie moderne, y compris le savoir scolaire, passe par les langues étrangères héritées de la colonisation. Le Burundi, pays qui dispose d’une langue nationale à travers laquelle presque tout le monde se comprend, dispose d’un atout à capitaliser sur ce point, car certains domaines de la vie moderne enregistrent des termes techniques consacrés par l’usage. Néanmoins, beaucoup reste encore à faire pour que la langue nationale puisse permettre la diffusion en kirundi de la culture liée aux sujets modernes. Or, cela assurerait l’accès à cette culture par un plus grand nombre de Burundais et offrirait à ces derniers l’ouverture d’esprit que permet la connaissance. Elle permettrait également d’améliorer l’image du kirundi et en particulier de battre en brèche le préjugé selon lesquels le kirundi est une langue pauvre.
La présente communication dressera un état des lieux de la terminologie technique en kirundi et explorera les démarches qu’il est possible d’envisager pour rendre effective une politique linguistique volontariste en matière de terminologie technique en kirundi. En montrant les avantages de la diffusion du savoir auprès d’un large public, elle montrera le lien entre la terminologie et le développement.
Translation is a medium of intercultural communication in the era of globalization and race to regional integration. The spread of English has caused translation challenges within different regional communities. Documents written in English require translation in order to be understood by people who speak other languages than English (Constales, 2011). Lack of Kiswahili version of East African Community (EAC) policy documents hampers effective communication between the Community’s member states. This study explored obstacles to English into Kiswahili translation of EAC policy documents. The research also assessed the effects of the lack of Kiswahili versions of EAC policy documents on communication within its institutions. Data were collected using questionnaire and interview to achieve the research objectives. Findings showed that EAC lacks financial resources, language service providers and polical will to translate its policies. Therefore, few documents are translated into Kiswahili the lingua franca of the region. The findings also revealed that the lack of Kiswahili translations blocks communication within EAC’s organs. It hence hinders Kiswahili speakers’ communication and refrains learners of Kiswahili as foreign/second language motivation from EAC member states. To ensure effective regional integration, this study recommends that the Community takes adequate steps to ensure all its documents all written in both of its official languages (Kiswahili and English). This includes mobilising enough financial resources to meet the needs alongside employing translation service providers from the region who could do the work at relatively small cost.
Keywords : Communication, East Africa Community, Kiswahili, Language policy, Translation
Le rôle des médias dans la société moderne va bien au-delà de la simple transmission d'informations. Ils sont des acteurs majeurs du développement social et économique, notamment dans des contextes émergents comme celui du Burundi. Cette communication explore comment les médias peuvent devenir des leviers de transformation sociale et économique dans la trajectoire du Burundi vers un pays émergent d’ici 2024, et vers un pays développé d’ici 2060.
Dans une perspective de développement durable, les médias jouent un rôle clé dans la sensibilisation et l’éducation de la population sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. En favorisant une meilleure compréhension des défis du développement, les médias encouragent un dialogue inclusif et participatif, nécessaire à la mise en place de solutions adaptées aux réalités locales. Ils sont également un moyen efficace de diffuser les politiques publiques, les initiatives citoyennes et les innovations technologiques qui contribuent à l'essor du pays.
En outre, les médias peuvent agir en tant que contrôleurs sociaux, promouvant la transparence, la reddition des comptes et le respect des normes éthiques dans les secteurs économiques et politiques. Ils sont essentiels pour veiller à ce que les ressources allouées au développement soient utilisées de manière optimale et bénéficient à la population.
Cette communication analysera les défis auxquels font face les médias burundais dans cette mission, tout en proposant des stratégies pour renforcer leur impact sur la transformation sociale et économique du Burundi.
Mots-clés : Médias, développement durable, transformation sociale, émergence économique, Burundi.
L’OCDE (2019) définit le civisme fiscal comme la motivation intrinsèque à payer des impôts.
La Banque Mondiale (2020) indique qu’en règle générale, les pays africains ne parviennent à percevoir qu'entre 10 et 20 % de leur PIB sous forme d'impôts, contre 40 % en moyenne dans les pays à revenu élevé.
Selon Niang (2020), les pays africains ont des problèmes communs et parmi eux l’incivisme fiscal.
Le comportement des contribuables face à leur devoir fiscal a fait l'objet de nombreuses recherches au sein d'une variété de disciplines académiques. Les résultats ont toujours révélé trois dimensions du civisme fiscal comme le témoigne El Ghazali et Benkendil (2020) : le civisme de ponctualité qui porte sur le respect des dates de déclaration, le civisme d’exactitude qui fait référence à l’exactitude du contenu de chaque déclaration déposée par le contribuable et le civisme de paiement qui considère les cas de non-paiement de l’impôt et de paiement après échéance.
Au Burundi, les activités de communication de l’administration fiscale insistent toujours sur le fait que le consentement volontaire à l’impôt garantit le financement des services publics et des infrastructures. C’est dans ce contexte que les médias burundais jouent un rôle crucial en sensibilisant la population aux obligations fiscales et en encourageant un comportement responsable envers le paiement des impôts.
Les médias traditionnels (la radio et la télévision), sont des canaux d'information clés, atteignant une large audience. Parallèlement, l’émergence des médias numériques et des réseaux sociaux a élargi les possibilités d’engagement.
Notre communication vise donc à montrer le rôle des médias burundais à informer efficacement le public sur des questions fiscales afin de booster le développement du pays.
Résumé
Contexte : Le Burundi et le Rwanda présentent certaines caractéristiques socio-culturelles communes mais évoluent différemment en matière de planification familiale et de réduction de la fécondité. Objectif : Cet article intitulé « Facteurs associés à l’utilisation de la contraception moderne au Burundi et au Rwanda : Tendances et changements de 1987 à 2020 », propose de comparer les tendances et les changements observées pour les facteurs associés à l’utilisation de la contraception moderne chez les femmes en union au Burundi et au Rwanda. Méthodologie: Les données utilisées sont celles des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) déjà réalisées dans chacun des deux pays. L’analyse par la régression logistique binaire pas à pas, a permis de déterminer les facteurs déterminant l’utilisation de la contraception moderne pour les variables communes aux deux pays et de les hiérarchiser. Résultats : Les résultats montrent que l’âge de la femme, le nombre d’enfants vivants, le nombre idéal d’enfants, le milieu de résidence, la région de résidence, la religion de la femme, le niveau d’instruction de la femme et le secteur d’activité de la femme sont les huit facteurs ayant influencé l’utilisation de la contraception moderne au moment d’au moins deux enquêtes successives au Burundi et au Rwanda. En plus, le nombre d’enfants vivants et le milieu de résidence ne sont plus des facteurs déterminants l’utilisation de la contraception moderne au Rwanda au moment où elles le sont au Burundi. Conclusion : Au regard de ces résultats, la sensibilisation de la population sur les avantages d’une famille moins nombreuse, l’amélioration du contexte politique, réduction des inégalités régionales et socio-culturelles, la création et l’égalité d’accès à l’emploi entre les hommes et les femmes se montrent comme des voies à emprunter pour réaliser les objectifs du programme de planification familiale du Burundi.
Contexte : Tandis que l’éducation est reconnue comme droit fondamental de l’homme et un facteur important d’amélioration du bien-être, les taux de scolarisation des enfants au Burundi montrent qu’il existe encore des enfants d’âge scolarisable qui ne sont pas scolarisés et ceux qui quittent l’école très prématurément.
Objectif : Cette étude analyse la relation entre la taille des ménages et l’accès à l’éducation en commune Mutaho (milieu rural burundais) en documentant les facteurs socio-démographiques du chef de ménage susceptibles d’influencer la scolarisation des enfants de 7 à 17 ans.
Hypothèse : L’hypothèse avancée dans le cadre de cette étude est que la scolarisation des enfants est influencée par la taille des ménages.
Méthodologie : Les données d’une enquête réalisée dans 215 ménages de la commune Mutaho sont analysées par la régression logistique binomiale.
Résultats et Discussion: L’analyse montre que la grande taille des ménages (OR=5.463; p<0.05; 95% CI: 1,311–22,771) est négativement associée à la scolarisation des enfants âgés de 7 à 17 ans vivant dans la commune Mutaho.
Conclusion : La réduction de la fécondité devait être une préoccupation à part entière de tous les intervenants en matière de population, d’éducation et de développement.
Mots-Clés : taille de ménage, scolarisation, fréquentation scolaire, Mutaho, Burundi.
La recherche vise à analyser les effets de cette migration sur les femmes migrantes elles-mêmes et leurs familles. Elle cherche à identifier les principales raisons pour lesquelles les femmes burundaises migrent vers le Moyen-Orient, à explorer les impacts socio-économiques négatifs et positifs de leur migration, et à étudier divers résultats.
Cette étude a été effectuée à partir d’une méthode qualitative fondée sur l’analyse thématique. Cette thématisassions a été du ressort des récits de vie des femmes migrantes ayant retourné au Burundi.
Les principales motivations de la migration des femmes burundaises incluent la pauvreté, les besoins en capital et en emploi, les problèmes de logement, l’évitement de la stigmatisation, les bas salaires, la recherche d’autonomie.
Des impacts positifs de cette migration ont été explorés notamment l’acquisition de capital, l’achat de propriétés, la construction de logements, le soutien financier envoyé aux familles au Burundi, l’autonomisation économique des femmes migrantes, l’éducation des enfants.
Néanmoins les impacts négatifs ont été inventoriés entre-autres : les mauvaises conditions de vie et les problèmes de santé des enfants, les conditions de travail difficiles, le détournement de fonds, les problèmes liés à la séparation et la stigmatisation.
En conclusion, la thèse explore les diverses complexités entourant la migration des femmes burundaises vers le Moyen-Orient, examinant à la fois les défis auxquels elles sont confrontées et les opportunités d’autonomisation économique et d’amélioration des conditions.
Mots clés : migrants/migrantes; féminisation des migrations internationales ; migration en Afrique ; parcours migratoire ; Impacts socio-économiques
SCIENCES ET TECHNOLOGIES
Aujourd'hui, l'avènement des ordinateurs et algorithmes quantiques remet en cause la sécurité sémantique des cryptosystèmes symétriques et asymétriques. La sécurité des objets connectés au réseau, qui doit fournir un service de sécurité et protéger la vie privée des utilisateurs en assurant une protection contre les attaques telles que l'usurpation d'identité, le déni de service, l'écoute et l'accès non autorisé à des données personnelles et sensibles. Il est donc nécessaire de trouver une méthode robuste d'utilisation de la clé qui soit efficace pour protéger et empêcher l'altération des données.\
Dans cet article, nous concevons et mettons en œuvre une méthode de sécurité et de protection des données utilisant une clé générée sur la base des théories de propagation des ondes électromagnétiques. Modélisation et mise en œuvre d'une méthode de sécurité et de protection des données utilisant une clé générée sur la base des théories de propagation des ondes électromagnétiques.
Les mots clé : Modélisation, sécurité, cryptographie, algorithme, codage, quantum, poste, octets, système, ondes
Le monde est confronté à de multiples défis liés à la famine, à la pauvreté, au réchauffement climatique, au manque d'énergie, etc. La question que l'on se pose, surtout si on est dans un pays en voie de développement, est de savoir si l'astronomie a un rôle à jouer dans la réduction de ces défis. Comme toute autre discipline fondamentale, bien que l'astronomie ne donne pas de solutions à court terme, elle donne des résultats incomparables sur le long terme. Au fil des siècles, l'astronomie s'est illustrée comme pilier du progrès technologique à travers l'Histoire, promettant encore de nombreuses avancées dans le futur. La littérature révèle d'innombrables exemples de l’importance de l’astronomie pour la technologie, l’économie et la société. Nous insisterons, surtout, sur le transfert de ses résultats dans les domaines clés de la société tels que la santé, l'industrie, l'éducation, la télécommunication, etc. Dans cette même perspective, l'importance de quelques-unes des activités menées à l’UB, incluant les articles publiés et ceux soumis pour publication dans les journaux indexés, la participation aux projets régionaux et internationaux, sera présentée. Un exemple de ces projets est "Observations of near-Earth objects and Main Belt asteroids". Ce projet s'inscrit dans le cadre des 17 ODD de l’ONU s'articulant autour des trois objectifs globaux: éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous. Ce projet a comme objectif principal la recherche des menaces potentielles de notre planète, en identifiant les objets en mouvement dans l'espace proche de la Terre qui, d'un moment à l'autre, pourraient la percuter. Ainsi, une identification préliminaire d’un nombre non négligeable de ces objets été faite par l'équipe de l'université du Burundi. Les résultats de trois articles issus de ces projet et soumis pour publication dans "Astronomy Education Journal", "Nature Astronomy" et dans "JDSO" seront également présentés.
Le concept de digitalisation englobe et catalyse de nombreuses notions (numérisation, informatisation, etc.). À mesure que l'utilisation d'Internet s'est développée, de nombreuses cartes papier ont été numérisées et publiées en ligne, et de nouvelles cartes sont conçues pour être visualisées dans un navigateur Web ou une application mobile. Ce qu’un SIG peut apporter au SSN par biais de la digitalisation. Beaucoup d’applications opérationnelles sont des bases de données, Centralisation et superposition de données multi-sources pour de la visualisation, Applications opérationnelles exploitant des fonctions d’analyse plus avancées, Mesure de distance, analyse d’accessibilité, itinéraires, création de nouvelles couches de données par superposition, requêtes, combinaison des données d’entrée, la structuration, stockage / archivage et diffusion des données et l’analyse spatiale.
Résumé
Un nouveau film de conversion contenant du cérium et du molybdène a été synthétisé sur la surface de la barre d'armature, puis la sensibilité aux piqûres de la barre d'armature a été améliorée dans un environnement de béton contenant du chlorure. Ce film de conversion présentait une structure à deux couches, dont la couche externe était CeMoO_x et la couche interne FeO_x. Le film à structure bicouche a montré une forte résistance à la corrosion après avoir été immergé dans un environnement alcalin (pH=12,5) additionné de 0,1 M de NaCl, et la résistance au transfert de charge (R_t) pouvait atteindre 5,88×10^6 Ω.〖cm〗^2 après immersion pendant 1600h, ce qui était environ 2,5 fois la valeur R_t initiale. De plus, il a été constaté que le film a une propriété d'auto-guérison lorsqu'il est endommagé au-delà du potentiel de piqûres. Le mécanisme anticorrosion du film et son mécanisme d'auto-guérison ont été discutés en profondeur dans cette étude.
Les auteurs :
Hongze An1, Donatien Ngendabanyikwa1,2,z, Guozhe Meng3, Yanqiu Wang1, Junyi Wang1, Bin Liu1 and Fuhui Wang1,4.
Affiliation des auteurs
1Corrosion and Protection Laboratory, Key Laboratory of Superlight Materials and Surface Technology (Harbin Engineering University), Ministry of Education, Harbin, 150001, People’s Republic of China
2Département des Sciences Naturelles, Ecole Normale Supérieure, Bujumbura, 6983, Burundi
3School of Chemical Engineering and Technology (Zhuhai 519082), Sun Yat-sen University, People’s Republic of China
4Corrosion and Protection Division, Shenyang National Laboratory for Material Science, Northeastern University, NO. 3-11, Wenhua Road, Heping District, Shenyang 110819, Liaoning, People’s Republic of China.
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zE-mail : ngenatien@gmail.com
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The Hydrogenation of biomass-derived 5-hydroxymethylfurfural is a complex multi-step reaction and the selectivity toward the desired product is the main issue to be solved. In this study, novel non-precious CuCoOx-CuNi/ γ-Al2O3-AlOOH catalysts were developed by using one stage pseudo incipient wetness impregnation methods under controlled reduction temperature for selective hydrogenation of 5-hydroxymethylfurfural (HMF) to liquid fuel 2,5-dimethylfuran (DMF). The study explored the relationship between the catalyst structure and the catalyst performance through catalyst characterizations by using XRD, TEM, SAED, BET,H2-TPR, NH3-TPD. H2-TPR confirmed the improvement of metal-metal and metal-support interaction resulting from the formation of boehmites species. NH3-TPD evidenced that the distribution of acids sites on the surface of catalyst depend on the reduction temperature and these acid sites strongly influence the distribution of products into the reaction system.
100% HMF conversion and 93.6% DMF yield were achieved over 500 °C reduced 5CuCo8-5Cu4Ni 0.5 / γ-Al2O3-AlOOH catalyst under 150 °C and 8 h, due to the synergy between bimetal Cu-Ni species and CoOx species. When the reaction temperature was below 130 °C, DMF was not produced. HMF hydrogenation over synthesized catalysts occurred following one reaction path; metal sites act for hydrogenation of the C=O bond in HMF and dissociation of H2 molecules while CoOx species act for hydrogenlysis of the C-O bond in BHMF and MFA. The recyclability test showed that the original DMF yield could be maintained 3times but it is still above 90% after 6 reuses.
The findings of this study showed that CuCoOx-CuNi/ γ-Al2O3-AlOOH catalyst is a good candidate for Biomass conversion into high value biochemicals
KEY WORDS: CuCoOx-CuNi/ γ-Al2O3-AlOOH catalyst, Biomass, 5-hydroxymethylfuran, 2,5-dimethylfuran, Hydrogenation, Hydrogenolysis
La symétrie de Lie d'une équation différentielle est un changement de variables, pouvant porter sur les variables dépendantes et/ou indépendantes, qui laisse l'équation inchangée. Autrement dit, l'équation s'écrit de la même façon en termes des anciennes et des nouvelles variables.
Dans mon exposé, je détermine les symétries de Lie et leurs générateurs et vice-versa, c’est-à-dire, à une symétrie correspond un générateur et le problème inverse est de trouver la symétrie quand on connaît le générateur. Il s’agit d’une méthode utilisée pour résoudre les équations différentielles ordinaires. Dans les applications, il arrive fréquemment que les équations d'évolution d'un système physique ou un phénomène naturel se présentent naturellement non pas sous la forme d'une équation unique d'ordre n, mais sous la forme d'un système d'équations différentielles. Bien que plusieurs questions se posent, cette méthode utilisant les symétries de Lie peut nous aider à résoudre les équations régissant certains phénomènes physiques ou naturels.
Thème proposé : « Biomathématiques et la santé publique »
Nous avons fait une recherche scientifique pour démontrer l’importance des groupes de Lie dans la santé publique afin de prédire et éradiquer la propagation des maladies épidémiologiques comme la tuberculose. En faisant l’étude sur la propagation de la maladie dans la population, nous avons divisé la population en quatre compartiments : personnes susceptibles ‘ S’, personnes exposées ‘E’, les personnes infectées ‘I’ et personnes guéries ‘R’ et nous avons utilisé sept paramètres (µ : taux de mortalité naturelle, α :taux de mortalité causé par la tuberculose, β :taux auquel les personnes sont exposées, γ : taux auquel les personnes deviennent immunisées, κ : taux de natalité, λ : taux d’infection de la tuberculose, ρ : taux auquel les personnes guéries perdent leur immunité). La modélisation mathématique de cette maladie nous a conduit aux équations différentielles que nous avons résolues en utilisant la théorie des groupes de Lie dans ces concepts de symétries et de générateur infinitésimal pour trouver la solution analytique du modèle. La simulation numérique de la solution analytique trouvée en utilisant les données statistiques des personnes tuberculeuses nous a montré que la théorie des groupes de Lie est une nouvelle approche pour résoudre analytiquement les équations différentielles ordinaires non linéaires du premier ordre issues de la propagation de cette maladie épidémiologique. Le résultat nous a montré aussi que le gouvernement peut réduire même éradiquer cette maladie en prenant des mesures de sensibilisation et en appuyant les chercheurs scientifiques.
AGRICULTURE ET SECURITE ALIMENTAIRE
La choucroute, un produit fermenté à base de chou, peut être contaminée par des bactéries pathogènes si les conditions d'hygiène ne sont pas respectées. Cette étude évalue la qualité microbiologique de trois types de choucroute avec des concentrations en sel de 1%, 3% et 5%, fermentées pendant 3, 7 et 15 jours. La fabrication a eu lieu au CNTA, où neuf échantillons ont été prélevés pour des analyses microbiologiques et physico-chimiques.
Les résultats montrent que pour la choucroute à 1% de sel, la charge en bactéries pathogènes était de 2,2 × 105 UFC/g pour la FTAM, avec une absence totale de coliformes et de salmonelles. Les levures et moisissures étaient à 102 UFC/g, et les Staphylococcus aureus à 5 × 101 UFC/g. Pour la choucroute à 3% de sel, la FTAM était à 2,05 × 104 UFC/g, avec également aucune détection de coliformes et salmonelles. Les levures et moisissures étaient à 2 × 101 UFC/g, tandis que les Staphylococcus aureus étaient à 2 × 101 UFC/g. Enfin, pour la choucroute à 5% de sel, la FTAM était à 1,2 × 104 UFC/g, avec des levures et moisissures à 1,5 × 102 UFC/g et Staphylococcus aureus également à 1,5 × 101 UFC/g.
Les résultats indiquent que le sel a un effet positif en réduisant significativement les bactéries pathogènes et lactiques dans tous les échantillons. L'absence de coliformes et de salmonelles témoigne de bonnes pratiques d'hygiène. Une forte population de bactéries lactiques a été observée dans la choucroute à 3% de sel. L'analyse physico-chimique a révélé une diminution du pH dans tous les échantillons, rendant le produit acide et défavorable au développement des bactéries pathogènes.
Mots clés : chou, choucroute, bactéries pathogènes, bactéries lactiques, concentration en sel, temps.
Dans le but de mettre en évidence l’importance de l’aviculture dans la lutte contre la pauvreté au Centre Avicole de Mutoyi (CAM), une enquête transversale a été faite sur 100 aviculteurs du milieu environnant.
Ainsi, il a été remarqué que les aviculteurs enquêtés sont âgés de 15 à 55 ans et constitués majoritairement de personnes de sexe masculin (79%) ayant un bas niveau d’alphabétisation (88%). L’Agri-élevage constitue leur principale source de revenus (75%). La majorité des enquêtés (86%) a une ancienneté inférieure à 10 ans. Les maladies des oiseaux et des capitaux insuffisants (90%) constituent la contrainte majeure au développement de l’aviculture. Tous les enquêtés associent l’aviculture à d’autres animaux. 95% d’aviculteurs s’approvisionnent en aliments équilibrés au CAM même si tous les aviculteurs enquêtés ajoutent toujours des ingrédients diversifiés pour augmenter la production. L’objectif premier de l’aviculture est la commercialisation des produits avicoles (100%) et les revenus sont principalement utilisés dans la scolarité des enfants et l’amélioration du bien-être des ménages (80%). Les œufs sont principalement consommés par les enfants (50%) mais 35% ne les consomment pas. Pour la viande, la majorité des aviculteurs enquêtés (65%) les consomment après une mort spontanée. En cas de pathologie, tous les aviculteurs consultent le vétérinaire. Les œufs et les poulets de chair sont majoritairement vendus au CAM (88%) contrairement aux pondeuses vendus au marché (53%) et aux vendeurs (46%) locaux. Par contre, les poules locales sont majoritairement vendues au marché local (80%).
Il a été également remarqué que le rendement a été de 0.430 et de 0.287 respectivement pour les poulets de chair et les pondeuses. La maîtrise des pathologies et du coût des aliments pourraient améliorer le rendement et par conséquent la vie socioéconomiques des aviculteurs.
Mots clés: Aviculture, importance, lutte contre la pauvreté, centre avicole de Mutoyi
Le Burundi, un pays relativement vulnérable aux impacts du changement climatique, est souvent menacé par des crises alimentaires répétitives de manière à exacerber l’insécurité alimentaire des ménages en milieu rural. Cette recherche examine les stratégies d'adaptation adoptées par ces ménages pour remettre en cause les sécheresses, les inondations et les variations des saisons de culture en tant que phénomènes climatiques excessifs.La protection de l’environnement comme moteur de l’agriculture assure le bien-être de la population et la cohésion sociale.
En effet, pour adoucir les effets des crises alimentaires des ménages en milieu rural, les résultats de terrain nous montrent que les ménages ruraux mettent en exergue plusieurs stratégies parmi lesquelles ; la diversification des cultures, le renforcement des infrastructures, formation et sensibilisation sur les pratiques agricoles adaptées au climat sont effectuées par des organisations non gouvernementales pour renforcer les capacités des agriculteurs, l’accès au crédit pour avoir des ressources et les systèmes d’alerte précoce. De plus, l'adoption des techniques agricoles durables : l’agriculture de conservation du sol (réduction d’intrants chimique) et l'utilisation des semences résistantes aux changements climatiques, améliorent leur résilience face aux aléas climatiques.
Comme l'accès à l'eau est également très essentiel dans la vie des ménages pour survivre, les ménages essaient d’investir dans des systèmes d'irrigation pouvant justement garantir la vie des cultures pendant la saison sèche. Enfin, les groupes d'entraide et de solidarité communautaire notamment les coopératives, permettent aux ménages de partager des ressources et des connaissances pour répondre à la vision 2040-2060 réaliste et inclusive du Burundi prospère.
En conclusion, les ménages ruraux au Burundi développent des stratégies diversifiées et innovantes pour s'adapter aux crises alimentaires exacerbées par la climatologie géographique. Alors, comprendre et expliquer ces mécanismes restent indispensable pour élaborer des politiques agricoles durables afin de renforcer la résilience des communautés rurales pour transformer le Burundi.
Les pesticides chimiques sont largement utilisés par les agriculteurs burundais pour lutter contre les maladies fongiques de la tomate. Les effets négatifs de ces produits sont connus d’être non négligeables d’où des méthodes alternatives de lutte sont utilisées. Le présent travail a fait des investigations sur l’efficacité des bactéries bénéfiques du genre Bacillus contre ces maladies de la tomate. L’objectif de cette recherche est tout d’abord d’identifier les champignons pathogènes, pour la tomate, responsables des altérations en champ. Il vise ensuite à connaître si les fongicides pulvérisés sur les tomates peuvent être complétement éliminés par le lavage à l’eau. En fin, des bactéries bénéfiques du genre Bacillus sont utilisées pour lutter contre l’une des maladies identifiées.
(1) Un échantillon de tomates a été récolté à partir d’un champ traité avec différents pesticides chimiques. L’isolement sur milieu PDA, des champignons qui colonisaient la chair de la tomate, a été effectué au LAMSA/Université du Burundi. (2) Un échantillon de tomate a été collecté au marché de COTEBU pour analyser les résidus des pesticides. (3) Alternaria solani a été confronté à Bacillus nakamurai et Bacillus velezensis QST713 in vitro et in vivo.
Les résultats indiquent que (i) Fusarium sp. et Alternaria sp. constituent les principaux champignons pathogènes pour la tomate ; (ii) les résidus des pesticides restent présents sur la peau de la tomate, même après lavage; (iii) Bacillus nakamurai est plus efficace contre Alternaria solani que B. velezensis QST713. L’importance de l’effet de B. nakamurai par rapport à B. velenzesis QST713 serait due à sa grande adaptabilité aux conditions climatiques locales surtout qu’elle a été isolée dans les sols du Burundi alors que B. velezensis a été isolée en Europe. Cette bactérie (B. nakamurai) serait un bon candidat pour le contrôle de l’alternariose de la tomate au Burundi.
The investigation of the duration of fermentation of palm fruits was performed among artisanal producers allow to found that more than 89% of producers from commune of Rumonge ferment for more than 5 days while more than 61% of those from commune of Mutimbuzi ferment for 4 days. The determination of acid value using the method of ISO 660:2009 showed that Dura and Tenera varieties fermented for 4 days had respectively 5.9 ± 2.3 and 5.8 ± 1.8 mg of KOH/g of oil for clustered fruits, 7.03 ± 3.4 and 7.02 ± 3.2 mg of KOH/g for destemmed fruits. After 8 days, the acid value of Dura and Tenera varieties obtained were respectively 10.9 ± 4.7 and 12.5 ± 5.4 mgKOH/g for clustered fruits, 12.5 ± 5.4 and 12.5 ± 4.1 mgKOH/g for destemmed fruits. No significant difference recorded between varieties. On the other hand, a highly significant difference at p < 0.05 was obtained between fruits fermented in the open air (e.g. around the foot of the oil palm, FFOA), in a shed when the fruits were not covered (SFNC) and in a shed when the fruits were covered by branches or straw (SFC). At 8 days of fermentation, the acid values of FFOA, SFNC and SFC were 9.1 ± 0.7<12.6±0.8 < 17.7 ± 1.4 for destemmed fruit and 9.1 ± 0.7<13.2± 1.3 < 13.2 ± 3.2 for clustered fruit, respectively. In light of these results, the acidity of Rumonge palm oil is probably due to the long fermentation time and the technique of covering the fruits during fermentation. These results will allow producers to extract good quality oil and consequently improve the health of consumers
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’adaptabilité de trois nouvelles variétés de riz au Burundi à savoir IR 115976-B-223-2-1-B, IR 124045-B-153-1-1-B et IR 99647-26-1-3, comparées au témoin (MUSARURO) dans les conditions de riziculture irriguée de la zone écologique de basse altitude (RUGWE, GIHANGA Hub et KAGAZI). L’expérimentation a été réalisée suivant un dispositif en blocs complets randomisés à trois répétitions. Les caractères agro-morphologiques étudiés étaient la hauteur du plant (HP) et le nombre de talles (NT) par plant aux différents stades de croissance, le poids de milles grains (PMG) et le rendement (RDT) à la récolte. L’analyse des données a été effectuée à l’aide du logiciel SPSS 16. L’ANOVA a été effectuée au seuil de significativité de 5%.
Les résultats ont montré qu’il y a un effet-site sur les variétés pour le NT (variant de 5 à 12).
Ils ont monté aussi qu’il n’y a pas de différence significative entre les variétés pour la HP aux sites KAGAZI et RUGWE (variant de 66,5 à 74,2 cm). Par contre à GIHANGA Hub, les hauteurs moyennes de ces quatre variétés sont significativement plus grandes (variant de 86 à 103 cm) qu’aux autres sites (variant de 66,5 à 74,06 cm) pour toutes les quatre variétés.Quant au RDT, les variétés IR 115976-B-223-2-1-B et (MUSARURO) ne sont pas statistiquement différentes dans les trois sites d’essai. Celles-ci sont rejointes par la variété IR 124045-B-153-1- 1-B au site de RUGWE.
En considérant les critères d’avoir au moins un RDT de 3t/ha, les variétés IR 115976-B-223-2-1-B (avec 4,8 t/ha) et IR 99647-26-1-3 (avec 4 t/ha) peuvent être diffusées dans la localité de GIHANGA Hub. Aussi la variété IR 124045-B-153-1-1-B (avec 3,7 t/ha) peut être diffusée dans la localité de RUGWE. Par contre, le site de KAGAZI est à disqualifier pour la riziculture irriguée.
EDUCATION
Les 37 ans de ma carrière enseignante comme Educateur Physique (EP) et spécifiquement les 10 ans d’enseignement du cours de Psychomotricité dans le système Baccalauréat-Master-Doctorat –BMD- à l’Université du Burundi, m’ont inspirée l’idée de traiter cette problématique. La revue de la littérature ainsi que l’analyse de la société burundaise en général et des autres sociétés que j’ai eues l’opportunité de visiter, ont conforté cette idée.
Chaque adulte a été enfant, ne l’oublions pas. A un moment donné, nous étions totalement assistés et, en grandissant, nous sommes devenus de plus en plus autonomes. A l’âge adulte, notre développement psychomoteur est le résultat de ce que nous avons vécu pendant la petite enfance avec la complicité de l’environnement dans lequel nous avons évolué qui comprend des personnes, des objets, des espaces, un univers sonore etc., chacun de ces éléments ayant eu un impact positif ou négatif sur notre développement. « Entre 2 et 8 ans, l’enfant construit la plupart des habiletés motrices de l’adulte et son appréhension du monde… », Paoletti, R. (1999). L’autonomie de l’enfant qui lui permet l’ouverture au monde est influencée positivement par la maitrise des habiletés de motricité globale. A cet effet, chacun des acteurs de l’éducation de l’enfant a un rôle à jouer.
La pratique psychomotrice à travers l’activité corporelle favorise le developpement des habiletés psychomotrices, l’accès à l’autonomie, l’acquisition des compétences sociales, la confiance en soi et envers les autres, la capacité a gérer ses émotions. Bref, le plaisir d’être en mouvement est source d’épanouissement, d’action sur l’environnement et moyen d’ être en relation avec les autres.
Le travail consistait en une analyse socio-anthropologique des grossesses non désirées comme
blocage de la scolarisation féminine. L’objectif principal est de comprendre l’impact des grossesses
non désirées afin de mettre en place des stratégies efficaces de prévention et de sauvegarder la
pérennisation de l’éducation scolaire féminine.
Au terme des analyses, les hypothèses qui guideront notre recherche, à savoir : « La culture
burundaise contribue à jouer la méconnaissance de la sexualité et les jeunes filles sont
délaissées à leur compte pour se débrouiller à propos de la sexualité et la méconnaissance du
cycle mensuel sont à l’origine des grossesses non désirées».
L’éducation scolaire féminine joue un rôle fondamental dans le développement et à l’exclusion
de la pauvreté au sein de la société et de la famille. Cette scolarisation de la jeune fille fait que
les parents s’attendent à un soulagement dans leurs obligations et souhaitent une certaine
capacité d’autonomie et qu’ils auront un très bon gendre. Au fur et à mesure que la fille
grandisse, elle présente certaines caractéristiques de la vie marquante de la maturité. Ou elle
atteint l’âge de la puberté et de l’adolescence. Ce sont des périodes dans lesquelles elle doit
recevoir une éducation stricte permettant de mieux se comporter. Ainsi, l’éducation des jeunes et
des adolescents constitue une responsabilité de tous.
Après des lectures et entretiens exploratoires, nous avons trouvé qu’une méthode compréhensive
nous aiderait le mieux à disséquer notre sujet et arriver à des résultats qui soient fiables. Nous
avons préféré la méthode qualitative.
Sur le plan méthodologique, nous allons d’abord nous adresser à la Direction Provinciale de
l’Enseignement de Gitega. Guidé par notre intuition et en nous servant des listes des abandons
scolaires dus à des grossesses non désirées disponibles, nous allons ensuite choisir et organiser
des visites à l’endroit des écoles desdites décrocheuses.
RÉSUMÉ
Dans le présent travail, nous avons pour but d’analyser l’état des lieux de l’enseignement/apprentissage du vocabulaire à l’école fondamentale ; et d’apporter une contribution méthodologique dans l’enseignement/apprentissage du vocabulaire. En effet, nous avons vérifié les hypothèses suivantes : les activités proposées aux élèves ne contribueraient pas à la maitrise du vocabulaire chez l’apprenant ; les programmes de français et les manuels scolaires ne favoriseraient pas la maitrise du vocabulaire ; et la méthodologie d’enseignement du vocabulaire serait à l’origine de la baisse du niveau d’expression chez les apprenants. Les méthodes dont nous nous sommes servis dans notre recherche sont : l’observation des pratiques de classe pendant une leçon de vocabulaire ainsi que l’analyse des manuels. Après notre recherche, nous avons constaté que les méthodes utilisées ne permettent pas aux apprenants d’intérioriser un nouveau mot et ne traitent pas suffisamment tous les aspects pour la connaissance d’un mot car les mots sont présentés de façon isolée et hors contexte. Ainsi, une nouvelle approche méthodologique qui étudie le sens des énoncés placés dans un contexte mérite d’être appliquée dans l’enseignement/apprentissage du vocabulaire. C’est le cas de l’approche énonciative.
Mots clés : approche énonciative, contexte, méthode, lexique, vocabulaire
L’enseignement de toute langue en contexte bi-plurilingue exige des compétences avérées de la part des enseignants. L’objectif global de cette étude qui porte sur l’enseignement du/en français est de comprendre pourquoi les enseignants de 5ème année de l’école fondamentale ont souvent recours à la langue maternelle lors de l’enseignement du/en français.
La transition linguistique paraît intéressante à étudier en classe de 5ème année fondamentale car c’est une classe qui se situe à un moment charnière entre un enseignement dispensé essentiellement en kirundi, langue maternelle au cours des trois premiers cycles du fondamental et un enseignement dispensé en français sauf le kirundi, l’anglais et l’entrepreneuriat, à partir du quatrième cycle.
À travers l’observation des pratiques de classe et les résultats issus de l’enquête par questionnaire, il a été constaté que les enseignants ont souvent recours à la L1 pour pallier les difficultés qu’ils éprouvent en L2. C’est une alternance codique qui n’est pas modérée et qui ne peut pas être perçue comme une stratégie mais plutôt comme un obstacle à l’apprentissage du FLE. Ainsi par exemple, lors de l’explication des leçons de/en français, le kirundi est toujours présent dans le discours des enseignants non pas pour comparer la L1 et la L2 en vue d’un transfert aisé ou pour éviter des interférences, mais comme un choix qui s’impose. En vue de bien gérer cette transition linguistique, des formations en cours d’emploi et/ou continues sur la didactique du bi-plurilinguisme s’avèrent indispensables.
ICT development appears as a catalyst for a country's economic growth and UNSDG achievement. This secondary research data examined Burundi and Tanzania's digital connectivity and pathways to Africa's digital development. The relevance was to highlight differences in digital connectivity between the two countries, as there was no previous ICT sector study has compared the two countries before. The study collected and analyzed existing data from other scholars in academic journals; reports; online data; books, and government data. It analyzed content by synthesizing also information from different sources. The study examined connectivity in Tanzania and Burundi by analyzing data from the ITU Development Dashboard, GSMA, and World Bank data. The findings showed that Tanzania is more advanced than Burundi in terms of ICT development whereas Burundi still lacks internet connectivity in its different regions, leading to a national digital divide hampering internet connectivity to many rural households as many Burundians live in rural areas. The study examined secondly the digital development and SDG advancement in Burundi and Tanzania as ICT is an enabler of UNSDG achievement and Burundi still has ICT development gaps. Results showed that Tanzania has harnessed ICT benefits to advance UNSDG achievement, like SDGs 2, 3, 4, 7, 11, and 17 to increase their achievements. The third question was to examine digital development policies in Burundi and Tanzania. Findings showed an explicit difference between the two countries. Tanzania already invested in ICT infrastructure, including broadband networks and the NICTBB. Burundi also made efforts to increase connectivity but needs further work to improve internet connectivity. Tanzania has implemented initiatives to improve digital literacy to effectively utilize ICT. Burundi lacks digital literacy skills due to the digital divide recorded in rural areas. Once connected, Burundians will get different opportunities, and business and entrepreneurial endeavors will be improved.
ENTREPREUNARIAT ET DEVELOPMENT ECONOMIQUE
Quality educataion is a vital human right that is imperative towards peace and sustainable development. This article emphasises the importance of quality education and targets policymakers, educators and stakeholders. The study underlines the transformative effect caused by the education of quality upon people and their communities along with its impact on socioeconomic and sustainable peace results. Quality education provides learners with skills required to make contribution for a productive society, expanding above ordinary achievement in schools and incorporating a holistic approach for students’ growth and development embracing physical, cognitive, emotional and social development. Quality education is founded on inclusiveness, easy access, relevant curriculum, efficient instructional techniques and favorable educational settings. Moreover, quality education is considered as the basis of sustainable peace. It equips people with competencies, understanding and values to enhence tolerance, minimise inequality, stimulate society involvement and violence avoidance. Nevertheless, attaining these targets is made challenging by funding barriers, accessibility unfairness, high standard of education, as well as political unrest. This paper gives practical recommendations, pointing out the significance of the investments, fair regulations, teacher professional development and education for peace. Resolving these obtacles will enable quality education to attain its maximal capacity for promoting peace and economic development. The quality education is understood as a system by which people acquire knowledge and abilities that extend beyond making sure each student succeeds in their future life and give students the motivation, abilities, and value orientation they need to improve the wellbeing of the whole community.
Le Burundi est l’un des pays en voie développement dont la gestion des déchets reste une question cruciale. Depuis les années 1980, on a assisté à la création des Sévices Techniques Municipaux (SETEMU), une société publique chargée de la collecte des immondices dans la ville de Bujumbura. Cependant, jusqu’à l’heure actuelle, on observe des déchets entassés ici et là dans les espaces publics et privés de cette ville. Cet article a pour objectif principal d’étudier les défis liés à la gestion des déchets solides ménagers. Nous avons conduit le sujet vers une orientation qualitative. Les résultats ont montré que la gestion des déchets solides est confrontée aux problèmes tels que : le poids de la tradition, la démographie, retard de la technologie, ignorance de la population, manque de sensibilisation sociale. Les techniques de recueil des données ont été notamment la documentation, les entretiens semi-directifs et l’observation directe. Ce sujet est en effet inscrit dans la thématique « paix et développement durable ». Dans la promotion de la paix et développement durable du Burundi, on doit prendre en considération les problèmes auxquels se heurte l’environnement. Il n’y a pas de paix ni de développement lors que l’environnement est mal géré.
Concepts-clés : Défis, gestion des déchets solides ménagers, paix et développement durable, ville de Bujumbura
Dans cette réflexion, il est question de montrer l’importance de l’intégration du programme de la santé mentale dans le processus de la réconciliation et de la consolidation de la paix en RDC. Spécifiquent (1) évaluer la part allouée par le gouvernement congolais pour la santé mentale au Nord-Kivu et en Ituri et (2) évaluer les conséquences de la guerre sur la santé mentale de la population congolaise de ces deux provinces déjà citées.
Nous nous concentrons plus sur les provinces de Nord-Kivu et de l’Ituri parce qu’elles sont les plus touchées par la situation de l’insécurité de notre pays.
Over the post-conflict period, Burundi has known a rapid population growth, with young people aged under 25 representing approximately 65%. According to UNICEF (2022), young people in Burundi are confronted with different challenges that include unemployment representing 42.3% and 30.1% respectively in rural and urban. Ranking 187th out of 191 countries in the 2023/2024 Human Development Index (UNDP, 2023), Burundi’s capacity to capitalise on its large youth population is still limited.
Peacebuilding organisation in Burundi have been implementing programmes and projects to strengthen Burundian young people's resilience to political manipulation and improve their participation in peace initiatives. In additions to soft delivery (dialogue sessions, training on Non-Violence Communication, etc.), they establish or encourage collective/federating livelihoods activities. However, these interventions have produced mixed results. This confirms the observation by Interpeace that there is still a lack of evidence about the best ways to integrate livelihoods and peacebuilding (Interpeace, 2024).Therefore, it is relevant to investigate into the how local organisations integrate peacebuilding and livelihoods in their projects in favour of young people, with the aim to suggest what should be done to improve the outcomes. To achieved this, the paper will focus on collective/federating livelihoods activities undertaken by young people affiliated with different political parties, established through the project “Tuganire Twubake” (Dialogue for Building) implemented by Centre d’Alerte et de Prevention des Conflits (CENAP) in Bujumbura, Ngozi and Muyinga provinces.
La diversification économique est un facteur important de l’intégration économique. Elle reste ainsi un thème central dans les discussions sur les politiques de développement. De même, les inquiétudes et la méthodologie sur les déterminants de la diversification, particulièrement dans les pays en développement sont jusqu’à nos jours un sujet de débat. De ce fait, des études empiriques en la matière peuvent contribuer à la compréhension et redéfinition, dans le court et long terme, des déterminants de la diversification économique.
Beaucoup des travaux empiriques produits sur les déterminants de la diversification des exportations se sont intéressés sur un seul pays ou une seule région mais rares sont les travaux qui ont abordé une analyse comparée entre les pays asiatiques et les pays africains. Ce travail a pour objet d’identifier en analyse comparative les facteurs qui influencent la diversification des exportations entre l’Afrique Subsaharienne (ASS) et l’Asie du Sud, Est et du Sud-Est (ASSE). A partir des données de l’UNCTAD (2022) et WDI (2022) et en estimant le modèle Pooled Mean Group (PMG), les résultats économétriques révèlent que l’investissement étranger et domestique, le capital humain, le taux d’ouverture de l’économie, le crédit accordé au secteur privé, l’indice des termes de l’échange, la stabilité des prix, le taux de change et la qualité des institutions. Ces résultats montrent que les pays africains devraient développer la mise en place des politiques structurelles et organisationnelles visant la mobilisation des ressources financières et la qualité des institutions pour garantir la diversification économique.
Analyse de la triple dimension d’attractivité des investissements directs étrangers dans les pays de l’Afrique Subsaharienne
NSABIMANA Salomon (snsabimana368@gmail.com) ,NININAHAZWE Arcade (ninahazwarcade@gmail.com ,présentateur de communication) : Université du Burundi , Centre Universitaire de Recherche pour le Développement Economique et Social
RESUME
Le renforcement de l’attractivité des investissements directs étrangers(IDE) est devenu un objectif explicite de politique économique de plusieurs pays. Par ailleurs, les IDE favorisent le développement durable. Ainsi, ils sont de plus en plus sollicités par les pays en développement y compris le Burundi et ne sont plus considérés comme un facteur de dominance, mais plutôt comme une source de capitaux . Ce papier s’inscrit dans le domaine de relations internationales et aide au développement (partenariat et de développement) .Il consiste à analyser les effets de la triple dimension d’attractivité des investissements directs étrangers dans les 38 pays de l’Afrique Subsaharienne sur une période allant de 2000 à 2021 . Cette triple dimension sur laquelle porte l’analyse concerne la dimension politique, économique et socioculturelle. Leurs principaux indicateurs respectifs sont la stabilité politique ; taux de croissance du PIB par habitant et ouverture commerciale ; le taux d’urbanisation. En guise de méthodologie, cette étude emploie les données de panel dynamique (Méthode des Moments Généralisés). Les résultats révèlent que les indices de la stabilité politique(0.25), de l’efficacité du gouvernement(0.86), le capital humain(0.82), le taux de croissance du PIB par habitant(0.06%), l’ouverture commerciale(0.05%), le taux d’urbanisation(0.02%) et les infrastructures(0.003%) influencent positivement et significativement l’attractivité des IDE dans les pays de l’Afrique Subsaharienne. Les résultats suggèrent aux autorités des pays de l’Afrique Subsaharienne et le Burundi en particulier de renforcer la résolution des conflits, la diversification des produits d’exportation ainsi que mettre en place des infrastructures appropriées à l’urbanisation.
Mots clés : Triple dimension d’attractivité des IDE, Méthode des Moments Généralisés, Afrique Subsaharienne
Le terme de l'échange est l'un des facteurs influençant la croissance économique à travers le commerce international. Il soulève un débat sur la relation entre les pays développés et les pays en développement. Ainsi, pour bénéficier du commerce international, le COMESA, y compris le Burundi, dépend des produits agricoles les plus intensément commercialisés tout en important des produits manufacturés. Ce papier s’inscrit dans le domaine des relations internationales et aide au développement (commerce et relation internationales). L'objectif était d'analyser l'impact de la variation des termes de l'échange sur la croissance économique dans les pays membres du COMESA entre 2000 et 2020. Pour mener à bien cette étude, nous avons employé une approche de données de panel linéaire non dynamique, inspirée du travail de Mputu Christelle Luengu (2016), qui a examiné la relation entre les termes de l'échange, l'ouverture commerciale et la croissance économique dans treize pays d'Afrique subsaharienne.
Les résultats obtenus après avoir effectué les tests de spécification de Fisher et le test de Hausman et correction des problèmes d'hétéroscédasticité et d'autocorrélation des résidus, montrent que les termes de l'échange ont un impact positif mais non significatif sur la croissance économique dans les pays membres du COMESA, avec une augmentation de 0,21141 %. Ces résultats, nous suggèrent que les pays membres du COMESA, en particulier le Burundi, devraient promouvoir les exportations de produits plus dynamiques tout en adoptant les nouvelles technologies essentielles mais aussi de mobiliser les rentes tirées du commerce international vers des investissements plus productifs afin de relancer leur croissance économique.
Mots clés : Termes de l’échange, croissance économique, pays membre du COMESA, Burundi
GOUVERNANCE, DROIT ET PAIX
Le mouvement du care (C. Gilligan ) a ouvert de nouvelles perspectives éthiques notamment les éthiques du care et du soin ainsi que les réflexions actuels sur l’environnement. Comment travailler pour un « care » de notre « maison commune » ? Dans, cet article, nous analysons les enjeux liés à l’environnement et les conséquences y relatives dans la promotion de la paix et du développement au Burundi. Nous proposons une réflexion interdisciplinaire en mobilisant les aspects économiques, philosophiques, éthiques et communicationnels. L’objectif est de contribuer à une prise de conscience à la coresponsabilité.
Mots-clés : Care, écologie, paix, développement
Les violences contemporaines dans les Etats postcoloniaux de l’Afrique des Grands Lacs ont produit de nombreux réfugiés qui sont devenus à la longue une source d’instabilité dans la région, au Rwanda, au Burundi et à l’Est du Congo particulièrement depuis le début des indépendances.
En ayant recours à la rétrospective historique et à la sociologie politique, notre contribution montrera dans un premier temps l’ampleur de la question, se proposera ensuite de revisiter sa gestion tant sur les plans local, national qu’international, avant de constater enfin que malgré la mise en place des mécanismes régionaux de prévention et de gestion des conflits, les réfugiés constituent toujours un très sérieux problème dont il convient de réserver une attention toute particulière.
Les rumeurs, les fakesnews, les manipulations sont au menuquotidienen plein conflit dans l'Est de la République Démocratique du Congooù la rébellion, les assassinats, le terrorisme, les braquages,les accidents,la famine, les incendies, le MonkeyPox, la grève des enseignants, la guerre des mots, …sont tous exposés aux différentes couches de la sociétévia les réseaux sociauxet freinent ainsi l’éducation de qualité qui est au service du développement et de la paix durable.
L’objectif ici est de proposer un modèled’analyse de l’information issue des réseaux sociaux afin de contribuer numériquement à la réconciliation et à la consolidation de la paix à l’Est de la RDC coutumier à tous cesphénomènes dedésinformation, d’insécurité physique et psychologique ayant atteintdes sommets,à mesure que même les initiateurset fanatiquesdes troubles attisent deplusen plusles tensions entre la RDC et ses pays voisinsde CPGL voir même ceux de l’EAC. Dans ce papier nous allons proposer grâce à une revue de la littérature, une méthodologie d’analyse de comptes personnels, pro-Enseignants,pro-M23, pro-Rwanda ou pro-Kinshasaqui inondent Twitter(X), Facebook, TikTok, Instagramme, Télégrammeet WhatsApp de rumeurs aussi nombreuses qu'invérifiables.Les jeunes étant les premières cibles,sontvictimes mais aussi meneurs, semeurs et acteurs seront ainsi interrogés par questionnaire en ligne et par
interview pour donner l’état des lieux de la problématique des réseaux sociaux dans l’insécurité grandissante à l’Est de la RDC. Ainsi, nous allons dégager les pistes de solution liées à notre problématique quenous attacherons à l’éducation formelle et non-formelle de jeunes.
The interplay between religions and politics has historically been complex and multifaceted, influencing peace and reconciliation processes worldwide. This relationship can manifest in various ways, impacting societal cohesion, conflict resolution, and the establishment of lasting peace. In this case, the reconciliation process in Rwanda required the intervention of several approachesfrom Religiousbased Organizations and Politics. In this study, the observation made with the forty reconciled parish communities shows that the rehabilitation of antagonistic people facilitates reconciliation. The overall goal of this method was initially reconciliation between victims and perpetrators of crimes through forgiveness, "the key to reconciliation" facilitated by inner healing. The merit of this approach is to allow the victims and the offenders to liberate each other mutually. The novelty of this method consists of community growth supported by the techniques of taking time (patience) to adapt to change, grow emotionally,and learn from failure and success. Onthe side of the Government, there is the philosophy of Ndi Umunyarwanda (I am Rwandan), a remedy and a bond, introduced during the senate meeting of11 December 2018. Therefore, the Ndi Umunyarwanda initiative is a journey that all Rwandansdecided to undertake together which has an origin, a purpose, and a goal in fundamentalprinciples that Rwandans have decided to embrace. Thepurpose of those fundamentalprinciples is to ensure unity among Rwandans such that their unity becomesa bond, the source of their dignity, right,and responsibilityof everyone to his country.The Ndi Umunyarwanda concept is based on Rwandans'decisionson governance and social transformation based on supposed true identity rather than baseless principles. The merits of both approaches are that they facilitate reconciliation with God, oneself, neighbors, andthe whole world. Forgiveness likereconciliation education is therefore a holistic method because it combines multiple aspects to meet all human needs2whose security is at the center of unity.
Les conflits armés, qui depuis plus de 30 ans ravagent la région des grands-lacs africains en particulier le Burundi, le Rwanda et la république démocratique du Congo ont non seulement détruit le tissus social et l’économie en provoquant une misère sans nom pour les populations locales mais aussi ils ont eu un impact non négligeable sur l’environnement et le vivre ensemble des populations. Les ressources naturelles au lieu d’être source de développement ont été plutôt sources de conflits et de discrimination faisant ressurgir beaucoup de groupes armés qui luttent pour le contrôle de ces ressources naturelles avec le soutien de l’extérieur.
Dans cet article, nous analyserons l’interaction entre la paix, le développement économique, l’écologie de la réconciliation et la préservation de la paix et la réconciliation ainsi que leur apport dans le développement durable. La question de l’écologie de la réconciliation sera abordée non seulement en termes de préservation de la biodiversité mais aussi en termes d’impact de cette dernière sur le vivre ensemble des populations locales. Les concept d « Ubuntu » et du « Buen vivir » seront mis à profit dans cette analyse.
Mots Clés : écologie de la réconciliation, Développement durable, Paix et réconciliation, Ubuntu, Buen vivir
There is worldwide agreement that humanity needs an ecology which protects the balance of relationships of life in nature. Ecology, in fact, is the scholarly discipline and practice of investigating what is needed for the „common house“ (oikos) in which humanity and all creatures have their place and space for living. In addition, however, it seems a vital necessity, too, to investigate which kind of care for the relationships we need as human beings among us - starting from the micro-relationships face to face and in families to meso-relationships of groups and local communities to macro-relationships in and between societies and states. For sustainable peaceful living, it takes realism to take seriously the omnipresence of conflicts, the need for dealing with conflicts in a detoxing way and to take commitments for sustainable paths of reconciliation at all levels of social living. This would be part of a new care ecology.
L’idée de projet de la création d’un centre de recherche en didactique des disciplines et de diffusion des sciences date de 2008. Le CRDS a été agréé en 2010 et étendu aux autres disciplines en 2017. L’objectif global est de contribuer à améliorer la qualité de l’éducation. Après à peu près 15 ans d’existence, il est temps d’évaluer le bilan des réalisations du CRDS par rapport aux objectifs de départ et ceux étendus en 2017 et projeter devant pour les perspectives. Pour y arriver, les documents seront consultés et des entretiens menés. D’ors et déjà, nous pouvons citer notamment que les équipes de recherche sont opérationnelles, les lundi du CRDS sont animés avec la participation des doctorants, le matériel didactique est conçu et fabriqué, une équipe de réflexion sur le développement existe et des conférences sont animées à l’UB comme dans les écoles fondamentales et post fondamentales.
Le burnout, phénomène d’épuisement professionnel, affecte de plus en plus les enseignants et le personnel administratif de l’Université du Burundi. Ce syndrome, caractérisé par un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation et une diminution du sentiment d’accomplissement personnel, est souvent lié à des conditions de travail stressantes, un manque de ressources, ainsi qu’à une reconnaissance insuffisante des efforts fournis. Cette communication vise à analyser les causes profondes du burnout au sein de cette institution et à identifier des leviers d’action efficaces pour améliorer la situation.
A partir d’enquêtes qualitatives menées auprès du corps enseignant, des personnels administratifs, ainsi que des responsables académiques, l’étude met en lumière les facteurs de stress spécifiques à l’Université du Burundi, tels que la surcharge de travail, la précarité des conditions matérielles, et le manque dans certains cas, du soutien institutionnel.
En s’appuyant sur des modèles théoriques de gestion du stress et d’amélioration du bien-être au travail, cette communication propose des stratégies d’intervention adaptées au contexte local. Parmi ces solutions figurent la réduction de la charge de travail, la mise en place de formations sur la gestion du stress, ainsi qu’une meilleure reconnaissance institutionnelle des efforts individuels. L’objectif est d’offrir aux responsables de l’Université du Burundi, des recommandations concrètes pour améliorer la qualité de vie professionnelle des employés, tout en contribuant à une meilleure performance académique et à un environnement de travail plus sain et inclusif.
ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Au début de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030), la restauration des écosystèmes dégradés est devenue une priorité à l’échelle mondiale. Au Burundi tout comme dans certains autres pays, les espèces utilisées pour la restauration des forêts et des terres dégradées sont souvent limitées à quelques espèces exotiques, ce qui conduit souvent à l'échec de nombreux projets de restaurations. La présente étude a pour objectif d’évaluer les connaissances endogènes des populations sur les espèces ligneuses indigènes afin de sélectionner les espèces prioritaires pour la restauration des terres dégradées du pays. Les données ont été obtenues grâce aux entretiens avec les ménages (n=213) et les discussions de groupes (n=46) dans les communautés de Buhinyuza, Bururi et Isare. 133 espèces ligneuses appartenant dans 111 genres et 51 familles ont été recensées. La famille des Fabaceae est la plus importante. Les catégories d'utilisation les plus importantes sont le bois de chauffage (24,8%), les usages environnementaux (19,1%), le bois de construction (16,1%), les médicaments (12,1%) et les matériaux (11,2%). Sur base des valeurs de composite de saillance (CS), 56 espèces, soit 42% des espèces recensées ont été signalées comme menacées dans l’ensemble des sites étudiés. Le test de corrélation de Pearson a montré une forte corrélation positive entre le statut de menace perçu des espèces et leur utilité pour toutes les catégories d'utilisation (r=0,699 ; p < 0,01). Cette étude a montré que la communauté locale est très consciente des différentes fonctions des arbres indigènes pour le bien-être. Les espèces qui sont à la fois plus menacées et très utiles à la communauté sont recommandées en tant qu'espèces prioritaires pour la restauration forestière, les systèmes agroforestiers et les plantations.
Une étude sur l’évaluation de la qualité physico-chimique et microbiologique a été effectuée sur les eaux des puits forés dans la zone Buterere de la ville de Bujumbura. L’objectif global de l’étude était d’évaluer la qualité physico-chimique et microbiologique de l’eau des puits en vue de prévenir la population de la zone d’étude contre les risques sanitaires liés à l’usage de cette eau.
En effet, cinq puits d’approvisionnement en eau pour la population ont fait l’objet de l’étude. Les résultats d’enquête effectuée auprès de la population utilisatrice de l’eau de ces puits ont montré que 30% des habitats boivent cette eau, plus de 96% l’utilisent pour le lavage des assiettes, la lessive, l’hygiène corporelle, nettoyages divers, 86% l’utilisent pour la cuisson et 100% l’utilisent pour le nettoyage des latrines. Quant à la qualité de l’eau utilisée, vingt-trois paramètres physico-chimiques et microbiologiques ont été analysés et les résultats d’analyses ont montré que les concentrations de la plupart des paramètres ne sont pas conformes aux normes de potabilité de l’eau définies par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ainsi donc, sur vingt-trois paramètres physico-chimiques et microbiologiques analysés , huit paramètres ont affiché des valeurs conformes aux normes de qualité exigée pour l’eau potable : Potentiel d’hydrogène(7,3), Conductivité Electrique(823,8 μS/cm), Solides Totaux Dissous (439,6mg/L), Nitrates(6,825mg/L), Nitrites(0,103mg/L), Phosphates (0,0038mg/L), Magnésium (33,342 mg/L) et Escherichia coli(0 UFC/100ml) ; tandis que les valeurs trouvées pour douze autres paramètres étaient en dehors des normes de potabilité de l’eau :il s’agit de l’Oxygène Dissous(2,091mg/L), Température(27,63 ⁰C), Turbidité(1,228NTUm), Ammonium(52,919mg/L), DBO5 (6mg/L), Calcium(91,6mg/L), Dureté Totale(365,5mg/L),Coliformes Totaux(22 UFC/100ml), Coliformes Fécaux(0,1UFC/100ml), Pseudomonas Aeruginosa(16 UFC/100ml), Salmonella sp.(13 UFC/100ml) et Vibrio Cholerae (7 UFC/100ml).
Enfin, les résultats de cette étude montrent que les eaux des puits évalués dans la zone Buterere nécessitent un traitement préalable avant toute utilisation.
Cette étude a pour but de contribuer à la bonne gestion des déchets solides ménagers dans les 9 principaux quartiers la ville de Gitega (Magarama, Mushasha, Musinzira, Nyabiharage, Nyabututsi-Urbain, Nyamugari, Rango, Shatanya et Yoba), au terme de l’enquête CAP. Ainsi, en utilisant Kobocollect, nous avons administré une enquête semi-structurées dans 409 ménages (aux chefs des ménages) et 384 écoles (aux directeurs et élèves). Un FGD a également été administré à 12 personnes ressources composées d’élites, des responsables d’entreprise en charge de la gestion des déchets, responsables des institutions (publiques, para publiques, privées) ayant en charge dans leurs attributions, la gestion des déchets solides municipaux, l’agriculture et/ou le changement climatique. Les deux bases ont ensuite été déportées de KoboCollect vers Excel pour être toilettées et nettoyées, avant leur transfert dans le logiciel d’analyse statistique SPSS pour analyse, interprétation et mise à disposition des résultats. Il ressort de ces résultats que 74,57% des répondants disposent d’une seule poubelle, 13,45% dispose de deux poubelles, alors 8,80% ne disposent d’aucune poubelle, avant évacuation. De même, nous notons que 52,57% des répondants connaissent l’importance de la valorisation des déchets car ils disposent d’un site de compostage des déchets, et que 22,49% des ménages gèrent eux-mêmes leurs déchets sans passer par des sites de compostage. Par contre, une grande majorité de la population (62,6%) ne savent même pas que ECOSAN est une activité génératrice de revenus. Une fois collectée par les entreprises en charge du ramassage périodique des déchets, la connaissance du lieu de la destination de leurs déchets est assez précise (99%). Au vue de ces résultats, une stratégie d’information et d’éducation pour une amélioration du comportement et de la perception de la population face au déchets a été proposée afin de leur permettre de considérer les déchets comme une ressource.
Une étude sur le lac Dogodogo qui évaluait l’influence des diatomées planctoniques sur la distribution du zooplancton en vue d’une gestion et de la conservation durables de cette ressource halieutique, a été menée de mai à août 2022.
Ainsi, sept stations ont été choisies selon différentes caractéristiques. L’échantillonnage se réalisait deux fois par mois entre 8heures et 12 heures. La collecte du zooplancton et des diatomées se faisait à l’aide d’un filet à plancton de 50µm de maille, 26cm de diamètre et 50 cm de profondeur. A chaque prélèvement le filet a été immergé dans l’eau puis remonté à la surface cinq fois successives pour constituer un échantillon composite. Le concentré planctonique était fixé avec du formol 5%. Les analyses de laboratoire portaient sur l’inventaire des espèces et la détermination des abondances du zooplancton et des diatomées. Au total 33 espèces zooplanctoniques réparties en groupes de rotifères, copépodes et cladocères ont été identifiées contre 17 espèces de diatomées. L’analyse des indices de diversité a révélé qu’il existe des espèces plus prépondérantes comme Polyarthra vulgaris, Brachionus angularis, Filina longiseta et Filina terminalis pour le zooplancton et Epithemia cistula pour la communauté des diatomées. Cette étude a mis en exergue les abondances des espèces zooplanctoniques (Asplanchna sp, Asplanchna girodi, Brachionus falcatus, Brachionus sp, Filina terminalis, Lecane mira et Moina sp) qui ont varié significativement (p<0,05) contrairement aux espèces de diatomées. L’étude a montré que les espèces de diatomées diminuent suite à la pression de broutage exercée par le zooplancton. La répartition du zooplancton est influencée par des espèces de diatomées telles que Gomphonema parvulum et Gomphonema truncatum. L’étude a montré que ce lac est biodiversifié. Il est important de le protéger pour la survie des organismes vivants dans cet écosystème aquatique.
Mots clés : Lac Dogodogo, Zooplancton, Diatomées, Indices de diversité
Les aires protégées burundaises ne cessent d’être dégradées. Il en résulte une érosion de la biodiversité se manifestant par des pertes des écosystèmes et des espèces. La présente étude poursuit l’objectif d’examiner dans quelle mesure les principales parties prenantes à la conservation des aires protégées du Burundi trouvent les perceptions (positive, négative, indifférente) qu’ont les populations riveraines envers les aires protégées ainsi que l’importance des faits explicatifs et d’identifier les principales menaces qui pèsent sur l’ensemble des aires protégées burundaises. Les données ont été collectées au moyen d’une enquête qualitative auprès des gestionnaires des aires protégées, des représentants de l’administration (communale et collinaire) et des populations riveraines aux aires protégées. Ces données ont été soumises au calcul des proportions pour des analyses comparées des perceptions des différentes catégories des répondants sur les relations aires protégées-populations locales et menaces à la conservation. Les résultats ont montré que les aires protégées burundaises bénéficient globalement d’une perception positive des populations locales selon 41,18% des gestionnaires des aires protégées; 76,47% de l’administration et 80,12% de la population. Selon les gestionnaires et des représentants de l’administration, le fait le plus explicatif de la perception positive sur les relations aires protégées-populations est l’intérêt palpable. Par contre, selon la population, le fait de contribuer dans la sensibilisation pour la protection est le comportement essentiel qui explique une perception positive sur les relations aires protégées-populations. Enfin, il apparait que la principale menace aux aires protégées du Burundi est le défrichement cultural selon les gestionnaires et les représentants de l’administration locale. Quant à la population, la principale menace est la coupe des arbres. Les initiatives de sensibilisation à l’endroit de toutes les parties prenantes à la conservation (en particulier les populations riveraines) restent essentielles pour une gestion durable des aires protégées du Burundi.
SANTE ET BIEN -ETRE
Au Burundi, diabète sucré de type 2 constitue la troisième cause d'hospitalisation au Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge et est à l'origine de 30 % des amputations des membres inférieurs. Bien que la gestion du diabète repose sur divers traitements, incluant la médecine conventionnelle, l'exercice physique et les régimes alimentaires, le recours à la médecine traditionnelle devient de plus en plus fréquent. Cependant, les informations sur les plantes utilisées pour son traitement au Burundi restent limitées. Cette étude vise la mise à contribution de la pharmacopée burundaise dans le traitement du diabète. Elle identifie les plantes utilisées pour son traitement et renseigne leur mode d’utilisation. L’étude a procédé par une enquête auprès de 64 tradipraticiens établis sur tout le territoire national. La fréquence de citation, la fréquence relative de citation et niveau de fidélité a été utilisée pour déterminer l’importance de chaque espèce. Au total, 121 espèces de plantes médicinales appartenant dans 57 familles et 107 genres ont été répertoriées pour traiter le diabète. Les espèces les plus fréquemment utilisées sont Gymnanthemum amygdalinum (RFC= 30%); Dicoma anomala (RFC = 22%); Erythrina abyssinica et Parinari curatellifolia (RFC= 19%), Ageratum conyzoides (RFC=17%) Microglossa pyrifolia, Securidaca longepedunculata et Urtica massaica (RFC=16%); Azadirachta indica (RFC=14%). Les Asteraceae, Fabaceae et Chrysobalanaceae sont des familles les plus représentées. Les parties les plus utilisées sont les feuilles (48,08 %), l'écorce (24,78 %) et les racines (12,09 %). Les préparations se font sous forme de décoction (65,63 %), macération (31,25 %) et infusion (3,13 %). Ces médicaments étaient administrés oralement. Cette étude souligne que les plantes médicinales restent largement utilisées pour traiter le diabète au Burundi. Toutefois, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer la qualité, l'efficacité et l'innocuité des remèdes utilisés par les tradipraticiens burundais.
Les Barundi (Burundais) se soignent avec les plantes médicinales depuis très longtemps et, aujourd’hui, la pratique de la médecine traditionnelle connait un essor considérable dans le pays car l’offre de soins et services dans le domaine est quasi omniprésente. Dans ce contexte, une tendance aux allures entrepreneuriales est en croissance à tous les niveaux de la pratique, à partir des herboristes (abasoromyi) jusqu’aux gestionnaires d’officines à remèdes traditionnels dans les différents coins du pays. Afin de tenter de comprendre ce phénomène, une étude appliquant une méthodologie qualitative et une technique ethnographique a été menée dans quatre grands ensembles régionaux du Burundi, ce qui nous a permis de collecter les données autour de la commercialisation des médicaments traditionnels. Des entretiens semi-directifs ont été enregistrés en plus de l’observation tant participante que non-participante. Les entretiens ont été organisés avec les tradipraticiens et les usagers de la médecine traditionnelle afin de scruter le phénomène. Une analyse thématique des résultats de la recherche révèle une chaine de valeur en consolidation et présente la médecine traditionnelle burundaise comme un domaine d’affaires prometteur. Des herboristes aux revendeurs des remèdes traditionnels améliorés, chaque créneau de la chaine trouve de quoi satisfaire les besoins familiaux, allant de la subsistance familiale à l’éducation des enfants avec la possibilité de création d’autres activités génératrices de revenus parallèles grâce à la commercialisation des produits et services de la médecine traditionnelle. Le métier de tradipraticien attire désormais des gens de toutes les couches de société burundaise, des analphabètes aux détenteurs de diplômes universitaires exposant ainsi le métier à un charlatanisme que les associations des tradipraticiens essaient de combattre à travers leur réseau sur tout le territoire national.
Mots-clés : médecine traditionnelle, Burundi, remèdes traditionnels, entrepreneuriat, tradipraticiens
Beaucoup des médicaments modernes proviennent des connaissances issues des pratiques de la médecine traditionnelle (MT) utilisant principalement les plantes. Ainsi, des remèdes naturels utilisés en MT ont été également appliqués dans l’industrie pharmaceutique moderne. De même, l’intérêt pour les médicaments à base de plantes demeure important ; et cela se remarque notamment dans la stratégie de l’OMS (pour 2014-2023) qui encourageait le développement et la modernisation de la MT comme partie intégrante des systèmes de santé émergents. De plus, selon une étude récente, environ la moitié des médicaments modernes développés entre 1981 et 2019 étaient des substances naturelles ou étaient inspirés de substances naturelles. Les plantes font ainsi partie des sources naturelles de ces molécules et continuent à jouer un rôle dans la découverte des principes actifs utilisés actuellement en médecine :
-Papaver somniferum est une espèce connue pour ses effets psychotropes sédatifs grâce aux dérivés morphiniques qu’elle contient ;
-Salix alba dont l'acide salicylique a servi de base à la synthèse de l'aspirine ;
-Cinchona spp. est une source de la quinine, un anti-malarique très utilisé actuellement ;
-Colchicum automnale contient un alcaloïde (colchicine) qui réduit très spécifiquement la réponse inflammatoire à l'acide urique dans les crises de goutte ;
-Digitalis lanata contient des hétérosides cardiotoniques (comme la digoxine) qui exercent un effet de ralentissement et de renforcement du cœur défaillant ;
-Erythroxylum coca est une source de la cocaïne, le chef de file de tous les anesthésiques locaux ;
-Artemisia annua renferme l’artémisinine, un anti-malarique extrêmement efficace, capable d'induire un stress oxydatif au niveau du Plasmodium, l'agent causal de la malaria.
En conclusion, un grand nombre de plantes médicinales ont été très utiles en médecine pour leurs molécules ayant des activités pharmacologiques diverses ; et certaines de ces molécules restent toujours d’actualité et presque irremplaçables.
Dans le cadre de l'amélioration de la santé de la population burundaise en général et des personnes souffrant d'hypertension en particulier. Nous avons mené cette étude dans le but de trouver une médicament traditionnelle améliorée basée sur les calices d'Hibiscus sabdariffa L. pour le traitement de l'hypertension au Burundi.
Le but de cette étude est d'évaluer les conditions agro-écologiques du Hs dans la production de calices efficaces et d'étudier les effets hypotenseurs des extraits aqueux de la recette à base de calices Hs dans le traitement de l'hypertension.
Cette recherche est une contribution à amélioration de la santé des hypertendus au Burundi. L'objectif global est Etudier l'agroécologie et l’efficacité des calices d’Hibiscus sabdariffa L dans le traitement de l HTA. Spécifiquement, nous allons⁚
- Etudier les caractéristiques de croissance et de développement d’Hs pendant les phases végétatives et phénologiques dans les deux zones agroécologiques.
- Evaluer l’effet antihypertenseur des extraits aqueux des calices d’HS sur les hypertendus ;
Méthodologie ⁚ Les techniques culturales et le suivi seront effectués après une analyse de la composition du sol. Des essais précliniques seront réalisés sur des patients souffrant d'hypertension sous la supervision d'un cardiologue au Burundi.
Les patients diagnostiqués par un cardiologue avec des critères d’inclusion seront pris en compte et une dose quotidienne de 200 ml/kg sera utilisée pour évaluer l'effet des calices d'Hibiscus sabdariffa. L.
L'utilisation de ce médicament contribuera à réduire le taux important d'hypertension dans le pays et à réduire les effets indésirables associés aux drogues synthétiques actuellement utilisées.
En conclusion, l'utilisation des recettes des calices d’Hibiscus sabdariffa L. permettra d'améliorer la santé de la population burundaise et de récupérer les fonds souvent utilisés pour l'achat des médicaments de synthèse couramment utilisés dans notre pays.
Japhet Ndayisenga*(1), Ilham(2)
(1)University of Burundi in Institute of Physical Education and Sports
(2)University of Padang in Indonesia
Email: ndayisengajaphet@gmail.com, japhet.ndayisenga@ub.edu.bi, ilhamfaqad@gmail.com
Corresponding Author: Japhet Ndayisenga
Email: ndayisengajaphet@gmail.com, japhet.ndayisenga@ub.edu.bi
Abstract
Background Sport medicine was found as strong tool in enhancing human health. It is often used in the treatment of chronical diseases non communicable. This research aimed to show the effect of sports medicine on stroke disease. This study was a quasi-experimental work out with mixite methods approaches. The research sampling were 50 patients from different location of Burundi and abroad who were suffering from stroke. Data collecting technique was playground by using a modified program of sports medicine like Neuromuscular therapy, physiotherapy, masso-therapy, physical activities, proprioceptive therapy, cognitive therapy and sport nutrition. The data analyzing using Paired T-Test, Compared means of variables tested: Range of motion, strengthen, flexibility, Ortho phony, Cognitive. The results shown that there was a strong significant different between the pre-test and posttest of the all variables tested within a P(value) 0.001<0,05. The result from this presentation showed that Sports Medicine is a multidisciplinary clinical and academic specialty, recognized by the majority of the World Countries and it most used as branch of Medicine for athletes and non-athletes in improving human health. In conclusion the sports medicine focused on the prevention, diagnosis, treatment, and rehabilitation of injuries related to sports and physical activity. It combined medical knowledge with exercise science and aims to optimize athletes' performance while minimizing the risk of injuries.
Objectif : Le but de cette étude est d’analyser les effets de l’exercice mixte (exercice aérobie associé au renforcement musculaire) sur la capacité physique, les profils lipidique et cardiovasculaire chez des hommes en surcharge pondérale.
Méthodes : Quarante (40) hommes ont été aléatoirement assignés à deux groupes : un groupe contrôle (GC) et un groupe expérimental (GE). Les sujets du groupe expérimental se sont entraînés pendant 12 semaines, trois fois par semaine à raison de 60 min par séance à 60 à 75% de leur fréquence cardiaque de réserve.
Résultats : Le test U de Mann-Withney a permis d’effectuer les comparaisons entre le groupe expérimental et le groupe contrôle. Le test de rang Wilcoxon pour échantillons appariés a été utilisé pour comparer les mesures avant test et les mesures après test. Le groupe expérimental a enregistré une augmentation significative (P>0,05) du V02max, la flexibilité, la force et l’endurance musculaires. Le ratio tour de taille/tour de hanche (RTH) et l’indice de masse corporelle (IMC) ont été significativement diminué (P>0,05). L’exercice a également réduit significativement la fréquence cardiaque de repos et la pression artérielle diastolique. Les triglycérides (TG), le cholestérol total (TC), le HDL et le LDL ont été significativement améliorés (P>0,05).
Conclusion : un exercice physique mixte d’intensité modérée a des effets positifs sur les composantes de la condition physique liée à la santé chez des hommes adultes sédentaires en surpoids.
Mots clés : Exercice physique, condition physique liée à la santé, maladies cardiovasculaires, lipides sanguins
CULTURES ET SOCIETES
Le contact avec la culture occidentale à travers la colonisation a modifié quelque peu les pratiques entourant l’institution du mariage. L’enseignement missionnaire, la scolarisation et l’engagement dans l’économie capitaliste ont tous convergé vers la formation d’un couple plus conforme à l’idéal occidental. Il s’agissait de fonder un couple d’individus qui avaient consenti personnellement au mariage, avec un partage de rôles clairement établi : un mari, pourvoyeur des revenus de la famille et une femme au foyer, attentive aux soins de ses enfants et capable de faire du foyer un havre de paix. Ce modèle s’est rapidement imposé comme modèle de référence surtout auprès de l’élite urbaine. Il convient cependant de faire remarquer que les Burundais, en s’appropriant le modèle occidental de mariage l’ont fait, non pas par substitution, mais de façon cumulative. Ils ont gardé l’essentiel des éléments du modèle ancien auquel ils ont ajouté ceux issus de l’étranger qu’ils ont parfois investis de nouvelles significations. C’est ainsi que l’on assiste à une hybridité des formes qui donnent de l’importance aux éléments traditionnels de prestige et de distribution de pouvoir au sein du couple tout en les adaptant aux réalités culturelles contemporaines. La « réussite » de cette combinaison n’est pas toujours accessible à tous et certains jeunes ont recours à la ruse ou bricolent pour parvenir à la démonstration d’une certaine conformité au modèle du couple de l’homme « gagne-pain ».
Isare est l’une des communes rurales du Burundi qui se heurtent à des problèmes d’ordre écologique. L’objet de cet article concerne les facteurs déterminants de la déforestation dans cette commune. Il s’agit d’un sujet exploratoire qui s’inscrit dans la thématique « paix et développement durable ». L’étude des considérations socioculturelles est incontournable dans la relation entre l’homme et son monde écologique. De surcroit, il n’y pas de paix ni de développement durable sans toutefois tenir compte du monde qui nous entoure. Cette étude est inscrite dans une orientation qualitative. Dans le processus de recueil des données, les méthodes appréhendées sont notamment : l’entretien semi-directif, l’observation participante et le focus group. Les groupes cibles dans la phase ethnographique sont notamment : la population locale, les autorités administratives et les personnes morales impliquées dans la gestion des forêts au Burundi. Les résultats attendus de cette recherche vont contribuer à la gestion de l’environnement en général et de l’espace sylvestre en particulier dans une perspective d’atteindre le développement durable du Burundi.
La transformation de l’Université du Burundi en une université entrepreneuriale représente une opportunité stratégique pour renforcer l’innovation et le développement économique du pays. Cette transition vise à intégrer des compétences entrepreneuriales dans les programmes académiques, favorisant ainsi une culture de l’innovation et de la création d’entreprises parmi les étudiants. En adoptant une approche entrepreneuriale, l’université pourrait non seulement améliorer l’employabilité de ses diplômés, mais aussi stimuler la création de startups locales, contribuant ainsi à la diversification économique et à la réduction du chômage.
Cependant, plusieurs défis doivent être surmontés pour concrétiser cette vision. Il est crucial de revoir les curriculums pour inclure des cours sur l’entrepreneuriat, le développement de projets et la gestion d’entreprises. De plus, des partenariats avec le secteur privé et les incubateurs locaux sont essentiels pour offrir des opportunités pratiques et des mentorats aux étudiants. L’infrastructure universitaire doit également être modernisée pour intégrer des espaces de travail collaboratifs et des laboratoires d’innovation. Enfin, il est important de sensibiliser et de former le personnel enseignant aux méthodes pédagogiques entrepreneuriales. Une culture institutionnelle favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat doit être semée, encourageant les initiatives estudiantines et facilitant l’accès aux ressources et aux financements. En somme, la transformation de l’Université du Burundi en une université entrepreneuriale nécessite une approche holistique et concertée impliquant tous les acteurs du système éducatif et économique.
Alexandre Sibomana*(1) Japhet Ndayisenga(2),
(1,2)University of Burundi in Institute of Physical Education and Sports
Email: alexamana37@gmail.com, ndayisengajaphet@gmail.com, japhet.ndayisenga@ub.edu.bi,
Corresponding Author: Alexandre SIBOMANA
Email: : alexamana37@gmail.com
Abstract
La présente recherche vise à montrer l’efficacité du programme d’entrainement dans : (1) développement de la force musculaire, (2) développement de la détente verticale et (3) développement de la vitesse musculaire. Elle est quasi-expérimentale avec méthodes mixte : approches quantitative et qualitative. L’échantillon de cette étude est constitué par 11 joueurs cadets footballeurs attaquants de Ngozi city FC, établis à l’aide de la technique de non probabilité porpusive sampling. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire base sur le programme, entretien et l’expérimentation, et analysées à l'aide des statistiques descriptives, du paired t test pour échantillon indépendant apparié d’IBM SPSS version 23. Les résultats ont montré qu'il existe une différence significative entre les résultats du pré-test et du post-test des mesures respectives des variables de la force musculaire p value
(0,000<0,05), de la détente verticale p value (0,001<0,05) et de la vitesse musculaire, p value
inférieur à 0,05. En d’autres termes, le programme a d’effets positifs et est prêt d’être utilisé.
Mots clés : Programme, force musculaire, détente verticale, football, cadets et
attaquants.
Bangurambona Fides*(1) Japhet Ndayisenga (2)
(1,2) University of Burundi in Institute of Physical Education and Sports
Email: fidesbangura@gmail.com, ndayisengajaphet@gmail.com, japhet.ndayisenga@ub.edu.bi
Corresponding Author: Bangurambona Fides
Email: fidesbangura@gmail.com
Abstract
Given the distance, energy consumption and physical challenge football referees face during matches, it is crucial that their speed, endurance, and strength are enhanced. In this perspective, this One-Group Pretest-Posttest Design quasi-experimental research aims to (a) validate a mixed-training program to enhance Primus League football referees’ speed, endurance, and strength. The research also aims to (b) gather evidence on the program's reliability and effectiveness. The sample consisted of 15 Primus League football referees (n=15) who attended a five-week training program with sessions held thrice weekly. During an expert panel, eight Fitness and Vitality Enhancement (FVE) professionals validated the program, and later, the replicability estimation indicated the high reliability of the training program-related tests (ICC=0.77). The normality assumption was verified, and the results obtained through paired-sample t-test, with related sig.<0.025, indicated the intervention program's effectiveness, except for the speed component, for which there was not enough evidence of the referees’ improvement. With bigger sample sizes, it is recommended that the relation between the referees’ age, body mass, and speed be established to shed light on the reason for the speed component's statistical insignificance.
Keywords: mix-training program, speed, endurance, strength, football referees
Depuis longtemps, la valeur d’un sport constitue la base sur laquelle se fonde les activités de promotion du sport, de la culture et de l’éducation en vue d’un monde meilleur.
L’objectif du présent article s’inscrit dans le sous-thème : éducation aux valeurs positives par le sport et a pour but d’analyser le rôle des valeurs du sport dans la construction d’un monde meilleur. En effet, les joueurs s'engagent dès qu'ils intègrent une équipe sportive à respecter les valeurs prônées par chaque sport. Les valeurs font aussi partie intégrante du développement du sportif pour trouver sa place sur terrain, dans sa vie personnelle ou professionnelle. Différentes valeurs sportives ont été identifiées dont trois valeurs olympiques à savoir le respect, l’amitié et l’excellence. La question qui se pose, vivons-nous ces valeurs dans nos activités sportives ? Répondre à cette question revient à vérifier si la valeur sportive agit comme un principe directeur dans la vie d’un athlète ou d’un sportif. Une étude longitudinale a été réalisée au centre Olympafrica de Kanyosha à Bujumbura-Burundi. 80 enfants (filles et garçons) burundais ont été soumis à un programme d’entrainement sportif mixte utilisant le sport basé sur les trois valeurs : le respect, l’amitié et l’excellence. Les résultats montrent qu’une valeur apprise est transférable à tous les domaines de vie. Elle se veut être une fondation solide pour l’épanouissement à la fois personnel et collectif. Elle s’inscrit également dans la réalisation des ODD. Ce programme sportif basé sur les valeurs constitue un moyen de contribuer à la création d’un monde meilleur et pacifique en formant les enfants et les jeunes et en favorisant l’acquisition de valeurs, de compétences et de connaissances qui les aideront à devenir de meilleurs citoyens
Le présent article est une piste de réflexion sur l’apport du sport en vue d’inclure les personnes marginalisées, y compris les personnes en situation de handicap. L’inclusion n’est pas l’intégration (Ebersold, 2009 ; Plaisance et al, 2007; Rousseau et Prudhomme, 2010). L’inclusion a pour mission d’assurer le plein développement du potentiel de chacun (Rousseau & Prud’homme, 2010).
Dans le sport, elle désigne le cadre dans lequel une personne en situation de handicap pratique le sport avec les autres dans des situations mixtes, en classe ordinaire, visant à construire des compétences propres à l’Education Physique basées sur des activités socialement reconnues c’est-à-dire les Activités Physiques Sportives et Artistiques, mais aussi des Activités Physiques Adaptées, handisports ou sports adaptés et des compétences basées sur la construction de relations sociales harmonieuses entre les personnes (travail en équipe, coopération, entraide…).
Le sport est un levier d’inclusion, vecteur d’égalité et de citoyenneté. C’est un formidable outil éducatif, au service de la mixité sociale et qui promeut des valeurs de respect et d’entraide surtout chez les publics fragiles.
Les pratiques sportives inclusives permettent de renforcer l’égalité des chances, le développement durable, le lien social, la citoyenneté, le bénévolat et le bien-être pour le plus grand nombre afin de répondre à la diversité des personnes (Booth & Ainscow, 2002 ; Vienneau, 20226). La participation à des activités physiques et sportives peut avoir des retombées positives sur plusieurs plans chez une personne. Cela permet entre autres de favoriser le développement d’habiletés physiques, la confiance en soi, l’autonomie, l’adoption de saines habitudes de vie et, bien entendu, la santé.
SCIENCES ET TECHNOLOGIES
Résumé
L’objectif principal de cet article est d’explorer l’impact des infrastructures physiques sur la production agricole au Burundi. Les auteurs utilisent la méthode Engle-Granger pour estimer les données trimestrielles de 2005q1 à 2020q4. Primo, les résultats indiquent que toutes les séries analysées sont intégrées d’ordre un et cointégrées. Secundo, l’analyse par la méthode des moindres carrés ordinaires révèle qu’à long terme, les infrastructures d’électricité et d’eau/assainissement jouent un rôle significatif dans la production agricole, tandis que les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont un impact moindre. En outre, les infrastructures de transport n’affichent pas d’impact immédiat sur la production agricole. Tertio, les résultats via le modèle à correction d’erreur montrent qu’à court terme, les TIC sont cruciales pour améliorer la production agricole, tandis que les infrastructures d’eau/assainissement n’ont pas d’effet et que celles de transport exercent un impact négatif et significatif. Ces résultats ont des implications politiques importantes pour les décideurs burundais, qui devraient envisager d’allouer davantage de ressources aux infrastructures physiques de base, notamment les secteurs de l’électricité et de l’eau/assainissement, et à améliorer leur offre.
Keywords: Impact; infrastructures physiques; production agricole; Methode d’Engle-Granger, Burundi.
Les transmissions d’information par fibre optique constituent de nos jours des réseaux dorsaux de télécommunication, à cause de la bande passante énorme qu’offre la fibre optique. L’avènement des réseaux à très large bande a engendré le développement de la technologie de multiplexage en longueurs d’onde (wavelength division multiplexing, WDM), qui permet de transmettre plusieurs signaux de données simultanément. Cette technologie a permis la transmission des données avec des débits pouvant atteindre l’ordre du Tbps sur une seule fibre optique.
Les milieux optiques acheminant les impulsions lumineuses, sont le siège de phénomènes non-linéaires qui dégradent la qualité de l’information tout en réduisant la portée, surtout lorsque l’intensité du champ dépasse un certain seuil.
La diffusion Raman stimulée (SRS) est l’un des effets non-linéaires important dans les systèmes de communication par fibre optique. Cette diffusion inélastique, se produit lorsque l’intensité du signal optique dépasse un certain seuil, entraînant un transfert de puissance entre les différentes longueurs d'onde du signal surtout dans un système de multiplexage en longueur d'onde (WDM). Cela peut influencer significativement la qualité de transmission des données sur les performances du réseau, en particulier dans un environnement métropolitain où les réseaux sont denses avec des débits élevés.
Pour cette étude, nous avons investigué par simulation l’impact de l’effet non-linéaire SRS d’un système WDM, sur une liaison à fibre optique monomode G.652.D de 30 km. Une analyse comparative est faite à travers des signaux à 10 Gbps et à 100 Gbps de type Gaussien, RZ et NRZ en faisant varier leur niveau de puissance. Nous observons une réduction significative de la puissance du signal dans les canaux de longueur d’onde plus élevée, tandis que les canaux de longueur d’onde plus basse peuvent voir leur puissance augmentée. Ces interférences inter-canaux sont dues à la vibration des molécules dans la fibre.
Dans le présent travail, nous nous sommes intéressés aux analyses faites sur la matière première intervenant dans la production et des performances mécaniques de ciments CEMIIB-P 32.5R et CEMIIA-L 42.5R produits par BUCECO. Le choix de notre sujet a été motivé par l’importance de ce matériau de construction le plus consommé dans le monde après l’eau. Des échantillons ont été prélevés sur les différents processus de production du ciment et au produit final. Une panoplie d’analyse physico-chimique a été effectué sur les différents échantillons prélevés sur les différentes étapes de production du Ciment BUCECO en recourant plus particulièrement à XRF (PANAlytical ZETIUM, RAYONS X / X-RAYS).
Les résultats obtenus sur les matériaux cimentaires (Calcaire, argile, …) et le clinker et d’autres produits ajoutés sont conformes aux normes. Les caractéristiques mesurées sur la poudre du ciment, la pâte du ciment ou sur le mortier, permettent de classer les ciments et sont conformes. Ainsi, la formulation des matériaux entrant dans la fabrication des ciments à BUCECO répond à des normes standards de production et aboutissant à la production du ciment de bonne qualité.
Mots clés : Ciment, Matériaux cimentaires, Norme, Clinker, XRF
Dans cette recherche, des études expérimentales de l'état de contrainte-déformation d'éléments fléchis à deux couches avec du béton à haute résistance dans la zone comprimée et du béton ordinaire dans la couche inférieure, renforcés par des armatures longitudinaux en composite polymère-verre, ont été réalisées. Au total, six poutres en béton à deux couches avec du béton à haute résistance dans la zone comprimée et deux poutres en béton à une seule couche ont été fabriquées et testées en tenant compte des influences de l'utilisation de béton à haute résistance dans la zone de compression et du rapport de renforcement. La modélisation numérique des éléments a été réalisée à l'aide du logiciel ANSYS 2021 R2. Les valeurs numériques de la résistance et des déflexions des éléments en béton à deux couches avec renfort en composite de verre selon le programme ANSYS 2021 R2 ont montré une bonne concordance avec les résultats expérimentaux.
L'analyse des données expérimentales et la simulation numérique ont été utilisées pour établir l'état de contrainte-déformation et la capacité portante des éléments. Les recherches menées ont montré que la structure à deux couches présentait de meilleures performances que la structure à une seule couche en termes de capacité portante et de déflexion. L'utilisation combinée de béton à haute résistance dans la zone comprimée et d'armatures composites dans la zone de traction réduit la déformabilité des éléments fléchis en réduisant les déformations. L'une des solutions possibles pour résoudre le problème de la déformabilité élevée des éléments fléchis en béton avec armatures composites est l'utilisation de béton à haute résistance dans la zone de compression.